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Incidents impliquant l’Armée Israéliens contre la FINUL (1978–2025)

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Depuis la création de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) en 1978, de nombreux incidents ont opposé l’armée israélienne – directement ou via ses milices alliées – aux soldats de la paix de l’ONU. Ces incidents incluent des attaques armées meurtrières, des tirs ou bombardements endommageant des positions onusiennes, des actes de harcèlement contre les Casques bleus, des violations de l’espace aérien libanais et des entraves au mandat de la FINUL. Nous présentons ci-dessous une liste détaillée de ces incidents, organisée chronologiquement, avec pour chacun la date, le lieu, la nature de l’incident, les circonstances (bilan humain lorsqu’il y a lieu, nationalités des Casques bleus touchés) ainsi que les réactions de l’ONU ou des parties concernées. Un tableau récapitulatif est fourni en fin de réponse.

Fin des années 1970 : Création de la FINUL et premières attaques

  • 19 mars 1978Déploiement initial de la FINUL : À la suite de l’opération Litani (invasion israélienne du Sud-Liban en mars 1978), le Conseil de sécurité de l’ONU crée la FINUL. Dès ses premiers mois, la FINUL subit des pertes dans un environnement instable (tirs sporadiques et mines) : huit Casques bleus tués et 52 blessés lors des six premiers mois d’opération, dus notamment à des échanges de feu ou explosions de mines. L’IDF se retire officiellement en juin 1978, mais confie la zone frontalière à une milice alliée, l’Armée du Liban Sud (ALS) du major Saad Haddad.
  • 19 avril 1978 – Naqoura : Bombardement du QG de la FINUL. À peine un mois après son installation, le quartier-général de la FINUL à Naqoura (près de la frontière) est pris pour cible. Des obus tirés par l’ALS de Saad Haddad – agissant pour le compte d’Israël – s’abattent sur le camp, faisant huit blessés parmi les Casques bleus. Cet bombardement du 19 avril survient alors que la FINUL tentait de déployer l’armée libanaise dans le sud; il vise à intimider la FINUL et dissuader toute présence libanaise régulière. L’ONU proteste et rappelle Israël à ses obligations, mais l’ALS poursuivra ses provocations. (Nationalités des blessés : mélange de personnel irlandais, norvégien et autres, d’après les sources de l’époque.)
  • 29 mars 1979 – Naqoura : Attaque de l’ALS contre la FINUL. À l’époque de l’occupation israélienne de fait, le “State of Free Lebanon” autoproclamé par Haddad lance des assauts contre l’ONU. Le 29 mars, des éléments de l’ALS attaquent de nouveau le QG de la FINUL. Un soldat français du bataillon logistique est tué, et deux soldats (français) sont blessés dans le bombardement. L’ONU dénonce ces attaques délibérées.
  • 18–19 avril 1979 – Naqoura : Attaque prolongée et blocus du QG. En réponse à l’annonce du déploiement de l’armée libanaise dans la zone FINUL, l’ALS de Haddad encercle Naqoura et, dans la nuit du 18 au 19 avril, bombarde intensivement le camp de la FINUL. Six soldats irlandais et deux officiers néerlandais sont grièvement blessés par des tirs de mitrailleuses et de mortiers durant cet assaut. Les hébergements préfabriqués du camp sont criblés d’éclats. Les blessés sont évacués vers l’hôpital de campagne norvégien et soignés (deux Irlandais subiront des interventions chirurgicales d’urgence). Le major Haddad profite de cette attaque pour proclamer, le 18 avril 1979, la “République du Liban libre” dans l’enclave frontalière sous contrôle israélien. L’ONU condamne ces violences; Israël, sollicité, ne prend aucune mesure pour contenir son allié malgré les appels insistants des Nations unies.

