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Revue de presse du 01/02/25: Nawaf Salam face aux pressions locales et internationales

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La formation du gouvernement libanais sous la direction de Nawaf Salam reste bloquée, malgré une mobilisation internationale croissante pour accélérer le processus. Selon Al Joumhouriyat (01/02/2025), l’un des principaux points de discorde concerne la répartition des ministères stratégiques, notamment celui des Finances, que le Hezbollah et Amal revendiquent. Washington et Paris insistent sur la nécessité de confier ce portefeuille à une figure indépendanteafin d’assurer la transparence financière et d’éviter un contrôle chiite sur les finances publiques.

De son côté, Ad Diyar (01/02/2025) rapporte que le président Joseph Aoun cherche un compromis entre les différentes factions politiques, mais la situation reste tendue. La classe politique traditionnelle, notamment les forces alliées au Hezbollah, refuse toute marginalisation et considère cette demande comme une ingérence étrangère dans les affaires internes du pays.

En parallèle, Al Akhbar (01/02/2025) souligne que le climat politique demeure polarisé, avec des accusations d’ingérence américaine visant à affaiblir l’influence du Hezbollah et à imposer un gouvernement technocratique favorable à l’Occident. L’axe de la résistance (Hezbollah et alliés) considère ces manœuvres comme une tentative de coup d’État politique. Pendant ce temps, le Premier ministre désigné peine à proposer une feuille de route claire, ce qui alimente la frustration populaire et aggrave la perte de confiance envers l’État.

Effondrement économique : une crise sans fin

L’économie libanaise, déjà en chute libre depuis plusieurs années, continue de dégringoler sous l’effet de l’impasse politique et de la dégradation des services publics. D’après Al Liwa’ (01/02/2025), la livre libanaise a atteint un nouveau seuil critique, perdant 90 % de sa valeur par rapport au dollar sur le marché noir. L’inflation dépasse 250 %, affectant gravement les prix des denrées alimentaires et des biens de première nécessité.

Selon Al Sharq (01/02/2025), les importations sont désormais quasi-inaccessibles, le pays étant largement dépendant de l’étranger pour ses besoins en carburant, en médicaments et en denrées alimentaires. L’exode des talents se poursuit, avec plus de 300 000 Libanais ayant quitté le pays en trois ans, aggravant la crise du marché du travail.

Les banques, qui opèrent sous un régime de restrictions monétaires drastiques, limitent les retraits et empêchent les déposants d’accéder à leurs épargnes en devises étrangèresAl Bina’ (01/02/2025) indique que les mesures du gouvernement sortant pour stabiliser la monnaie ont échoué, en raison du manque de réserves de devises à la Banque du Liban et de la corruption systémique dans le secteur financier.

L’influence du Hezbollah et la question du Sud-Liban

Le Hezbollah reste un acteur incontournable dans le paysage politique et militaire libanais. D’après Al Sharq Al Awsat(01/02/2025), les récents bombardements israéliens sur le Sud-Liban ont exacerbé les tensions, alors que l’armée libanaise peine à contrôler la situation. Israël continue d’accuser le Hezbollah d’utiliser la frontière pour lancer des attaques contre ses positions en Galilée, une accusation rejetée par le groupe armé.

Dans ce contexte, Nida’ Al Watan (01/02/2025) rapporte que l’ONU et la France ont tenté d’intervenir diplomatiquement pour désamorcer la situation. Cependant, les négociations entre le Hezbollah et les forces internationales n’ont pas abouti à un accord de désescaladeLa crainte d’une guerre ouverte reste présente, notamment après que l’aviation israélienne a mené plusieurs frappes ciblées sur des infrastructures supposées appartenir au parti chiite.

Le secrétaire général du Hezbollah, Naim Kassem, a déclaré que son organisation ne reculerait pas face aux pressions internationales et que toute attaque israélienne serait fermement répondue. Cette posture, combinée aux soutiens iraniens croissants, maintient le Liban dans une dynamique régionale explosive.

Les perspectives d’une solution : quel avenir pour le Liban ?

Alors que la classe politique libanaise est largement critiquée pour son inactionAl Akhbar (01/02/2025) évoque la possibilité d’une transition vers un gouvernement d’urgence, soutenu par l’ONU et certaines puissances occidentales. Une telle option pourrait permettre une stabilisation temporaire, mais risque de raviver les tensions internes entre factions politiques.

D’un autre côté, Al Quds (01/02/2025) estime que la pression internationale, notamment de Washington et Paris, pourrait forcer les dirigeants libanais à faire des compromis. Toutefois, les divergences idéologiques profondesentre les camps pro-occidentaux et pro-iraniens rendent ce scénario peu probable à court terme.

En attendant, la situation continue de se détériorer, avec une augmentation des mouvements sociaux, des grèves massives dans les secteurs publics et privés, et une montée en puissance des contestations populaires contre la corruption et l’inaction gouvernementale.

Politique locale – Stagnation institutionnelle et tensions sécuritaires au Liban

Blocage gouvernemental : Nawaf Salam face à une équation insoluble

La formation du gouvernement par Nawaf Salam reste totalement paralysée, exacerbant les tensions politiques et économiques au Liban. D’après Al Joumhouriyat (01/02/2025), les négociations entre les principales forces politiques n’ont abouti à aucun accord concret, les divergences portant principalement sur la répartition des portefeuilles souverains.

Le ministère des Finances est au cœur des tensions, avec le Hezbollah et le mouvement Amal qui refusent qu’il soit confié à une personnalité indépendante. Selon Ad Diyar (01/02/2025), Washington et Paris insistent sur cette indépendance pour assurer la transparence des finances publiques et éviter un contrôle exclusif des partis chiites sur les flux monétaires de l’État.

Parallèlement, Al Akhbar (01/02/2025) rapporte que Nawaf Salam peine à trouver un consensus interne au sein de l’opposition libanaise. Si les Forces libanaises et le Courant patriotique libre (CPL) s’accordent sur le refus d’un gouvernement dominé par le Hezbollah, ils divergent sur la stratégie de confrontation et le niveau d’implication des puissances étrangères.

Le président Joseph Aoun reste discret, se positionnant comme un arbitre entre les factions, tout en renforçant l’armée libanaise face aux défis sécuritaires croissants. Son rôle est toutefois perçu avec méfiance par certaines formations politiques qui redoutent une ingérence militaire accrue dans le jeu politique.

