Le siège du Grand Sérail avant l'explosion du Port de Beyrouth.
Le siège du Grand Sérail avant l'explosion du Port de Beyrouth.

La communauté internationale tenterait actuellement d’accélérer la formation du prochain gouvernement. Les contacts se multiplient ainsi entre acteurs régionaux et internationaux afin de faciliter la mise en place rapide d’un prochain cabinet.

Pour l’heure, l’ancien premier ministre Saad Hariri serait donné favori, face à la figure moins consensuelle de Nawaf Salam, quant à lui soutenu par les Etats-Unis et faisant face à l’opposition du Hezbollah et du mouvement Amal. Un tel scénario semble être cependant improbable

La France notamment dans le président de la république était présent quelques jours à peine après l’explosion s’est entretenu ce mercredi avec le dirigeant du courant patriotique libre, le député Gibran Bassil. Il s’est également entretenu avec l’ancien premier ministre Saad Hariri ou encore hier avec l’ancien député Walid Joumblatt. Emmanuel Macron a par ailleurs eu un entretien téléphonique avec le président iranien Hassan Rouhani avec lequel il a souligné la nécessité d’éviter toute interférence étrangère dans le processus de formation d’un gouvernement qui doit gérer une situation d’urgence exceptionnelle, indique l’Élysée.

La France espère ainsi faciliter la démarche de formation d’un prochain gouvernement d’union nationale qui devra être chargé de mener des réformes économiques nécessaires pour faire face, outre la crise économique que traverse le pays des cèdres, la pandémie du coronavirus et désormais les conséquences de l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août dernier.

Par ailleurs, est attendue demain la visite du secrétaire d’État américain en charge du Proche-Orient David Hale. Les États-Unis souhaiteraient la mise en place d’un gouvernement excluant le Hezbollah ainsi que Gébran Bassil. Toutefois, les membres du courant patriotique libre pourraient participer au prochain cabinet dans un tel scénario.

Cette visite intervient alors que des membres du congrès de la chambre des représentants aux États-Unis envisagent d’adoption d’un nouveau train de sanctions visant certaines personnalités politiques libanais, seraient notamment visés Nabih Berri et Gébran Bassil et une personnalité sunnite dont l’identité n’a pas été révélée.

L’objectif initial de ces sanctions était de diminuer l’influence du mouvement Hezbollah au sein de la classe politique libanaise. Ces sanctions pourraient également concerner l’armée libanaise dont l’aide se verrait être suspendue à hauteur de 20 %.

Cependant, suite à l’explosion du port de Beyrouth, ces sanctions pourraient également concerner des personnalités impliquées dans des affaires de corruption ou encore dans des affaires de violation des droits humains.