1980 : Bataille d’At Tiri et meurtre de Casques bleus irlandais

  • 6–12 avril 1980 – At Tiri (Sud-Liban) : Bataille entre l’ALS (soutenue par Israël) et la FINUL. L’ALS attaque une position tenue par des soldats irlandais de la FINUL dans le village d’At Tiri. Pendant près d’une semaine, les troupes irlandaises, appuyées par des renforts néerlandais et fidjiens, résistent à de violents assauts de l’ALS (utilisant artillerie et chars israéliens). Ce face-à-face armé, parfois appelé bataille d’At Tiri, s’achève le 12 avril 1980 lorsque les Casques bleus néerlandais tirent des missiles antichars TOW, contraignant l’ALS au repli. Le bilan est lourd : deux soldats de la FINUL sont tués au cours des combats – le soldat irlandais Stephen Griffin (21 ans) et le soldat fidjien Sevati Sovonaivalu – et plusieurs autres sont blessés. Côté assaillants, un milicien de l’ALS (Massoud Bazzi) est abattu. En représailles, le commandant Haddad exige des « compensations » pour la famille du milicien tué, menaçant implicitement les Casques bleus. L’ONU félicite la bravoure de ses troupes qui ont défendu leur mandat, et rappelle à Israël sa responsabilité vis-à-vis des agissements de l’ALS.
  • 12 avril 1980 – Naqoura : Nouvelle attaque du QG de la FINUL. Quelques jours après At Tiri, le QG de Naqoura est à nouveau pris pour cible par les milices de Haddad. Le 12 avril après-midi, les lignes téléphoniques du camp sont coupées, puis des tirs nourris visent les bâtiments (PC opérations, logements des gardes ghanaéens, détachement français du génie, héliport italien et hôpital norvégien). Les échanges de feu durent jusque dans la nuit. Miraculeusement, cette attaque n’entraîne pas de mort, mais cause des dégâts matériels importants et potentiellement quelques blessés légers (non documentés précisément). Les soldats FINUL renforcent les abris et parviennent à tenir jusqu’à la fin de l’attaque (De Facto Forces Attack on UNIFIL HQ Naqoura South Lebanon On 12 Apr 1980 – Irish United Nations Veterans Association). Cet épisode s’inscrit dans une série d’intimidations de la FINUL orchestrées par l’ALS avec la complaisance de l’IDF.
  • 18 avril 1980 – Région d’At Tiri (près de la frontière israélienne) : Enlèvement et exécution de deux soldats irlandais de l’ONU. Alors qu’un convoi de ravitaillement de la FINUL (trois soldats irlandais, un officier américain, un officier français et deux journalistes) circule sans escorte pour porter assistance à un poste isolé, il est intercepté par des miliciens de l’ALS fidèles à Haddad. Les occupants sont emmenés dans une école désaffectée et interrogés. Les miliciens identifient les trois soldats irlandais et les séparent des autres. Deux d’entre eux – les caporaux Thomas Barrett (30 ans) et Derek Smallhorne (31 ans) – sont torturés puis exécutés de sang-froid par balles. Le troisième, le soldat John O’Mahony, est grièvement blessé de plusieurs balles mais survit en feignant la mort. Cet acte d’une extrême brutalité choque profondément l’ONU. Les coupables sont connus : l’ALS de Haddad, et notamment un milicien nommé Mahmoud Bazzi, qui revendique l’assassinat à la télévision libanaise en disant avoir « vengé » la mort de son frère Massoud tué à At Tiri. Rôle d’Israël : des renseignements indiquent la présence d’un officier israélien lors de ces assassinats, et Israël aurait aidé les meurtriers à fuir le Liban (Bazzi obtient par exemple l’asile aux États-Unis en 1994). L’ONU, et en particulier l’Irlande, protestent vigoureusement. Ce n’est qu’après de longues années qu’un tribunal militaire libanais jugera Bazzi (condamné en 2015 après son extradition de Detroit). Cet incident constitue l’un des épisodes les plus sombres pour la FINUL, illustrant le harcèlement mortel subi de la part de milices agissant sous l’égide israélienne.