Tensions sécuritaires et montée des violences dans le pays

Le blocage institutionnel alimente une dégradation sécuritaire notable, avec une augmentation des tensions confessionnelles et des affrontements sporadiques entre milices locales. Selon Al Liwa’ (01/02/2025), plusieurs quartiers de Beyrouth, Tripoli et Saïda ont été le théâtre de violences intercommunautaires ces dernières semaines.

L’armée libanaise, sous l’autorité de Joseph Aoun, a été déployée dans plusieurs zones sensibles pour éviter une escalade, notamment après des affrontements entre groupes pro-Hezbollah et partisans des Forces libanaises à Jbeil et dans la banlieue sud de BeyrouthAl Bina’ (01/02/2025) note que la présence militaire croissante témoigne de l’instabilité du pays et du risque d’un retour des conflits armés à plus grande échelle.

L’une des préoccupations majeures est également la détérioration de la situation dans les camps palestiniens, en particulier à Aïn el-Héloué, où des affrontements entre factions rivales ont repris, provoquant des dizaines de blessés et des déplacements massifs de réfugiés. Selon Al Sharq (01/02/2025), les combats opposent principalement des membres du Fatah et des groupes islamistes radicaux, accentuant la pression sécuritaire sur la région.

Le Sud-Liban est également sous haute tension, avec les frappes israéliennes sur des positions supposées du Hezbollah, qui maintient une posture défensive offensiveNida’ Al Watan (01/02/2025) rapporte que Naim Kassem, secrétaire général du Hezbollah, a déclaré que le parti riposterait à toute attaque majeure, tout en affirmant vouloir éviter un conflit direct avec Israël.

Effondrement des services publics et pression sur les infrastructures

La situation sécuritaire est aggravée par l’effondrement des services publics, rendant la vie quotidienne de plus en plus difficile pour les Libanais. Al Quds (01/02/2025) souligne que les coupures d’électricité atteignent 20 heures par jour dans certaines régions, tandis que les réserves en carburant sont quasi épuisées.

Les hôpitaux publics fonctionnent à capacité réduite, et certains centres médicaux de Beyrouth et du Sud ont annoncé la suspension des opérations non urgentes en raison du manque de médicaments et d’équipements. Selon Al Sharq Al Awsat (01/02/2025), des milliers de patients sont désormais contraints de se rendre en Turquie ou en Jordanie pour des soins médicaux, une tendance en forte hausse depuis la crise monétaire de 2019.

L’éducation est également en crise, avec des milliers d’écoles publiques fermées faute de financement et de salaires pour les enseignants. Al Akhbar (01/02/2025) mentionne que les élèves des écoles publiques ne suivent plus qu’une scolarité réduite à deux ou trois jours par semaine, une situation jugée alarmante par l’UNESCO.

Le réseau d’eau potable, déjà fragilisé, est sur le point de s’effondrer complètement. Dans certaines régions rurales et suburbaines, les habitants doivent payer des prix exorbitants pour s’approvisionner en eau, ce qui accentue les inégalités sociales.

Perspectives : une sortie de crise est-elle envisageable ?

Alors que le pays s’enfonce dans le chaos, les perspectives d’une stabilisation politique et économique semblent de plus en plus lointaines. Selon Al 3arabi Al Jadid (01/02/2025), la seule solution viable serait un gouvernement de crise, soutenu par les puissances étrangères et supervisé par les Nations unies.

Cependant, une telle initiative se heurte à plusieurs obstacles :

  • Le Hezbollah rejette toute ingérence étrangère et refuse un gouvernement excluant ses alliés.
  • L’opposition est divisée et peine à proposer une alternative crédible.
  • Le FMI et la Banque mondiale conditionnent leur aide à des réformes qui restent bloquées par les élites politiques.

D’après Al Bina’ (01/02/2025), l’armée libanaise pourrait jouer un rôle plus actif dans la gestion du pays si la situation continue de se détériorer. Mais cette option reste délicate et pourrait entraîner un rééquilibrage géopolitique radical, avec des réactions hostiles de l’Iran et de la Syrie.

Diplomatie – Le Liban face aux pressions et aux alliances internationales

Tensions croissantes entre le Liban et les puissances occidentales

Le Liban est actuellement sous forte pression diplomatique, notamment de la part des États-Unis et de la France, qui cherchent à imposer des réformes et une nouvelle configuration gouvernementale. Selon Al Sharq Al Awsat(01/02/2025), Washington conditionne toute aide financière et économique à la mise en place d’un gouvernement de technocrates, sans ingérence du Hezbollah. De son côté, Paris tente de maintenir une approche plus équilibrée, en insistant sur un compromis politique qui inclurait les différentes factions tout en mettant en place des réformes urgentes.

Cependant, Al Akhbar (01/02/2025) rapporte que ces pressions sont perçues comme une ingérence par plusieurs figures politiques libanaises, notamment Naim Kassem, secrétaire général du Hezbollah, qui a dénoncé une tentative occidentale de remodeler la scène politique libanaise au profit d’Israël et des États-Unis.

L’administration américaine, par la voix du secrétaire d’État Antony Blinken, a récemment déclaré que les États-Unis « ne soutiendront pas un gouvernement qui inclut des ministres affiliés au Hezbollah », renforçant ainsi le blocage des négociations. Cette position est soutenue par l’Union européenne, qui a réduit ses aides financières au Liban tant que des réformes structurelles ne seront pas engagées.

Les relations tendues avec les pays du Golfe

Le Liban et les monarchies du Golfe traversent une période de relations instables, exacerbées par les tensions autour de l’influence du Hezbollah dans la région. D’après Nida’ Al Watan (01/02/2025), l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont réduit leurs échanges commerciaux avec Beyrouth, arguant du rôle du Hezbollah dans des opérations déstabilisatrices au Yémen et en Syrie.

En réponse, Joseph Aoun a tenté d’apaiser les tensions en envoyant des émissaires à Riyad et à Abu Dhabi, mais sans résultat concret. Selon Al Quds (01/02/2025), les dirigeants saoudiens ont conditionné toute normalisation des relations à un affaiblissement du Hezbollah sur la scène politique libanaise, une exigence jugée inacceptable par le parti chiite.

