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Nawaf Salam prend officiellement ses fonctions à la tête du gouvernement libanais

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Une cérémonie d’investiture symbolique au Grand Sérail

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a officiellement pris ses fonctions aujourd’hui au Grand Sérail, marquant ainsi le début d’un nouveau mandat gouvernemental dans un contexte politique et économique particulièrement délicat.

Son arrivée au siège du gouvernement a été accompagnée d’une cérémonie d’accueil officielle dans la cour extérieure du Sérail. À son arrivée en milieu de journée, il a été accueilli par le secrétaire général du Conseil des ministres, le juge Mahmoud Makiya. Après l’exécution de l’hymne national et une salve de musique militaire, Salam a passé en revue une haie d’honneur composée d’éléments de la Garde du Grand Sérail.

Il a ensuite échangé avec plusieurs hauts responsables de l’administration publique, dont :

  • Mohammad Badran, président de la Cour des comptes,
  • Nisrine Machmouchi, présidente du Conseil de la fonction publique,
  • Rita Ghantous, présidente de la Haute Autorité de discipline,
  • Mohammad Al-Moustapha, secrétaire général du Conseil supérieur de défense,
  • Nabil El-Jisr, président du Conseil du développement et de la reconstruction,
  • Bassam Naboulsi, secrétaire général du Haut Comité de secours,
  • Mazen Soueid, directeur général de l’Agence de promotion des investissements,
  • Hachem Haidar, président du Conseil du Sud,
  • Ainsi qu’un ensemble de hauts fonctionnaires et d’officiers de la Garde du Sérail, dirigée par le commandant Mohammad Abdallah.

Ce protocole marque une transition formelle et réaffirme l’autorité du Premier ministre dans la gestion des affaires de l’État.

Premiers actes officiels : un cadre administratif renforcé

Dès son installation dans son bureau, Nawaf Salam a signé une circulaire détaillant les procédures d’enregistrement et de transmission des dossiers adressés à la présidence du Conseil des ministres. Ce premier acte administratif vise à renforcer l’efficacité du fonctionnement interne du gouvernement et à structurer la gestion des dossiers urgents.

L’attention est portée sur une meilleure coordination entre les différentes institutions publiques et une plus grande transparence dans le traitement des dossiers administratifs. Cette initiative s’inscrit dans un effort de rationalisation de la gestion gouvernementale, élément clé pour restaurer la confiance des citoyens dans les institutions de l’État.

Formation du programme gouvernemental : un premier test pour l’exécutif

L’un des moments les plus attendus de cette journée est la première réunion du comité ministériel chargé de la rédaction de la déclaration de politique générale du gouvernement. Cette déclaration, qui servira de feuille de route pour le mandat de Nawaf Salam, sera scrutée de près par les acteurs politiques et économiques, tant au niveau national qu’international.

Ce comité se réunira à 16 heures au Grand Sérail sous la présidence de Nawaf Salam et comprendra plusieurs figures clés du gouvernement :

  • Tarek Mitri, vice-Premier ministre,
  • Yassine Jaber, ministre des Finances,
  • Ghassan Salamé, ministre de la Culture,
  • Fayez Ressamni, ministre des Travaux publics et des Transports,
  • Joe Issa El-Khoury, ministre de l’Industrie.

L’objectif de cette réunion est d’établir les grandes lignes des engagements gouvernementaux, notamment en matière de réforme économique, de gestion des finances publiques et de politique sociale. La crédibilité du gouvernement repose en grande partie sur la pertinence et la faisabilité de ces engagements.

Un mandat sous haute tension : entre attentes populaires et pression internationale

L’arrivée de Nawaf Salam au pouvoir coïncide avec une période critique pour le Liban. Après des années de crise économique et une instabilité politique persistante, la population libanaise exprime un besoin urgent de réformes structurelles. Parmi les défis majeurs qui attendent le nouveau Premier ministre et son équipe :

  • Stabilisation économique et réformes financières : L’inflation galopante et la dévaluation de la livre libanaise ont mis à mal le pouvoir d’achat des citoyens et paralysé l’économie. La restructuration du secteur bancaire et la réorganisation des finances publiques seront des dossiers prioritaires.
  • Réformes administratives et lutte contre la corruption : La mise en place de mécanismes transparents et efficaces pour la gestion des fonds publics est une attente forte des Libanais et des partenaires internationaux.
  • Amélioration des services publics : L’accès à l’électricité, à l’eau potable et aux soins médicaux reste extrêmement limité en raison de la mauvaise gestion des infrastructures.
  • Relations internationales et diplomatie proactive : La réintégration du Liban dans son environnement régional et le renforcement des relations avec les puissances occidentales seront essentiels pour attirer les aides financières et les investissements.

Un premier pas vers la reconstruction de la confiance

L’entrée en fonction de Nawaf Salam au Grand Sérail marque donc le début d’un processus politique sous haute surveillance. La formation de son gouvernement a été accueillie avec prudence par la communauté internationale et par les forces politiques locales, qui attendent désormais des actions concrètes.

Si la cérémonie d’investiture représente une tradition républicaine nécessaire, c’est avant tout la capacité de Nawaf Salam à répondre aux attentes pressantes des Libanais qui déterminera le succès de son mandat. L’élaboration de la déclaration ministérielle constitue le premier test de ce gouvernement, et sa mise en œuvre effective sera la clé de sa crédibilité.

Le Liban peut-il amorcer un tournant décisif sous la direction de Nawaf Salam ? Les prochaines semaines apporteront les premiers éléments de réponse.

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Newsdesk Libnanews
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