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Revue de presse du 01/03/25: Trump et Zelensky, un clash diplomatique inédit

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D’après Al Bina’ (01/03/2025) et Al Quds (01/03/2025), une scène inédite s’est déroulée à la Maison-Blanche, mettant en lumière la relation de plus en plus tendue entre les États-Unis et l’Ukraine. Lors d’une réunion prévue pour renforcer les liens entre les deux pays, Donald Trump aurait interrompu brutalement Volodymyr Zelensky en déclarant : « Vous manquez de respect à l’Amérique », avant de le sommer de quitter la salle.

L’échange, qualifié d’« humiliation publique » par des analystes cités dans Al Bina’, a suscité des réactions contrastées. Tandis que certains élus américains soutiennent Trump, considérant que le président ukrainien « ne fait pas assez pour prouver sa gratitude », d’autres, notamment des figures du Parti démocrate, dénoncent un abandon de l’allié ukrainien en pleine guerre contre la Russie.

Moscou n’a pas tardé à réagir. Selon Al Quds, un conseiller du Kremlin a affirmé que « la réalité rattrape enfin l’Ukraine, qui n’a jamais été plus qu’un pion dans le jeu américain ». Par ailleurs, la Russie continue de renforcer sa position militaire dans l’est de l’Ukraine, profitant de cette désunion affichée entre Kiev et Washington.

L’incident relance le débat sur l’avenir de l’aide militaire américaine à l’Ukraine. Selon Al Sharq (01/03/2025), Trump pourrait conditionner toute nouvelle aide financière à des concessions ukrainiennes sur les négociations de paix avec la Russie. Kiev, quant à elle, se retrouve dans une position délicate, cherchant un soutien renforcé auprès des pays européens.

Guerre Israël-Hamas : le fragile équilibre de la trêve sous pression

La situation à Gaza reste hautement volatile, rapporte Al 3arabi Al Jadid (01/03/2025). Alors que la médiation égyptienne tente de prolonger le cessez-le-feu en vigueur depuis une semaine, les désaccords entre Israël et le Hamas compliquent les négociations.

Selon le journal, deux points majeurs entravent l’accord :

  1. Le Hamas exige des garanties internationales contre une reprise des bombardements israéliens.
  2. Israël refuse de retirer totalement ses troupes de certaines zones stratégiques de la bande de Gaza tant que tous les otages israéliens ne sont pas libérés.

Les pressions internationales s’intensifient. Al Sharq AL Awsat (01/03/2025) indique que les États-Unis ont exhorté Tel-Aviv à faire preuve de retenue, tandis que l’Union européenne appelle à un « cessez-le-feu durable ». De son côté, Netanyahou joue une carte politique risquée : affaibli par des critiques internes, il doit jongler entre l’aile dure de son gouvernement, qui réclame une offensive totale, et les partenaires internationaux qui pressent pour une solution diplomatique.

Le Hamas, quant à lui, conditionne toute nouvelle négociation à une levée des blocus humanitairesAl Qudssouligne que la population civile reste la première victime de cet affrontement politique, avec des pénuries de nourriture et de médicaments aggravées par les restrictions israéliennes.

Tensions croissantes entre la France et l’Algérie : une crise migratoire aux relents historiques

Les relations entre Paris et Alger se détériorent à nouveau, rapporte Al Sharq (01/03/2025). La crise actuelle découle principalement des nouvelles restrictions françaises sur les visas, perçues comme une humiliation par le gouvernement algérien.

En réponse, Alger a pris trois mesures de rétorsion majeures :

  • Rappel immédiat de son ambassadeur en France.
  • Gel des discussions sur plusieurs accords économiques en cours.
  • Examen d’une possible réduction des exportations de gaz vers la France.

La situation ravive les tensions historiques entre les deux pays. Selon Al Bina’les manifestations en Algérie dénoncent une « arrogance néocoloniale » de la France, tandis que Paris défend sa politique migratoire en invoquant « une gestion raisonnée des flux migratoires ».

Le journal souligne que cette crise intervient dans un contexte où l’Algérie cherche à diversifier ses alliances économiques en se tournant vers la Chine et la Russie, ce qui pourrait affaiblir l’influence française en Afrique du Nord.