De son côté, le Qatar adopte une approche plus souple et continue de financer des projets humanitaires au Liban, bien que ses investissements économiques restent limités en raison de l’instabilité du pays. Al Liwa’ (01/02/2025) souligne que Doha pourrait jouer un rôle de médiateur dans le futur, notamment en facilitant des discussions entre les différentes factions politiques libanaises et les États du Golfe.

L’axe Beyrouth-Téhéran : un partenariat toujours solide

Face aux pressions occidentales et arabes, le Hezbollah continue de consolider son alliance avec l’Iran, qui demeure son soutien principal sur les plans militaire et financier. Selon Al Bina’ (01/02/2025), Téhéran a récemment renforcé son aide économique au Liban, notamment à travers des livraisons de carburant et de matériel médical, contournant ainsi les sanctions américaines.

Cette alliance stratégique s’est encore manifestée lors de la récente visite à Beyrouth du ministre iranien des Affaires étrangères, qui a affirmé que « l’Iran restera un allié fidèle du Liban, indépendamment des pressions internationales ». Cette déclaration a été interprétée comme un signe clair de défiance envers les puissances occidentales et les États du Golfe.

Toutefois, Al Sharq (01/02/2025) rapporte que cette dépendance croissante à l’Iran place le Liban dans une position délicate, en l’éloignant de possibles aides financières occidentales et en accentuant son isolement diplomatique.

Rapprochement stratégique avec la Russie et la Chine

En quête de nouvelles alliances diplomatiques, le Liban se tourne de plus en plus vers la Russie et la Chine pour diversifier ses partenariats économiques et militaires. Selon Al 3arabi Al Jadid (01/02/2025), Moscou envisage d’augmenter ses livraisons d’armes à l’armée libanaise, en contrepartie d’un accès privilégié aux infrastructures portuaires libanaises.

De son côté, la Chine continue d’investir dans des projets d’infrastructures, notamment le réseau électrique libanais et le port de TripoliAl Akhbar (01/02/2025) souligne que Pékin voit en Beyrouth un point stratégique dans sa politique d’expansion au Moyen-Orient, mais reste prudent en raison de l’instabilité économique et institutionnelle du pays.

Vers une nouvelle orientation diplomatique ?

Le Liban se retrouve donc au carrefour de plusieurs influences géopolitiques, incapable de choisir une voie diplomatique claire. Selon Ad Diyar (01/02/2025), les élites politiques libanaises restent profondément divisées :

  • Une partie des forces politiques pro-occidentales pousse pour un alignement sur Washington et Paris, en échange d’une aide économique conditionnée à des réformes.
  • Le Hezbollah et ses alliés insistent sur le renforcement des liens avec l’Iran et la Russie, voyant dans ces puissances des partenaires plus fiables.
  • Une troisième voie, portée par certains acteurs économiques et la société civile, plaide pour une diplomatie plus équilibrée, visant à éviter l’isolement international.

Tandis que la crise économique s’aggrave, le Liban devra bientôt faire des choix déterminants sur son orientation diplomatique future.

Politique internationale – Conflits, tensions et recompositions géopolitiques

L’Ukraine frappe un centre de commandement en Russie : vers une escalade du conflit ?

L’Ukraine a revendiqué une frappe de grande envergure contre un centre de commandement russe situé à Koursk, marquant une intensification de la guerre. Selon Al Sharq Al Awsat (01/02/2025), cette attaque a détruit plusieurs infrastructures militaires russes, compliquant les efforts de Moscou pour stabiliser son contrôle sur l’est de l’Ukraine.

En réponse, Vladimir Poutine a promis des représailles sévères, tandis que l’OTAN continue d’accroître son soutien à Kiev avec de nouvelles livraisons d’armes. D’après Al Bina’ (01/02/2025), plusieurs experts estiment que la Russie pourrait intensifier ses frappes aériennes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes en guise de riposte.

Pendant ce temps, les négociations de paix restent bloquées, notamment en raison des conditions jugées inacceptables par les deux camps. Les États-Unis et l’Union européenne renforcent leurs sanctions économiquescontre Moscou, tout en maintenant leur soutien militaire à l’Ukraine.

Guerre à Gaza : un cessez-le-feu fragile entre le Hamas et Israël

Après plusieurs semaines de bombardements intensifs, un accord de cessez-le-feu temporaire a été conclu entre Israël et le Hamas sous la médiation du Qatar, de l’Égypte et des Nations unies. D’après Al Quds (01/02/2025), cet accord prévoit un échange de prisonniers et une ouverture partielle des frontières pour l’acheminement de l’aide humanitaire.

Cependant, Al Sharq (01/02/2025) rapporte que les tensions restent vives, et que les deux parties continuent de se préparer à une possible reprise des hostilités. Le gouvernement israélien, sous la pression des partis d’extrême droite, refuse de lever totalement le blocus sur Gaza tant que le Hamas ne désarme pas. De son côté, le Hamas conditionne tout dialogue à un arrêt définitif des frappes israéliennes et à une reconnaissance des droits palestiniens.

Les États-Unis ont réaffirmé leur soutien à Israël, mais pressent Benjamin Netanyahu d’éviter une nouvelle escalade, tandis que les puissances arabes cherchent une solution durable pour éviter un nouvel embrasement.

Crise au Soudan : les combats s’intensifient entre l’armée et les Forces de soutien rapide

Le Soudan reste en proie à une guerre civile sanglante entre l’armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR)de Mohamed Hamdan Dagalo, alias Hamidti. Selon Al 3arabi Al Jadid (01/02/2025), les affrontements se concentrent actuellement à Khartoum et dans la région du Darfour, où des milliers de civils fuient les violences.

L’ONU et l’Union africaine tentent de négocier un cessez-le-feu, mais les deux camps refusent pour l’instant toute solution pacifique. D’après Al Akhbar (01/02/2025), l’armée soudanaise, dirigée par Abdel Fattah al-Burhan, a repris plusieurs positions stratégiques, mais les FSR contrôlent encore une grande partie du territoire urbain.

La situation humanitaire est catastrophique, avec plus de 500 000 personnes déplacées et une pénurie de nourriture et de médicaments dans les zones de conflit. Les puissances internationales restent divisées sur la crise, certaines soutenant le régime militaire, tandis que d’autres appellent à un processus de transition démocratique.