1982–2000 : Occupation israélienne du Sud-Liban et incidents récurrents

  • Juin 1982 – Invasion israélienne (Opération “Paix en Galilée”) : Le 6 juin 1982, Israël lance une vaste invasion du Liban. Les troupes de Tsahal franchissent la frontière et balaient toutes les positions de la FINUL en quelques jours, sans considération pour le mandat onusien. Contrainte de ne pas opposer de résistance armée, la FINUL est débordée : ses postes sont contournés ou investis, et plusieurs Casques bleus sont pris entre deux feux. Au moins quelques blue helmets trouvent la mort ou sont blessés lors de cette offensive (les chiffres précis restent incertains). Par exemple, un soldat irlandais est blessé le 6 juin en tentant d’arrêter une colonne israélienne, et plusieurs positions FINUL essuient des tirs israéliens “par erreur” au cours de l’avancée sur Beyrouth (incidents signalés dans les rapports de situation de l’ONU). Durant le siège de Beyrouth à l’été 1982, la FINUL est cantonnée au sud et réduit à un rôle humanitaire. Après le cessez-le-feu, Israël occupe durablement une bande de territoire au Sud-Liban en s’appuyant sur l’ALS; la FINUL, elle, se retrouve à cohabiter 18 ans durant en zone d’occupation, incapable de remplir pleinement son mandat. Réaction : Le Conseil de sécurité réaffirme l’inviolabilité des forces onusiennes, mais en pratique l’IDF restreint la liberté de mouvement de la FINUL pendant l’occupation, n’hésitant pas à la menacer. (Des sources israéliennes ont même laissé entendre qu’Israël se tenait prêt à bombarder des positions de la FINUL si celle-ci gênait ses opérations aériennes (United Nations Interim Force in Lebanon – Wikipedia).)
  • 16 mars 1981 – Dayr Ntar (secteur FINUL) : Bombardement d’artillerie. Trois Casques bleus nigérians de la FINUL sont tués par des tirs d’artillerie de l’ALS. Ce bombardement est effectué au mépris de la sécurité du personnel onusien. L’ONU condamne ces tirs indirects sur ses troupes.
  • 11 janvier 1987 – Bra’shit (zone irlandaise) : Tir de char israélien sur un poste FINUL. Le caporal irlandais Dermot McLoughlin est tué lorsqu’un char de l’IDF ouvre le feu sur une position occupée par des soldats irlandais de la FINUL (United Nations Interim Force in Lebanon – Wikipedia). L’IDF prétend avoir visé des combattants palestiniens repérés non loin; néanmoins, l’obus de 105 mm a directement touché l’emplacement onusien. Bilan : 1 mort (Irlande). Réaction : Deux officiers supérieurs israéliens sont sanctionnés par Tsahal pour cette bavure (United Nations Interim Force in Lebanon – Wikipedia), et Israël présente des excuses officielles. L’incident soulève la colère de l’Irlande, qui venait déjà de perdre plusieurs hommes sous les balles de milices alliées à Israël.
  • 23 février 1993 – Jezzine (zone népalaise) : Tir de mortier sur un poste FINUL. Au plus fort de la guérilla contre l’occupation israélienne, un accrochage a lieu entre le Hezbollah et l’ALS dans le secteur tenu par le contingent népalais. Un obus de mortier explose près d’un poste FINUL, tuant un soldat népalais et en blessant gravement un second. L’ONU attribue ce tir fatal à l’ALS (donc indirectement à Israël), tandis qu’un officier israélien déclare ne pas savoir si l’obus provenait des miliciens ou des résistants. Réaction : protestation du Secrétaire général, qui rappelle aux belligérants leurs obligations de ne pas toucher les forces de paix.
  • 27 décembre 1993 – Haddatha : Tir fratricide israélien sur patrouille FINUL. La nuit, une unité de Tsahal en opération anti-guérilla confond un groupe de Casques bleus norvégiens avec des combattants. Un char israélien tire trois obus sur le véhicule blindé de la FINUL, tuant le soldat Gorm Bjørnar Hagen (Norvège) et blessant le lieutenant Øyvind Berg. Réalisant son erreur, l’unité israélienne porte assistance aux Casques bleus, évacuant le blessé par hélicoptère vers un hôpital en Israël. Réaction : Israël exprime ses regrets pour cette méprise tragique, et une enquête conjointe FINUL/IDF est menée pour améliorer la coordination et éviter de tels drames.
  • 20 mars 1995 – Yatar (est de Tyr) : Bombardement israélien d’une position FINUL. En représailles à une attaque du Hezbollah, l’artillerie israélienne pilonne des secteurs du Sud-Liban. Un obus tombe sur un poste tenu par le contingent népalais de la FINUL : le soldat Laxmi Bahadur Thapa est tué et trois autres soldats népalais sont blessés. Réaction : La FINUL proteste officiellement, affirmant que sa position était clairement identifiable et que les tirs israéliens constituent une violation du cessez-le-feu. Tsahal répond qu’une enquête est en cours, sans plus de suites.
  • 18 avril 1996 – Qana (Liban Sud) : Bombardement du camp de la FINUL à Qana – “Massacre de Qana”. En pleine opération israélienne “Raisins de la colère” contre le Hezbollah, le drame atteint son paroxysme. Le 18 avril, l’artillerie israélienne pilonne pendant plus de 10 minutes un camp de la FINUL (tenu par le bataillon fidjien) dans le village de Qana. Or, ce camp sert de refuge à plus de 800 civils libanais fuyant les combats. Le résultat est catastrophique : environ 100 civils sont tués sur le coup, et plus de 100 blessés graves (dont des femmes et enfants). Quatre soldats fidjiens de l’ONU sont également blessés dans l’explosion des obus. Ce massacre suscite une indignation internationale massive. Le Secrétaire général de l’ONU mandate une enquête : le rapport conclut qu’il est peu probable que le tir israélien soit une erreur, étant donné que le camp était un site onusien bien connu et clairement marqué. Israël affirme qu’il s’agissait d’une erreur de ciblage alors qu’elle visait des lance-roquettes du Hezbollah à proximité, et exprime ses regrets sans reconnaître de faute intentionnelle. Réaction : Le Conseil de sécurité condamne vivement l’attaque. Des manifestations ont lieu dans le monde arabe. Cet événement reste comme l’un des pires coups portés à l’ONU par l’IDF, et porte durablement atteinte à l’image d’Israël (Kofi Annan, alors responsable des opérations de paix, parlera d’un “échec inexcusable” de la protection des civils).
  • 31 mai 1999 – Bra’shit : Explosion visant une patrouille FINUL. Une patrouille irlandaise de la FINUL monte sur une mine ou charge placée en bord de route (dans la zone “ceinture de sécurité” occupée). L’explosion tue le soldat irlandais William Kedian. Les rapports soupçonnent l’ALS d’avoir délibérément piégé l’itinéraire de la patrouille onusienne, car celle-ci gênait certaines activités de l’ALS. Réaction : L’ONU demande une enquête aux autorités libanaises et israéliennes; Israël nie toute implication directe de l’ALS dans cet incident.
  • 24 mai 2000Retrait israélien : Israël évacue finalement le Sud-Liban sous la pression des résistances locales. La FINUL confirme le retrait complet au-delà de la “Ligne bleue” frontalière le 16 juin 2000. Cependant, les violations frontalières se poursuivront sous d’autres formes (intrusions et surtout survols aériens).