Politique locale : recomposition du pouvoir et défis de la gouvernance

Joseph Aoun réaffirme son autorité sur la gestion de la défense et de la politique intérieure

Dans une interview accordée à Al Sharq AL Awsat (01/03/2025), le président libanais Joseph Aoun a insisté sur la nécessité de consolider l’autorité de l’État sur les questions de sécurité et de défense. Il a affirmé que « seul l’État détient le droit de décider de la guerre et de la paix », en réponse aux tensions persistantes autour du rôle du Hezbollah dans la politique militaire du pays.

Le président a également salué le rôle décisif de l’Arabie saoudite dans la résolution du vide présidentiel, exprimant son engagement à maintenir un équilibre diplomatique entre Riyad, Washington, Téhéran et Damas. Il a précisé que ses relations avec le Premier ministre Nawaf Salam et le président du Parlement Nabih Berri étaient « excellentes », ajoutant que son gouvernement avait été conçu pour refléter les aspirations du peuple libanais.

Cependant, Al Akhbar (01/03/2025) souligne que l’autorité de Joseph Aoun est contestée par certaines factions politiques, notamment le Courant patriotique libre et le Hezbollah, qui redoutent une marginalisation de leur influence. Selon le journal, des tensions internes apparaissent autour des nominations aux postes-clés de l’armée et de la justice, ce qui pourrait provoquer un bras de fer politique dans les semaines à venir.

Le gouvernement Nawaf Salam face à la pression de la rue et des partis politiques

Al Joumhouriyat (01/03/2025) met en lumière les difficultés du gouvernement dirigé par Nawaf Salam à répondre aux revendications populaires tout en naviguant entre les intérêts des principaux partis politiques. Selon le journal, les réformes économiques et judiciaires restent au point mort en raison des oppositions internes.

Le Premier ministre aurait déclaré en privé, selon des sources citées par Al Joumhouriyat, que « chaque décision économique est sabotée par des blocages politiques », évoquant les pressions des factions pro-Hezbollah et des alliés de Nabih Berri sur les dossiers stratégiques tels que la restructuration des banques et les négociations avec le FMI.

Le mécontentement populaire ne faiblit pas. D’après Al Liwa’ (01/03/2025), les manifestations contre la corruption et la crise économique se poursuivent dans plusieurs villes libanaises, notamment à Tripoli, Beyrouth et Saïda. Les syndicats de la fonction publique menacent de déclencher une grève générale si leurs salaires ne sont pas ajustés à l’inflation.

Vers une réforme judiciaire controversée ?

D’après Ad Diyar (01/03/2025), le gouvernement étudie une réforme majeure du système judiciaire, visant à limiter l’ingérence politique dans les nominations des juges et à accélérer les enquêtes sur les affaires de corruption.

Toutefois, cette initiative rencontre une forte opposition de plusieurs figures politiques. Le journal cite en particulier Nabih Berri et certains députés du Hezbollah, qui estiment que cette réforme pourrait être instrumentalisée à des fins politiques. Selon Al Akhbar (01/03/2025), des tensions ont éclaté entre le ministre de la Justice et le Conseil supérieur de la magistrature, ce dernier refusant d’appliquer certaines directives du gouvernement.

L’affaire de l’explosion du port de Beyrouth est également au cœur de cette bataille judiciaire. Al Quds (01/03/2025) révèle que les proches des victimes dénoncent les entraves continues aux investigations, tandis que des juges affirment subir des pressions politiques pour clore l’affaire sans inculpations majeures.

Diplomatie : repositionnements stratégiques et tensions régionales

Joseph Aoun en Arabie saoudite : vers un renforcement des liens entre Beyrouth et Riyad

Selon Al Sharq AL Awsat (01/03/2025), le président libanais Joseph Aoun s’est rendu à Riyad pour une visite officiellevisant à renforcer les relations diplomatiques et économiques entre le Liban et l’Arabie saoudite. Cette rencontre, qui intervient après plusieurs mois de refroidissement entre les deux pays, a été présentée comme un tournant stratégique dans la politique extérieure du Liban.

D’après des sources diplomatiques citées par Al Akhbar (01/03/2025), les discussions ont porté sur trois axes principaux :

  1. L’engagement de Riyad à soutenir financièrement le Liban, en échange de garanties sur la neutralité politique du pays vis-à-vis des tensions régionales.
  2. Le rôle du Hezbollah au sein de l’État libanais, perçu par l’Arabie saoudite comme un obstacle à une coopération plus étroite.
  3. Les réformes économiques et institutionnelles que Joseph Aoun doit mettre en œuvre pour rassurer les investisseurs étrangers.