États-Unis : Donald Trump relance la guerre commerciale contre la Chine, le Mexique et le Canada

Lors d’un meeting en Floride, Donald Trump a annoncé son intention d’imposer des tarifs douaniers massifs sur les importations chinoises, mexicaines et canadiennes, relançant ainsi une guerre commerciale avec ces pays. Selon Al Sharq Al Awsat (01/02/2025), Trump accuse ces nations de voler des emplois américains et promet une politique économique ultra-protectionniste en cas de retour à la Maison-Blanche.

Les réactions ont été immédiates et hostiles :

  • Le Canada et le Mexique ont dénoncé une violation des accords de libre-échange nord-américains.
  • La Chine a menacé de riposter avec des sanctions sur les exportations agricoles américaines.
  • Wall Street a chuté après l’annonce, craignant un ralentissement du commerce mondial.

D’après Al Liwa’ (01/02/2025), ces déclarations pourraient rendre la campagne électorale américaine encore plus polarisée, avec une forte opposition du secteur économique à ces mesures protectionnistes.

L’Afrique en pleine recomposition géopolitique entre influence russe et occidentale

L’Afrique devient un terrain d’affrontement diplomatique et militaire entre l’Occident et la Russie, notamment dans le Sahel et en Afrique centrale. Selon Ad Diyar (01/02/2025), la Russie renforce sa présence militaire et économique dans plusieurs pays, notamment au Mali, au Niger et en Centrafrique, en fournissant des armes et des mercenaires via le groupe Wagner.

Face à cela, la France et les États-Unis tentent de contrer l’influence russe en augmentant leur coopération militaire et leur aide au développement. D’après Al Bina’ (01/02/2025), les nouvelles autorités militaires du Niger et du Burkina Faso ont toutefois expulsé les forces françaises, préférant se rapprocher de Moscou.

Cette lutte d’influence pourrait transformer l’Afrique en un nouveau champ de bataille diplomatique, alors que la Chine poursuit également son expansion économique sur le continent avec des investissements massifs dans les infrastructures.

Économie – Le Liban face à une crise économique persistante et des indicateurs en berne

Une crise économique sans fin : l’effondrement du système monétaire et bancaire

Le Liban continue de traverser une crise économique sans précédent, avec une inflation galopante, une livre libanaise en chute libre, et un secteur bancaire paralysé. Selon Al Joumhouriyat (01/02/2025), la monnaie locale a perdu plus de 95 % de sa valeur par rapport au dollar depuis 2019, rendant le coût de la vie inabordable pour la majorité des Libanais.

Les derniers chiffres publiés par Al Quds (01/02/2025) indiquent que :

  • Le taux d’inflation dépasse 270 % en janvier 2025, alimenté par la flambée des prix de l’énergie et des produits importés.
  • Le salaire minimum en livres libanaises est désormais équivalent à moins de 50 dollars par mois, alors qu’il était de 450 dollars en 2019.
  • 60 % des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté, contre 28 % en 2019, selon les chiffres de la Banque mondiale.

Le secteur bancaire reste totalement dysfonctionnel, avec des restrictions strictes sur les retraits en devises étrangères. D’après Al Sharq Al Awsat (01/02/2025), la banque centrale libanaise est dans l’incapacité de fournir des liquidités, et plusieurs banques commerciales risquent de déposer le bilan dans les prochains mois.

Le Fonds monétaire international (FMI) exige des réformes profondes avant d’accorder une assistance financière, mais le gouvernement n’a toujours pas mis en œuvre les conditions requises, notamment une restructuration du secteur bancaire et une réduction des dépenses publiques.

Les conséquences de la crise sur les entreprises libanaises

Le climat économique extrêmement instable a des répercussions directes sur le tissu entrepreneurial libanais. Selon Al Bina’ (01/02/2025), plusieurs grandes entreprises ont réduit leurs activités ou quitté le pays :

  • Bank Audi et BLOM Bank, deux des plus grandes banques du Liban, ont annoncé une nouvelle vague de licenciements et la fermeture de plusieurs agences en raison de la perte de confiance des déposants et des restrictions bancaires sévères.
  • Byblos Bank a dû réduire son réseau d’agences de 40 % depuis 2021, se concentrant uniquement sur les zones urbaines stratégiques.
  • Middle East Airlines (MEA), la compagnie aérienne nationale, fait face à une baisse drastique du trafic aérienet envisage une réduction de ses vols internationaux. Les prix des billets ont considérablement augmenté en raison de la flambée des coûts du carburant et de la dévaluation de la livre libanaise.
  • Spinneys et Carrefour, deux grandes enseignes de la distribution, ont dû fermer plusieurs magasins, notamment dans les zones rurales, en raison des difficultés d’approvisionnement et de la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs.
  • Alfa et Touch, les deux principaux opérateurs télécoms du pays, ont augmenté leurs tarifs de plus de 300 % en raison de la flambée des coûts d’exploitation et des difficultés d’importation des équipements. Cette hausse tarifaire a provoqué une baisse du nombre d’abonnés et une migration vers des opérateurs étrangers chez les Libanais expatriés.
  • Société Générale de Banque au Liban (SGBL) a annoncé une révision à la baisse de ses activités pour éviter une crise de liquidité similaire à celle qui a frappé d’autres institutions bancaires.

Dans le secteur industriel, Al Akhbar (01/02/2025) rapporte que plus de 5 000 entreprises manufacturières ont mis la clé sous la porte en quatre ans, aggravant le chômage et la fuite des capitaux.

L’immobilier, autrefois un secteur clé de l’économie libanaise, est en chute libre. Les promoteurs peinent à vendre des biens en raison de la crise de liquidités et de la dévaluation monétaire, tandis que les prix des loyers sont devenus insoutenables pour la majorité des habitants.

L’exode des talents et des capitaux : un pays en perte de compétences

L’un des effets les plus préoccupants de la crise économique libanaise est l’exode massif des talents et des capitaux. Selon Al Sharq (01/02/2025), plus de 400 000 Libanais ont quitté le pays depuis 2019, notamment des professionnels de la santé, des ingénieurs, et des entrepreneurs.

L’université américaine de Beyrouth (AUB) et l’université Saint-Joseph (USJ) constatent une baisse du nombre d’étudiants inscrits, en raison de l’émigration massive et de la hausse des frais de scolarité.