2005–2006 : Escalade des violences et guerre de Juillet

  • 9 janvier 2005 – région de Marun al-Ras/Cham’a : Tirs israéliens mortels après un accrochage. Après une attaque du Hezbollah contre l’IDF dans la zone contestée des Fermes de Chebaa, l’artillerie israélienne réplique massivement dans le sud du Liban. Des obus israéliens tombent à proximité d’une équipe d’observateurs de l’ONU (FINUL et UNTSO) en mission de patrouille. Le lieutenant-colonel Français Georges* (observateur de l’UNTSO détaché à la FINUL) est tué, tandis qu’un officier suédois et un interprète libanais sont blessés. Un combattant du Hezbollah est également tué dans ces échanges de tirs. Réaction : La FINUL condamne le ciblage indiscriminé qui a coûté la vie à son officier. La France demande des explications. Israël exprime ses regrets, expliquant que ses tirs visaient des positions du Hezbollah et n’avaient pas l’intention de toucher l’ONU.
  • 12 juillet – 14 août 2006 – Conflit IsraëL–Hezbollah (guerre de Juillet 2006) : Ce conflit majeur voit de multiples attaques contre la FINUL. Dès les premiers jours, l’aviation et l’artillerie israéliennes frappent sans ménagement à travers le Sud-Liban, et les positions onusiennes sont souvent prises dans le feu croisé. Plusieurs incidents graves sont documentés :
  • Le 17 juillet 2006, lors d’un raid aérien israélien sur Tyr, un employé civil de la FINUL (Nigérian, M. Augustine Bielonwu) est tué par un missile israélien qui frappe l’immeuble où il résidait en ville.
  • Le 24 juillet 2006, un char israélien tire un obus qui touche de plein fouet un poste de la FINUL tenu par le contingent ghanéen, près de la frontière. Quatre soldats ghanéens sont blessés par les éclats. La FINUL avait signalé sa position à l’IDF, ce qui n’a pas empêché le tir.
  • Le 25 juillet 2006, l’aviation israélienne bombarde un poste d’observation de l’ONU (UNTSO) à Khiyam. Une bombe de précision détruit l’abri où s’étaient réfugiés les observateurs. Quatre observateurs de l’ONU sont tués sur le coup : un Chinois (Du Zhaoyu), un Canadien (Major Paeta Hess-von Kruedener), un Finlandais (Jarno Mäkinen) et un Autrichien (Hans-Peter Lang). Ces observateurs, non armés, avaient adressé plus d’une dizaine d’avertissements aux Israéliens signalant que leurs bombes tombaient tout près du poste. Malgré cela, le bombardement fatal a eu lieu, suscitant un tollé international. Le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, déclare être « choqué » par ce qu’il qualifie d’apparente attaque intentionnelle contre l’ONU. Israël présente ses excuses et affirme qu’il s’agissait d’une erreur, tout en promettant une enquête. De nombreux pays expriment colère et incompréhension face à l’ignorance par l’IDF des multiples avertissements lancés avant la frappe.
  • En tout, lors de la guerre de 2006, outre les 4 observateurs tués et le fonctionnaire civil tué, plusieurs positions FINUL/OGL subissent des tirs directs, faisant au moins 6 morts et 10 blessés parmi le personnel onusien au total. L’ONU recense environ 30 attaques directes contre des installations de la FINUL durant ce conflit. Réaction post-conflit : Le Conseil de sécurité adopte la résolution 1701 mettant fin aux hostilités et renforçant le mandat de la FINUL. Néanmoins, l’ONU publie des communiqués cinglants sur le coût humain qu’a fait peser l’IDF sur ses personnels. Un rapport interne de l’ONU conclut à des négligences graves de la part de Tsahal dans la distinction entre cibles civiles/ONU et combattants.

