En tournée dans la Békaa, le ministre de l’économie Amin Salam aurait été informé de la présence d’un silo appartenant au centre de recherche de son ministère pouvant contenir jusqu’à 400 000 tonnes de blé en sac et 200 000 tonnes en vrac.

Pour rappel, les silos à blé du port de Beyrouth ne pouvaient contenir qu’un maximum de 120 000 tonnes de blé, pour une consommation locales estimée à 650 000 tonnes annuellement.

Il n’a pas cependant précisé si ces silos étaient actuellement utilisés.

Cette révélation, devant la commission ministérielle composée des ministres de l’industrie, de l’agriculture, de l’économie, de la défense et et de la culture en charge de trouver des solutions à la crise économique actuelle, intervient alors que les stocks de blé présents au Liban ne suffiraient qu’un mois à un mois et demi alors que les prix mondiaux ont fortement augmenté ces derniers jours avec la crise en Ukraine, un pays dont le Liban dépendant à hauteur de 55% pour ses importations.
Par ailleurs, un navire transportant du blé a commencé par être déchargé dans le port de Tripoli, au Sud du Liban alors qu’un rationnement de paix arabe a été mis en place.

Il s’agira, selon le ministre, d’importer d’importantes quantités de blé dès que possible au prix le plus bas avant toute nouvelle hausse des prix. Des économies d’échelle pourraient également être réalisées en cas de commande importante. Des contacts ont été ainsi entrepris avec les autorités américaines, turques ou encore indiennes pour étudier l’importation de blé de ces pays.

Par ailleurs, les autorités libanaises ont chargé l’armée de rédiger un rapport d’expertise visant à analyser les sols et déterminer si ces derniers peuvent permettre la culture de blé tendre destinée au marché local. Egalement, les lignes de crédit de la Banque du Liban et l’approbation de déchargement des 11 navires transportant du blé et attendus au Liban ont été accordées.

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