D’après Nida’ Al Watan (01/02/2025) :

  • 80 % des jeunes diplômés souhaitent quitter le Liban pour chercher des opportunités à l’étranger.
  • Plus de 60 % des médecins et infirmiers ont déjà trouvé un emploi hors du pays.
  • Les investissements étrangers ont chuté de 85 % depuis le début de la crise, réduisant drastiquement la capacité du pays à relancer son économie.

Les transferts d’argent de la diaspora, qui représentaient historiquement une source majeure de devises pour le Liban, restent élevés, atteignant 7 milliards de dollars en 2024, mais ne suffisent pas à stabiliser la situation.

Classement et indicateurs économiques : le Liban en queue de peloton

D’après les dernières publications du World Economic Forum et de la Banque mondiale, le Liban est désormais classé parmi les pires économies mondiales :

  • Indice de compétitivité économique (2025) : 135e sur 140 pays.
  • Facilité à faire des affaires (Doing Business 2025) : 186e sur 190 pays, en raison de la bureaucratie et des restrictions bancaires.
  • Indice de corruption (Transparency International 2025) : 178e sur 180 pays, confirmant une gouvernance défaillante.

Le Liban est également classé parmi les pays les plus à risque de défaut de paiement selon les agences de notation financière :

  • Moody’s : Note Caa3, signifiant une extrême vulnérabilité financière.
  • Fitch Ratings : RD (Restricted Default), indiquant un pays en quasi-faillite.
  • Standard & Poor’s : CC, avec un risque élevé de non-remboursement de la dette extérieure.

Justice – Affaires en cours et dossiers judiciaires au Liban

L’enquête sur la double explosion du port de Beyrouth : un dossier toujours bloqué

Plus de quatre ans après l’explosion du port de Beyrouth, qui a causé plus de 220 morts, 7 000 blessés et des milliards de dollars de dégâts, l’enquête judiciaire reste dans l’impasse. Selon Al Akhbar (01/02/2025), le juge Tarek Bitar, chargé du dossier, fait face à une opposition farouche des responsables politiques accusés d’entraver l’enquête.

L’affaire est marquée par plusieurs développements récents :

  • Multiplication des recours juridiques et demandes de récusation à l’encontre du juge Bitar, déposés par des figures politiques clés, notamment l’ancien ministre des Travaux publics Youssef Fenianos et l’ex-Premier ministre Hassan Diab.
  • Paralysie judiciaire : la Cour de cassation, censée statuer sur les recours contre Bitar, est bloquée en raison du refus du gouvernement de nommer de nouveaux juges.
  • Interférences politiques : des partis comme le Hezbollah et le mouvement Amal dénoncent une enquête « politisée » et exercent des pressions pour dessaisir Bitar du dossier.

D’après Nida’ Al Watan (01/02/2025), plusieurs familles des victimes dénoncent un simulacre de justice, tandis que des organisations internationales comme Human Rights Watch et Amnesty International appellent à une enquête internationale pour contourner les blocages locaux.

Corruption et détournement de fonds publics : plusieurs hauts responsables dans le viseur de la justice

Le Liban est l’un des pays les plus corrompus au monde, selon Transparency International (2025), et plusieurs dossiers judiciaires sont en cours concernant des scandales de corruption impliquant des figures politiques et financières majeures.

  • Riad Salamé, ex-gouverneur de la Banque du Liban (BDL), poursuivi pour blanchiment d’argent et détournement de fonds
    L’ancien gouverneur de la BDL, Riad Salamé, fait face à plusieurs enquêtes judiciaires au Liban et en Europe pour blanchiment d’argent, enrichissement illicite et détournement de fonds publics.
    • La justice française et suisse accusent Salamé d’avoir détourné plus de 330 millions de dollars vers des comptes bancaires personnels en Europe.
    • Au Liban, l’enquête patine en raison de l’influence politique et du manque de coopération de certaines institutions bancaires locales.
    • Salamé nie les accusations et dénonce une chasse aux sorcières politique, tandis que plusieurs pays européens ont saisi ses biens et comptes bancaires.
  • Dossiers de détournement de fonds publics : des ministres et hommes d’affaires sous surveillance
    • L’ex-ministre de l’Énergie, César Abi Khalil, est visé par une enquête sur des contrats douteux dans la gestion des centrales électriques, accusé d’avoir favorisé des entreprises affiliées à des réseaux politiques.
    • Gibran Bassil, chef du Courant Patriotique Libre et ancien ministre, est accusé de corruption et de détournement de fonds publics dans plusieurs projets d’infrastructure.
    • Plusieurs hauts responsables des douanes sont poursuivis pour fraude et détournement des recettes portuaires, notamment dans la gestion des importations et des taxes.

Affaire des faux diplômes universitaires : une fraude à grande échelle

Une vaste affaire de falsification de diplômes universitaires a secoué le Liban ces derniers mois, impliquant des universités privées, des fonctionnaires et des étudiants étrangers. Selon Al Liwa’ (01/02/2025), l’enquête menée par le ministère de l’Éducation révèle que :

  • Plus de 3 000 diplômes frauduleux ont été délivrés par des universités privées libanaises entre 2018 et 2024.
  • Des étudiants irakiens, syriens et libanais ont obtenu de faux diplômes en médecine, ingénierie et droit moyennant des paiements de 5 000 à 15 000 dollars.
  • Certains de ces faux diplômés ont été embauchés dans des postes sensibles à l’étranger, déclenchant une crise diplomatique avec plusieurs pays arabes.
  • Plusieurs recteurs et administrateurs universitaires sont actuellement en détention en attendant leur procès.

Les conséquences sont désastreuses pour le secteur éducatif libanais, autrefois réputé, et certains établissements risquent d’être sanctionnés par le ministère.

Trafic de drogue et de Captagon : le Liban sous pression internationale

Le Liban est l’un des principaux hubs du trafic de Captagon au Moyen-Orient, une drogue de synthèse massivement produite et exportée vers les pays du Golfe. Selon Al Sharq Al Awsat (01/02/2025), les autorités libanaises ont récemment multiplié les saisies de cargaisons de Captagon, mais plusieurs enquêtes révèlent l’implication de groupes influents.