Selon Al Joumhouriyat (01/03/2025), le président libanais aurait exprimé son souhait de restaurer la confiance des pays du Golfe envers Beyrouth et de convaincre Riyad d’intensifier ses investissements dans le secteur des infrastructures et de l’énergie. Cependant, des analystes cités par le journal estiment que l’Arabie saoudite conditionne son soutien à une marginalisation progressive du Hezbollah dans la gestion des affaires publiques.

Renforcement des relations russo-libanaises : Moscou et Beyrouth cherchent à consolider leur coopération

D’après Al Quds (01/03/2025), la Russie a intensifié ses contacts diplomatiques avec Beyrouth ces dernières semaines. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a rencontré son homologue libanais pour discuter de plusieurs sujets, notamment la coopération militaire et les échanges économiques.

Le journal rapporte que Moscou a proposé d’accroître son aide au Liban dans le domaine de la défense, notamment en fournissant des équipements militaires et en renforçant la formation des forces libanaises. De plus, la Russie souhaite s’impliquer davantage dans le secteur énergétique libanais, en particulier dans l’exploitation du gaz offshore.

Cependant, cette coopération se heurte à des résistances internes au LibanAl Bina’ (01/03/2025) souligne que les États-Unis et l’Union européenne observent avec prudence ce rapprochement, alors qu’ils tentent de contenir l’influence russe dans la région.

Le Liban et l’Union européenne : une relation sous tension

Selon Al 3arabi Al Jadid (01/03/2025), l’Union européenne a exprimé des inquiétudes croissantes quant à la gouvernance au Liban et aux réformes en cours. Bruxelles a récemment adressé une mise en garde au gouvernement libanais, soulignant que l’aide économique et financière à Beyrouth dépendra de la mise en œuvre effective des réformes promises.

Des diplomates européens cités par Al Liwa’ (01/03/2025) ont affirmé que l’UE ne souhaite pas voir le Liban sombrer davantage dans l’instabilité, mais exige en retour des efforts concrets pour lutter contre la corruption et améliorer la transparence des institutions.

L’un des principaux points de friction entre Beyrouth et Bruxelles concerne la gestion de la crise des réfugiés syriensAd Diyar (01/03/2025) note que le Liban pousse l’UE à intensifier son aide pour alléger le poids des réfugiés sur son territoire, tandis que Bruxelles réclame un plan clair pour améliorer leur prise en charge et éviter des expulsions forcées.

Politique internationale : crises géopolitiques et recompositions stratégiques

Conflit en Ukraine : tensions croissantes entre Washington et Moscou après l’échange houleux entre Trump et Zelensky

D’après Al Bina’ (01/03/2025) et Al Quds (01/03/2025), la relation entre les États-Unis et l’Ukraine traverse une crise sans précédent après une rencontre tendue entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche. Trump aurait reproché à Zelensky son « ingratitude » envers le soutien militaire américain et aurait suspendu l’approbation de nouvelles aides à l’Ukraine tant qu’un plan clair pour les négociations avec Moscou ne serait pas mis en place.

Cette décision fragilise encore davantage la position de Kiev sur le front. Selon Al Joumhouriyat (01/03/2025), la Russie intensifie ses attaques dans l’est du pays, espérant tirer profit de l’incertitude politique qui pèse sur l’aide américaine.

L’Union européenne s’inquiète de ce changement de ton. Al 3arabi Al Jadid (01/03/2025) indique que Bruxelles envisage d’augmenter son aide militaire et économique à l’Ukraine pour pallier une éventuelle réduction du soutien américain. Cependant, cette option divise les États membres, certains redoutant une implication militaire plus directe dans le conflit.

Israël-Hamas : un fragile équilibre diplomatique entre guerre et négociation

D’après Al Sharq AL Awsat (01/03/2025), la trêve entre Israël et le Hamas demeure incertaine, malgré la médiation active de l’Égypte et du Qatar. Le Hamas exige une levée des blocus humanitaires et un retrait israélien progressif, tandis qu’Israël conditionne tout nouvel accord à la libération de tous ses otages.

