La crise du secteur agricole au Liban s’exacerbe avec une baisse substantielle des exportations agricoles du pays, en raison de la crise dans la mer Rouge et la fermeture des frontières saoudiennes aux produits libanais. Selon des informations récentes du Vice-président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Zahlé et de la Bekaa (CCIAZ), les exportations agricoles libanaises ont chuté de 40%, impactant principalement les agrumes, les pommes et les pommes de terre.
Cette diminution drastique est attribuée à une série de difficultés logistiques et géopolitiques et aussi liée à l’augmentation du coût des exportations par conteneur de l’ordre de 1 400 dollars américains.
Par ailleurs, la contrebande des produits agricoles libanais mais labellisé comme provenant de la Syrie via la Jordanie a également aggravé la situation avec une perte estimée à environ 7 500 dollars américains par container.
La situation est d’autant plus préoccupante que la crise de la mer Rouge continue d’affecter l’ensemble de l’industrie d’exportation du Liban, et que la fermeture des frontières saoudiennes représente un coup encore plus dur pour les exportateurs libanais et non seulement pour les agriculteurs locaux. Par ailleurs, cette fermeture fait également suite à des décisions prises par l’Arabie Saoudite en réponse à diverses tensions et problèmes de sécurité liés à la contrebande.
L’impact de ces crises est non seulement économique mais touche également les communautés agricoles qui dépendent des exportations pour leur survie. Les producteurs libanais, déjà aux prises avec les défis internes d’une économie en difficulté, sont confrontés à une pression supplémentaire pour trouver des solutions durables afin de maintenir leur compétitivité sur le marché international.