  • Démantèlement d’un réseau international de trafic de Captagon à Beyrouth et dans la Bekaa
    • Une opération conjointe des services de sécurité libanais et de la DEA américaine a permis l’arrestation de plusieurs trafiquants liés à des groupes paramilitaires.
    • Une cargaison de 3,5 millions de pilules de Captagon, destinée à l’Arabie saoudite, a été saisie au port de Beyrouth.
  • Le Hezbollah et son rôle présumé dans le financement du trafic
    • Les services de renseignement occidentaux soupçonnent des réseaux proches du Hezbollah d’être impliqués dans la production et la distribution du Captagon.
    • Le Hezbollah dément toute implication et accuse les pays du Golfe d’instrumentaliser l’affaire pour accentuer la pression diplomatique sur le Liban.
  • Conséquences diplomatiques et pressions saoudiennes
    • L’Arabie saoudite et d’autres États du Golfe ont restreint leurs importations en provenance du Liban, en exigeant un renforcement du contrôle des frontières.
    • L’Union européenne envisage de nouvelles sanctions contre les réseaux de trafic liés au Liban.

Prochaine grande affaire : l’éventuel procès des responsables de la crise bancaire

Avec la crise financière qui paralyse le Liban, plusieurs ONG et groupes de la société civile demandent la mise en accusation des dirigeants des banques et des institutions financières.

  • Le Parlement discute d’un projet de loi pour juger les banquiers ayant gelé les comptes des citoyens.
  • Des centaines de plaintes ont été déposées contre les banques commerciales pour abus de pouvoir et refus d’accès aux fonds.
  • Les organisations internationales réclament une réforme bancaire profonde et menacent de suspendre toute aide financière sans garanties judiciaires.

Société – Crise sociale et mutations de la société libanaise

Pauvreté et crise humanitaire : une population sous pression

La crise économique prolongée au Liban continue d’avoir des répercussions dramatiques sur la population. Selon Al Joumhouriyat (01/02/2025), plus de 60 % des Libanais vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Cette précarité touche particulièrement les classes moyennes qui voient leur niveau de vie s’effondrer. L’accès aux besoins de base, tels que l’alimentation, le logement et les soins médicaux, est devenu un défi quotidien pour une majorité de citoyens. Cette situation alarmante a entraîné une augmentation sans précédent des demandes d’aide auprès des associations humanitaires et des ONG locales et internationales.

L’un des principaux facteurs expliquant cette détérioration est l’inflation incontrôlée qui frappe le pays. D’après Al Akhbar (01/02/2025), le coût des denrées alimentaires a été multiplié par quatre en cinq ans, alors que les salaires sont restés quasiment inchangés en livres libanaises. Le salaire minimum ne dépasse plus 50 dollars par mois, ce qui rend impossible la couverture des besoins essentiels d’une famille. Les produits de base, comme le pain et le riz, ont vu leur prix exploser, entraînant une crise alimentaire qui touche désormais toutes les tranches de la population, à l’exception des classes les plus aisées.

Parallèlement à cette crise alimentaire, la situation de l’emploi se dégrade. Le taux de chômage a atteint 40 % en 2025, avec des licenciements massifs dans plusieurs secteurs clés de l’économie. Le secteur bancaire, l’hôtellerie et le commerce de détail figurent parmi les plus affectés par cette hémorragie de l’emploi. Face à l’absence de politiques gouvernementales efficaces, l’économie informelle devient la norme. De nombreux Libanais se tournent vers des activités précaires pour survivre, comme le travail journalier ou les petits commerces informels.

Face à cette situation, les organisations humanitaires jouent un rôle crucial. Les ONG locales et internationales se mobilisent pour distribuer des repas, des aides financières et des soins médicaux gratuits aux familles les plus démunies. Cependant, ces efforts restent insuffisants face à l’ampleur de la crise. L’absence de mesures structurelles de la part du gouvernement et le manque de financement international aggravent la situation. La pression sur les infrastructures sociales est immense et les services publics, déjà en crise, peinent à répondre aux besoins croissants de la population.

Système de santé au bord de l’effondrement

Le secteur de la santé est confronté à une crise sans précédent, mettant en danger la vie de milliers de Libanais. Selon Al Sharq (01/02/2025), plus de 50 % des hôpitaux privés risquent de fermer leurs portes en raison du manque de financement et de l’incapacité des patients à payer leurs soins. Les hôpitaux publics sont saturés et doivent faire face à un afflux massif de patients sans couverture médicale. Cette situation est particulièrement préoccupante pour les personnes atteintes de maladies chroniques qui ne peuvent plus accéder à leurs traitements.

Le manque de personnel médical constitue une autre menace majeure. La fuite des médecins et du personnel infirmier vers l’étranger s’accélère, réduisant considérablement l’offre de soins. Selon Al Liwa’ (01/02/2025), près de 60 % des jeunes médecins formés au Liban ont quitté le pays depuis 2020. Ce phénomène s’explique par des salaires insuffisants et des conditions de travail devenues insoutenables. En conséquence, de nombreux hôpitaux ne peuvent plus assurer un fonctionnement optimal, ce qui entraîne une détérioration de la qualité des soins et une augmentation de la mortalité évitable.

En parallèle, la pénurie de médicaments atteint un niveau critique. Les importations de médicaments sont quasiment arrêtées à cause des restrictions bancaires imposées sur les devises étrangères. D’après Al Bina’ (01/02/2025), les patients sont désormais contraints d’acheter des médicaments au marché noir, où les prix sont multipliés par cinq. Cette situation aggrave encore l’inégalité d’accès aux soins, laissant les plus vulnérables sans alternatives. Certains traitements, notamment ceux contre le cancer, sont aujourd’hui hors de portée de la plupart des Libanais.

Les organisations internationales tirent la sonnette d’alarme. L’OMS et plusieurs ONG médicales tentent d’apporter des aides d’urgence, mais la distribution reste compliquée en raison du dysfonctionnement des institutions étatiques. Plusieurs hôpitaux reçoivent des aides sous forme de dons en médicaments et en équipements, mais ces efforts sont loin de combler les besoins croissants. L’absence de financement structurel et le manque de coordination entre les autorités aggravent une crise qui menace de devenir incontrôlable dans les mois à venir.

Éducation : un secteur en crise profonde

L’éducation, autrefois un pilier de la société libanaise, est en danger. D’après Al Quds (01/02/2025), dix mille enseignants ont quitté le pays en quatre ans, poussés par des salaires de misère et des conditions de travail précaires. De nombreuses écoles privées, qui constituaient la colonne vertébrale du système éducatif, ont dû fermer leurs portes, ne pouvant plus payer leurs enseignants. Les écoles publiques, déjà sous-financées avant la crise, sont désormais en état de délabrement avancé.