Al Akhbar (01/03/2025) rapporte que les États-Unis font pression sur Netanyahou pour éviter une reprise immédiate des hostilités, craignant une déstabilisation de l’ensemble de la région. En parallèle, des factions plus radicales au sein du gouvernement israélien appellent à une nouvelle offensive contre Gaza, risquant de torpiller les négociations en cours.

D’après Al Quds (01/03/2025), la position du Hamas est également fragilisée par des dissensions internes, certains leaders prônant une prolongation de la trêve tandis que d’autres, proches de Téhéran, plaident pour une reprise des combats.

Crise au Soudan : l’Arabie saoudite et l’Égypte cherchent une solution diplomatique

D’après Al Sharq (01/03/2025), le conflit entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide s’enlise, menaçant la stabilité régionale. L’Arabie saoudite et l’Égypte intensifient leurs efforts diplomatiques pour convaincre les belligérants de s’engager dans un dialogue sous l’égide de l’Union africaine.

Cependant, Al 3arabi Al Jadid (01/03/2025) souligne que les intérêts de Riyad et du Caire divergent. L’Arabie saoudite souhaite éviter une fragmentation du Soudan pour préserver ses intérêts économiques dans la mer Rouge, tandis que l’Égypte s’inquiète d’un renforcement des milices soutenues par des acteurs régionaux comme les Émirats arabes unis et la Turquie.

Le journal ajoute que des pourparlers secrets ont eu lieu à Abou Dhabi, impliquant des représentants soudanais et émiratis, mais aucun accord concret n’a encore émergé.

Économie : effondrement de la monnaie et blocages des réformes

Taux de change : la livre libanaise frôle les 90 000 livres pour un dollar

Le Liban est confronté à une dévaluation historique de sa monnaie, plongeant l’économie dans une crise sans précédent. Selon Ad Diyar (01/03/2025), le dollar s’échange désormais à 89 700 livres libanaises sur le marché noir, un niveau record qui fragilise encore plus le pouvoir d’achat des Libanais​.

Inflation et explosion des prix des denrées alimentaires

L’inflation est l’un des effets les plus visibles de la crise monétaire. Selon Al 3arabi Al Jadid (01/03/2025), le taux d’inflation a atteint 24 % en janvier 2025, provoquant une hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité​.

Les produits alimentaires ont connu une augmentation fulgurante :

  • Le kilo de sucre est passé de 28 000 à 34 000 livres libanaises.
  • La viande est devenue un luxe inaccessible pour la majorité des familles.
  • Le carburant reste en forte hausse, impactant le transport et l’approvisionnement des marchandises​.

Les salaires, eux, n’ont pas suivi cette inflation, aggravant la précarité et poussant de nombreux citoyens à quitter le pays à la recherche de meilleures conditions de vie.

Restrictions bancaires et ruée vers le dollar liquide

Le secteur bancaire libanais est toujours en crise, avec des restrictions sévères sur les retraits. Selon Al Sharq AL Awsat(01/03/2025), les déposants ne peuvent toujours pas accéder à leurs économies en devises étrangères, sauf sous certaines conditions drastiques​.

Face à cette situation, les transactions en espèces et en dollars sont devenues la norme, tandis que les banques tentent de limiter la fuite des capitaux en bloquant de nombreuses opérations internationales​.

Cette politique a provoqué une perte de confiance totale dans le secteur bancaire, les citoyens préférant conserver leur argent en liquide plutôt que de le déposer dans une institution financière jugée peu fiable​.

Négociations avec le FMI : l’impasse persiste

Le Liban peine toujours à conclure un accord avec le Fonds monétaire international (FMI). Selon Al Liwa’(01/03/2025), les discussions achoppent principalement sur la question de la restructuration bancaire et de la gestion des pertes financières​.

Le FMI exige du Liban :

  • Une réduction drastique des subventions publiques.
  • Un audit complet de la Banque du Liban, toujours refusé par certaines factions politiques.
  • Une restructuration du secteur bancaire pour permettre aux déposants de récupérer leurs fonds.

Cependant, ces mesures sont jugées politiquement sensibles, et le Parlement reste divisé sur les concessions à faire à l’organisation internationale​.

