L’urgente leçon de Periclès .
Le Ve siècle de Periclès fleurissait de philosophes, poètes, penseurs et administrateurs … La grâce de se rencontrer pour échanger, réfléchir ouvertement, dialoguer, promouvoir des idées, des concepts, se permettre la critique constructive de certaines traditions devenues stériles et la gourmandise de la cogitation, d’une autocritique correctrice d’effusions émotionnelles perturbantes rayonnaient !
Ces attitudes imprégnées de la cohérence propre au statut d’humain favorisaient le respect de l’autre et l’appréciation des différences multiples entre les individus. On leur doit d’avoir fondé les bases de la démocratie moderne. Elle est pourtant aujourd’hui en chute libre de décence face au devoir d’humilité entre les hommes. Cette attitude de respect scrupuleux de chacun est aussi un prémisse essentiel à la reconnaissance de la diversité, cette image humaine de Dieu.
Nous ressemblons davantage aujourd’hui à des victimes du XXI siècle, condamnées à boire la ciguë de la “modernité”. Elle a mondialisé les corps et les esprits en ce hi-tech de valeurs devenues progressivement essentielles à ce confort des hommes à défaut d’une paix intérieure hors prix. En dépit des priorités accordées aux mécanismes économiques incertains , de la course effrénée pour une qualité de vie fort discutable et la baisse des valeurs essentielles aux relations équilibrées certains veulent croire encore à une pensée libre, modeste, promotrice de modérations, non partisanes et de type gréco-romain !
Ainsi, on se demande tous les jours, sur une terre menacée d’exister équitablement pour les hommes, pourquoi l’extrémisme perdure encore, menace autant, frappe toujours, fais des victimes et se répand ?
Ce qu’on se pose moins fréquemment est ; Qu’a t-on fait de la culture depuis ce siècle de Périclès?
Va t-on faire prévaloir les pratiques de la modération, de de l’écoute, du dialogue, de la compréhension progressive, la recherche ensemble des solutions aux peurs, colères, violences individuelles et groupales avant que les implosions ne se transforment en explosions? En lâchant une forme efficace de subtilité communicative, patiente, active et conciliatrice à tout prix, on pourrait insensiblement induire pour certains un terrain aride propice aux discours haineux, abusifs, aux violences, fanatismes, destructions, terrorismes ciblés et/ou suicidaires.
Où sont allés les grands de ce monde dans la lutte contre le terrorisme? A la racine du mal humain où aux variables punitives sous toutes ses formes?
Quelles sont ces “démocraties” naissantes et /ou mêmes installées en superpuissances qui décideraient de s’auto-critiquer afin de réfléchir autrement aux failles des coexistences avec les plus démunis, prévenir l’ascension de la mentalité suicidaire au lieu de se limiter à répondre aux symptômes du mal ?
Par Joe Acoury
Libnanews