L’exode des enseignants a un impact direct sur la qualité de l’enseignement. Faute de personnel qualifié, de nombreuses écoles réduisent le nombre de cours et allègent les programmes scolaires. Dans certaines régions, les parents dénoncent l’absence de professeurs pour des matières essentielles comme les mathématiques et les sciences. Les élèves, privés d’un enseignement stable, accumulent un retard scolaire inquiétant.

À cela s’ajoute l’explosion des frais de scolarité. Selon Al Sharq Al Awsat (01/02/2025), les frais scolaires ont été multipliés par trois depuis 2019, rendant l’accès à l’éducation de plus en plus difficile pour les familles modestes. De nombreux enfants sont contraints d’abandonner l’école pour aider leur famille ou migrer avec leurs parents vers des pays offrant de meilleures opportunités. Cette tendance risque d’accroître les inégalités sociales à long terme.

Pour pallier cette crise, des initiatives alternatives émergent. Certaines associations proposent des cours gratuits pour les enfants défavorisés. D’autres expérimentent des modèles d’enseignement en ligne pour contourner les difficultés liées aux infrastructures scolaires. Toutefois, ces solutions restent limitées et ne peuvent remplacer un système éducatif structuré. La question de l’avenir de l’éducation au Liban demeure un défi majeur pour les années à venir.

Culture – Événements et actualités culturelles au Liban

Le Festival international de Baalbek maintenu malgré la crise

Le célèbre Festival international de Baalbek se tiendra comme prévu cette année malgré les graves difficultés économiques et logistiques auxquelles fait face le Liban. Selon Al Quds (01/02/2025), les organisateurs ont confirmé le maintien de l’événement qui se déroulera du 20 juillet au 10 août 2025. Cette annonce est perçue comme un signe de résilience de la scène culturelle libanaise, alors que de nombreux autres festivals ont été annulés ces dernières années en raison de la crise.

Les défis logistiques liés à la crise économique rendent cette édition particulièrement complexe à organiser. Le manque de financements publics et privés oblige les organisateurs à réduire la programmation et à compter sur le soutien de la diaspora libanaise. Plusieurs artistes internationaux ont été contraints d’annuler leur participation faute de moyens pour couvrir les frais de déplacement et d’hébergement. Malgré cela, le festival mettra en avant plusieurs figures majeures de la scène musicale libanaise, telles que Marcel Khalifé, Hiba Tawaji et les musiciens de l’Orchestre philharmonique du Liban.

Les retombées économiques de l’événement sont attendues avec impatience par les commerçants et hôteliers de la région de Baalbek. La ville, durement touchée par la crise et le déclin du tourisme, espère une affluence locale et internationale, malgré les difficultés liées aux restrictions bancaires et aux coupures d’électricité. Selon Al Joumhouriyat (01/02/2025), les autorités locales ont promis de sécuriser l’événement afin d’attirer un maximum de spectateurs.

La question de la billetterie reste un problème majeur. Face à la crise monétaire, les billets seront vendus à la fois en livres libanaises et en dollars, ce qui suscite des critiques sur l’accessibilité des spectacles à la population locale. Certains dénoncent un festival réservé à une élite, alors que la majorité des Libanais peine à se procurer des biens essentiels.

Le cinéma libanais en crise : l’industrie du film en péril

L’industrie cinématographique libanaise est frappée de plein fouet par la crise économique. Selon Al Akhbar(01/02/2025), plusieurs réalisateurs et producteurs peinent à financer leurs projets en raison de la dévaluation de la livre libanaise et de la fuite des investisseurs. Les tournages sont de plus en plus rares et les salles de cinéma ferment les unes après les autres, incapables de supporter les coûts d’exploitation.

Le Liban, autrefois un hub régional pour le cinéma indépendant, voit sa production nationale s’effondrer. En 2024, seulement quatre films libanais ont été produits, contre une moyenne de quinze par an avant 2019. De nombreux cinéastes ont choisi de s’exiler pour poursuivre leur carrière à l’étranger, notamment en Europe et aux États-Unis. La crise bancaire empêche également les studios et distributeurs de payer les droits de projection des films étrangers, entraînant une forte baisse des nouveautés projetées en salle.

Face à cette situation, certains festivals tentent de soutenir la production locale. Le Festival du Film Libanais se tiendra en avril 2025 avec une programmation réduite. Les organisateurs misent sur les financements de la diaspora pour assurer l’existence de l’événement. Par ailleurs, des plateformes de streaming régionales commencent à acquérir des films libanais pour compenser la fermeture des cinémas traditionnels.

Les cinéastes dénoncent l’absence totale de soutien du gouvernement. Contrairement à d’autres pays de la région, où des fonds publics existent pour soutenir la création audiovisuelle, le Liban ne dispose d’aucun mécanisme de financement structuré pour le secteur. Cette absence de vision politique met en péril l’ensemble de la filière, qui peine à se relever après les crises successives.

La scène musicale libanaise entre résilience et précarité

Le secteur de la musique au Liban continue d’exister malgré un contexte extrêmement difficile. Selon Al Sharq(01/02/2025), les artistes indépendants souffrent particulièrement de la crise économique et de la baisse des financements culturels. Les salles de concert ferment les unes après les autres, et les cachets des musiciens ont chuté drastiquement.

Les artistes doivent s’adapter à un nouveau modèle économique, basé sur les concerts en streaming, les financements participatifs et les performances privées. Certains musiciens tentent de maintenir une activité locale en collaborant avec des bars et petits lieux culturels, mais les coupures d’électricité et la crise monétaire compliquent l’organisation des événements.

Malgré ces difficultés, certaines initiatives culturelles persistent. Des associations et collectifs tentent de préserver la scène musicale en organisant des concerts gratuits ou à prix réduit. Des lieux comme Station Beirut et Metro Al Madinacontinuent de proposer des spectacles, bien que la fréquentation ait fortement baissé depuis 2020.

Certains artistes réussissent encore à percer à l’international. Des figures comme Mashrou’ Leila, Yasmine Hamdan et Tania Saleh parviennent à exporter leur musique grâce à des tournées en Europe et dans le monde arabe. Toutefois, les restrictions sur les virements bancaires compliquent la gestion des revenus issus des concerts à l’étranger.