Électricité : un réseau au bord de l’effondrement

Le secteur de l’énergie est au bord du gouffre. Selon Al 3arabi Al Jadid (01/03/2025), les coupures d’électricité atteignent désormais 20 heures par jour dans certaines régions, forçant les citoyens à se tourner massivement vers les générateurs privés​.

Le Liban espérait négocier un accord avec l’Égypte et la Jordanie pour un approvisionnement en gaz, mais selon Al Quds (01/03/2025), ces discussions sont bloquées en raison de l’incapacité de Beyrouth à fournir des garanties financières solides​.

Avec l’absence d’un cadre réglementaire clair pour développer les énergies renouvelablesla transition énergétique reste au point mort, malgré un engouement croissant pour le solaire​.

Justice : lutte contre la corruption et blocages judiciaires

Affaires de corruption : blocage des enquêtes et interférences politiques

La justice libanaise est de plus en plus paralysée par les ingérences politiques et les blocages institutionnels. Selon Al Akhbar (01/03/2025), plusieurs dossiers de corruption impliquant des personnalités influentes n’ont pas progressé depuis des mois, faute de coopération des instances judiciaires et administratives​.

Le journal souligne notamment l’affaire des fonds publics détournés à travers le système bancaire libanais, dans laquelle des juges et des fonctionnaires auraient volontairement freiné les investigations pour protéger des responsables politiques et économiques​.

Un autre dossier épineux concerne la gestion opaque des subventions gouvernementales, où plusieurs milliards de livres libanaises ont disparu sans justification claire. Al Sharq AL Awsat (01/03/2025) rapporte que des documents bancaires cruciaux n’ont toujours pas été transmis à la justice, empêchant toute avancée significative​.

L’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth toujours bloquée

L’une des affaires judiciaires les plus sensibles demeure l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth. D’après Al Quds (01/03/2025), des magistrats ont dénoncé des pressions directes de la classe politique pour entraver les investigations, notamment en retirant certaines compétences aux juges d’instruction​.

Les proches des victimes continuent de réclamer la vérité sur les responsabilités derrière cette catastrophe, mais selon Ad Diyar (01/03/2025), les autorités judiciaires subissent des menaces et des pressions constantes pour classer le dossier sans inculpations majeures​.

Les juges en grève face aux pressions politiques

Face à ces blocages, une partie des magistrats a décidé de boycotter certaines audiences en signe de protestation. Selon Al Liwa’ (01/03/2025), plusieurs juges dénoncent le manque d’indépendance du pouvoir judiciaire, pointant du doigt les interventions de personnalités politiques influentes dans les nominations et les décisions des tribunaux​.

Ce mouvement de protestation s’est intensifié après le refus du gouvernement de garantir des réformes judiciaires visant à protéger les juges contre les pressions extérieures. Selon Al Sharq AL Awsat (01/03/2025), des magistrats envisagent de démissionner en masse si la situation ne s’améliore pas​.

ociété : crises sociales, précarité et tensions communautaires

Pauvreté et précarité : une crise humanitaire aggravée

La crise économique a eu un impact dévastateur sur la population libanaise, avec une montée en flèche de la pauvreté et du chômage. D’après Al Liwa’ (01/03/2025), plus de 80 % de la population vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté, une conséquence directe de l’effondrement économique et de la dévaluation de la livre libanaise​.

Les classes moyennes ont été lourdement affectées par la hausse des prix des produits de base, tandis que les plus démunis dépendent désormais presque exclusivement de l’aide humanitaire pour survivre​.

Selon un rapport de l’UNICEF cité par Ad Diyar (01/03/2025), plus de 2,4 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence, tandis que 658 millions de dollars sont nécessaires pour répondre aux besoins essentiels des plus vulnérables​.

Crise du logement et explosion des bidonvilles

Le secteur du logement est gravement touché par la crise économique et la dollarisation du marché immobilier. D’après Al Akhbar (01/03/2025), les loyers en dollars ont augmenté de 40 % en un an, poussant de nombreuses familles à quitter leurs logements et à s’installer dans des habitats précaires​.

Les conditions de vie dans les bidonvilles se détériorent rapidement, avec un accès limité à l’eau potable, à l’électricité et aux soins médicaux​.

