Le procureur du Pôle Financer, le juge Ali Ibrahim, a décidé de la mise en examen du magnat de l’audiovisuel au Liban, le président de la MTV, et de StudioVision, Michel Gabriel Murr. Ce dernier est soupçonné d’être impliqué dans la mise en place d’un réseau illégal de distribution d’Internet au Liban.
Si jugé coupable, ce dernier pourrait être condamné à des peines allant jusqu’à 3 ans de prison. Il avait notamment été interrogé en août dernier sur son implication dans la mise en place d’une des antennes illégales dans la région de Zaarour. D’autres antennes impliquées dans ce réseau de distribution avaient également été installées dans les régions de Tannourine, de Denniyeh au Nord du Liban et dans la région de Sassine au Mont-Liban.
Selon la chaine de télévision LBCI, Michel Murr serait accusé d’avoir détourné 90 milliards de Livres Libanaises
Parmi les autres accusés, le directeur général de la société publique Ogero, Abdul Menhem Youssef, accusé d’avoir falsifier des documents douaniers afin de faire entrer les équipements nécessaires à ces réseaux de distribution au nom de la société publique.
Pour rappel, ce réseau illégal avait mis en place des antennes illégales afin de faire parvenir au Liban une partie de la bande passante achetée via des sociétés turques et chypriotes en dehors du contrôle de l’Etat. Cela leur permettait notamment d’offrir ces capacités à des prix inférieurs en comparaison aux sociétés locales qui devaient recourir aux services d’Ogero en situation de monopole.
Depuis les autorités libanaises ont découvert que ce réseau allait même jusqu’à être commercialisé auprès d’institutions étatiques dont certains ministères, ce qui pouvait amener à des problèmes de confidentialité, certains experts estimant que les données publiques pouvaient aboutir dans les mains de l’état Hébreux.
Par ailleurs, la commission parlementaire qui s’est depuis saisie de l’affaire, a estimé à 2 millions de dollars les pertes quotidiennes pour l’Etat du fait de la commercialisation de cet internet illégal.