Littérature et édition : un secteur en survie

Le marché du livre libanais est en crise. Selon Al Liwa’ (01/02/2025), les maisons d’édition souffrent d’une chute drastique des ventes, entraînée par la dévaluation de la monnaie et la baisse du pouvoir d’achat des lecteurs. Les coûts d’impression ont explosé en raison de la dépendance aux matières premières importées, rendant les livres inaccessibles pour une majorité de Libanais.

Les librairies indépendantes ferment progressivement leurs portes. Plusieurs enseignes historiques, comme La Librairie Antoine et Librarie Stephan, ont réduit leur activité et se concentrent désormais sur les ventes en ligne et les livres numériques. Certaines maisons d’édition, comme Dar Al Saqi, tentent de maintenir leur production en misant sur la diaspora libanaise et les marchés étrangers.

Face à cette crise, plusieurs auteurs libanais choisissent l’auto-édition ou la publication à l’étranger. La littérature libanaise reste dynamique, mais sa diffusion locale devient de plus en plus compliquée. Selon Nida’ Al Watan(01/02/2025), certains écrivains explorent de nouveaux formats, comme les publications numériques et les audiobooks, pour contourner les difficultés du marché physique.

Sport – Événements et performances des sportifs libanais

L’équipe nationale libanaise de football en difficulté dans les qualifications pour la Coupe du Monde 2026

L’équipe nationale libanaise de football connaît une période compliquée dans les qualifications pour la Coupe du Monde 2026. Selon Al Joumhouriyat (01/02/2025), après un bon début dans les éliminatoires asiatiques, les Cèdres ont subi deux défaites consécutives face à l’Irak et la Corée du Sud, compromettant leurs chances de qualification. L’absence de compétitions nationales régulières et les difficultés financières des clubs libanais impactent directement les performances des joueurs sur le terrain.

Le sélectionneur Miodrag Radulović a exprimé ses inquiétudes quant à la préparation physique et mentale de ses joueurs. Plusieurs internationaux évoluant dans le championnat libanais souffrent d’un manque de rythme en raison des interruptions du championnat national dues à la crise économique. Certains clubs ne parviennent même plus à payer leurs joueurs, forçant plusieurs talents à quitter le pays pour des championnats étrangers.

Malgré ces difficultés, le Liban garde une chance de qualification s’il parvient à s’imposer lors des prochains matchs contre les Émirats arabes unis et la Syrie. La fédération libanaise espère mobiliser les supporters pour ces rencontres cruciales qui se joueront au stade Camille Chamoun. L’affluence lors des derniers matchs à domicile a montré un certain engouement, même si la situation économique du pays limite la capacité des fans à se déplacer.

La renaissance du basketball libanais portée par l’exploit de la sélection nationale

Le basketball libanais continue d’être l’un des sports les plus suivis du pays, et la sélection nationale masculine vient de réaliser une performance historique en atteignant la finale du Championnat d’Asie FIBA 2025. Selon Al Sharq(01/02/2025), l’équipe libanaise, emmenée par Wael Arakji et Omari Spellman, a surpris les favoris en battant l’Australie en demi-finale après une rencontre intense.

Ce succès marque un retour en force du basketball libanais sur la scène internationale après des années de crises financières qui ont paralysé le championnat national. Les clubs historiques comme Al Riyadi et Sagesse ont traversé des périodes difficiles avec des réductions de budget et des départs de joueurs vers l’étranger. Malgré cela, la fédération libanaise de basketball a misé sur la formation et le développement des jeunes talents, ce qui commence à porter ses fruits.

Le Liban disputera la finale du championnat contre la Chine, un adversaire redoutable. En cas de victoire, le Liban pourrait prétendre à un meilleur classement mondial et attirer de nouveaux investisseurs pour relancer son championnat local. Les supporters libanais, particulièrement attachés au basketball, espèrent une consécration qui redonnerait un souffle nouveau à ce sport.

Sport automobile : le Libanais Karl Massaad brille sur la scène internationale

Le pilote automobile libanais Karl Massaad continue de faire parler de lui sur la scène internationale. Selon Al Quds(01/02/2025), il a récemment remporté la deuxième place lors d’une course du Championnat GT World Challenge Europe, une performance impressionnante face à des adversaires redoutables. Cette victoire place le jeune pilote parmi les espoirs les plus prometteurs du sport automobile au Moyen-Orient.

Massaad, qui a débuté sa carrière en karting avant de progresser dans les catégories de monoplace et de GT, bénéficie du soutien de sponsors libanais et internationaux. Cependant, comme beaucoup de sportifs libanais, il doit faire face aux difficultés financières liées au manque de soutien du gouvernement et de la fédération locale. Contrairement à d’autres pays de la région, le Liban ne dispose pas d’infrastructures adaptées pour former de jeunes talents en sport automobile, obligeant les pilotes à s’expatrier très tôt pour poursuivre leur carrière.

Son objectif est d’intégrer à terme une équipe de renom dans les courses d’endurance et de représenter le Liban sur la scène mondiale. Ses performances récentes pourraient lui ouvrir des portes vers des compétitions encore plus prestigieuses comme les 24 Heures du Mans ou le Championnat du Monde d’Endurance FIA.

Athlétisme : l’athlète libanais Noureddine Hadid en route pour les JO 2024

Le sprinter libanais Noureddine Hadid est actuellement en pleine préparation pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Selon Al Liwa’ (01/02/2025), l’athlète a récemment battu son propre record national sur 200 mètres, affichant un temps de 20,91 secondes lors d’un meeting international en Espagne. Cette performance le place parmi les espoirs du sprint arabe, bien qu’il reste encore du chemin à parcourir pour rivaliser avec les meilleurs mondiaux.

Hadid est l’un des rares sportifs libanais à bénéficier d’un programme d’entraînement structuré à l’étranger. Grâce au soutien du Comité olympique libanais et à des sponsors privés, il a pu intégrer un centre d’entraînement en Europe afin d’améliorer sa technique et son endurance. Son objectif est d’atteindre la demi-finale olympique, un exploit jamais réalisé par un sprinter libanais.

Cependant, le manque d’infrastructures sportives au Liban complique la progression des athlètes. Les pistes d’athlétisme du pays sont en mauvais état et les compétitions nationales sont rares. Hadid espère que ses performances inspireront une nouvelle génération d’athlètes libanais et pousseront les autorités à investir davantage dans les sports individuels.

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