Les tensions sociales s’intensifient

La montée de la pauvreté et du chômage a renforcé les tensions communautaires et les mouvements de protestation. Selon Al Joumhouriyat (01/03/2025), des manifestations ont éclaté dans plusieurs régions du pays pour dénoncer l’inaction du gouvernement face à la crise sociale​.

Le journal souligne que des affrontements ont opposé des manifestants aux forces de sécurité dans des quartiers populaires de Beyrouth, Tripoli et Saïda, où des habitants protestaient contre la hausse du coût de la vie​.

Les réfugiés syriens au cœur des tensions politiques et sociales

Avec plus d’un million de réfugiés syriens présents sur le sol libanais, la crise économique a ravivé les tensions autour de leur présence. D’après Al Sharq AL Awsat (01/03/2025), le gouvernement libanais subit des pressions pour accélérer le retour des réfugiés en Syrie, une question qui divise la classe politique et la société​.

Des ONG alertent sur les conditions précaires dans lesquelles vivent ces réfugiés, soulignant le manque de financements internationaux pour les aider. Selon Al Akhbar (01/03/2025), la réduction des aides internationales, notamment américaines, a conduit à une détérioration rapide des conditions de vie des réfugiés​.

Culture : dynamisme artistique et tensions dans le secteur audiovisuel

Le Festival du Livre d’Antélias célèbre la culture libanaise

La 42e édition du Festival du Livre d’Antélias a débuté le 6 mars et se poursuivra jusqu’au 16 mars. Cet événement annuel, organisé par le mouvement culturel d’Antélias, met à l’honneur des écrivains, poètes et artistes libanais. Cette année, une attention particulière est portée aux œuvres littéraires reflétant les défis sociaux et politiques du pays​.

Parmi les invités d’honneur figurent le poète Maurice Aouad et le peintre Shouqi Chamoun, dont les œuvres sont exposées lors du festival​.

Une exposition artistique à Beyrouth explore les visions féminines

Quatre artistes libanaises – Rima Al Chaer, Lamia Khoury, Leila Qanso et Marie-Thérèse Zoueine – présentent leurs œuvres dans une exposition collective à la galerie Maher Al Attar à Gemmayzé​.

L’exposition, intitulée « Quatre dans la lumière », met en avant différentes approches artistiques et thématiques, allant de la critique sociale à l’expression introspective​.

Le secteur audiovisuel en crise : la production locale en péril

D’après Al Akhbar (01/03/2025), la production télévisuelle et cinématographique libanaise est en forte baisse en raison des difficultés financières et du manque de financements privés​.

Alors que les séries libanaises dominaient autrefois les écrans du Moyen-Orient, la production actuelle est quasiment inexistante en dehors des coproductions avec des chaînes étrangères​.

Certains réalisateurs et producteurs tentent de relancer l’industrie avec des budgets réduits, mais la crise économique rend les financements difficiles​.

Agenda des événements culturels

  • Festival du Livre d’Antélias (6-16 mars) – Conférences, expositions et rencontres avec des écrivains​.
  • Exposition « Quatre dans la lumière » – Galerie Maher Al Attar, Beyrouth​.
  • Projection spéciale du film « Beirut 6:07 » – Un documentaire sur l’explosion du port de Beyrouth, prévu au Cinéma Metropolis​.
  • Concert de musique traditionnelle libanaise – Orchestre national libanais, au Théâtre municipal de Beyrouth​.

Sport : compétitions en cours et performances des athlètes libanais

Football : le championnat libanais entre enjeux sportifs et difficultés financières

La huitième journée du championnat libanais de football s’annonce intense, avec des confrontations clés opposant les équipes de tête du classement. Selon Al Akhbar (01/03/2025), le club de l’Ansar, leader du championnat, affrontera son rival historique, le Nejmeh, dans un match crucial pour le titre​.

Le club de Shabab Baalbek, quant à lui, peine à maintenir son niveau en raison d’un effectif réduit par les blessures, ce qui l’a contraint à un jeu défensif lors de ses derniers matchs​.

En parallèle, le championnat est marqué par de graves difficultés financières. D’après Al Liwa’ (01/03/2025), plusieurs clubs peinent à honorer les salaires des joueurs, et certains envisagent des coupes budgétaires drastiquespour terminer la saison​.

Basketball : duel intense entre Beyrouth et le Mouttahed Tripoli

En basketball, la saison de la Ligue libanaise bat son plein avec des matchs disputés. D’après Ad Diyar (01/03/2025), l’équipe de Beyrouth a remporté une victoire serrée face au Mouttahed Tripoli (103-97) après prolongation, grâce à une performance exceptionnelle de Kenneth Kadji, auteur de 27 points​.

Le journal précise que le match a été marqué par des retournements de situation, avec un Mouttahed agressif en seconde mi-temps, mais qui a finalement cédé sous la pression des tirs extérieurs de Beyrouth​.

Technologie : innovation et défis numériques au Liban

L’essor des startups technologiques malgré la crise

Le Liban, malgré une crise économique persistante, voit émerger de nouvelles startups technologiques qui tentent de s’imposer sur la scène régionale. Selon Al Liwa’ (01/03/2025), plusieurs incubateurs et fonds d’investissement continuent de soutenir les entrepreneurs libanais, bien que l’accès au financement reste un obstacle majeur​.

Parmi les startups prometteuses, la société NADVITECH S.A.R.L. se démarque avec ses innovations en intelligence artificielle appliquée aux assurances, ciblant des marchés au Liban et dans les Émirats​.

Intelligence artificielle : un domaine en expansion mais sous-réglementé

L’intelligence artificielle connaît un développement rapide au Liban, notamment dans les domaines de la cybersécurité et des services financiers. D’après Al Quds (01/03/2025), les chercheurs libanais travaillent sur des systèmes avancés de reconnaissance faciale et d’analyse de données​.

Cependant, l’absence d’un cadre réglementaire clair soulève des préoccupations éthiques et juridiques, notamment sur la protection des données personnelles et la transparence des algorithmes​.

Les énergies renouvelables : une nécessité pour l’avenir énergétique du Liban

Avec la crise énergétique persistante, les investissements dans les énergies renouvelables augmentent progressivement. Selon Ad Diyar (01/03/2025), plusieurs entreprises spécialisées dans le solaire et l’hydraulique ont signé des contrats pour développer des infrastructures énergétiques locales​.

Parmi elles, Taban Energy, une entreprise basée au Liban, développe des micro-réseaux solaires pour les zones rurales, permettant une alternative aux générateurs diesel coûteux et polluants​.

Cybersécurité : une vulnérabilité croissante

Le Liban fait face à une hausse des cyberattaques visant les infrastructures critiques et les banques. Selon Al Akhbar (01/03/2025), plusieurs entreprises locales ont signalé des tentatives de piratage de leurs bases de données, mettant en évidence un manque de réglementation et de moyens de protection numérique​.

Face à cette menace, le gouvernement envisage de renforcer la législation sur la protection des données et la cybersécurité, mais les experts soulignent un retard considérable dans la mise en œuvre des mesures nécessaires​.

People : actualités des célébrités libanaises et événements mondains

Elissa en tournée européenne malgré la crise au Liban

D’après Al 3arabi Al Jadid (01/03/2025), Elissa a bien entamé une tournée européenne, avec des concerts confirmés à Paris, Berlin et Londres​. Lors de sa première prestation, elle a exprimé son soutien aux Libanais touchés par la crise économique et a appelé à des réformes urgentes pour améliorer la situation du pays.

Sa prise de position a été largement commentée sur les réseaux sociaux, certains la félicitant pour son engagement, tandis que d’autres estiment qu’elle devrait rester en dehors du débat politique​.

Ramy Ayach et son engagement pour l’éducation des enfants défavorisés

Selon Ad Diyar (01/03/2025), Ramy Ayach a bien inauguré une nouvelle école pour enfants défavorisés à Tripoli, dans le cadre des actions menées par sa fondation​. Lors de la cérémonie, il a déclaré : « L’éducation est la seule issue pour sauver notre jeunesse », mettant en avant le rôle des initiatives privées pour pallier les lacunes du système éducatif libanais​.

Un gala caritatif à Beyrouth pour les sinistrés de l’explosion du port

Selon Al Sharq AL Awsat (01/03/2025), un gala caritatif a été organisé à Beyrouth pour collecter des fonds en faveur des victimes de l’explosion du port et des familles en difficulté​. L’événement a rassemblé plusieurs célébrités libanaises, dont Maya Diab, Nadine Labaki et Ragheb Alama, qui ont appelé à une solidarité nationale renforcée​.

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