Après 2006 : Violations persistantes et incident de 2015

Après 2006, la FINUL voit ses effectifs portés à 15 000 hommes et son mandat élargi. Malgré la cessation des hostilités ouvertes, les incidents ne cessent pas complètement. Surtout, Israël est accusé de violer quasi-quotidiennement la souveraineté libanaise et les termes de la résolution 1701 (qui appelle à cesser toute violation de la frontière).

  • Depuis 2006 – Frontière libanaise : Survols militaires israéliens quasi quotidiens. L’aviation israélienne viole l’espace aérien libanais de façon régulière, souvent en passant au-dessus des zones de déploiement de la FINUL. Ces survols, effectués par des avions de chasse ou des drones, sont perçus comme menaçants. L’ONU proteste à maintes reprises : par exemple, dans un rapport de 2007, le Secrétaire général note que des incursions aériennes israéliennes ont lieu presque tous les jours, pénétrant loin au nord du Liban. En 2018, on recensait encore plus de 450 violations aériennes en l’espace de 3 mois (Novembre 2017 à février 2018) totalisant plus de 1 600 heures de survol. Ces actes intimident les populations civiles et les troupes de l’ONU, et constituent une violation persistante du mandat onusien. Réaction : La FINUL dépose des protestations officielles auprès de la Force aérienne israélienne après chaque incident notable (par ex. lorsqu’en 2010 des avions israéliens simulent des attaques à basse altitude au-dessus de postes FINUL). Le Conseil de sécurité a à plusieurs reprises « déploré » ces violations israéliennes de l’espace aérien libanais, sans qu’elles ne cessent.
  • 28 janvier 2015 – Ghajar (Secteur espagnol, proche des Fermes de Chebaa) : Tir d’artillerie israélien tuant un casque bleu espagnol. Ce jour-là, le Hezbollah attaque un convoi militaire israélien à la frontière (vengeant une frappe israélienne en Syrie). En riposte, l’IDF mène des bombardements d’artillerie aveugles autour de Ghajar. Une des obus explose à l’emplacement d’une unité espagnole de la FINUL. Le caporal Francisco Javier Soria Toledo (36 ans) est mortellement touché (Spain calls for UN inquiry into death of Spanish peacekeeper in Lebanon | Spain | The Guardian). Les autorités espagnoles confirment que le tir provenait de l’IDF (Spain calls for UN inquiry into death of Spanish peacekeeper in Lebanon | Spain | The Guardian). Réaction : L’Espagne se dit consternée et exige une enquête complète de l’ONU sur les circonstances de la mort de son soldat (Spain calls for UN inquiry into death of Spanish peacekeeper in Lebanon | Spain | The Guardian). Madrid convoque l’ambassadeur d’Israël et demande que les responsables soient traduits en justice. Le ministre espagnol des Affaires étrangères précise avoir reçu des excuses du ministre israélien de l’époque (Avigdor Lieberman) par téléphone, reconnaissant implicitement la responsabilité israélienne (Spain calls for UN inquiry into death of Spanish peacekeeper in Lebanon | Spain | The Guardian). Le Conseil de sécurité de l’ONU condamne également cet incident et rappelle la nécessité pour Israël de respecter strictement la liberté de mouvement et la sécurité de la FINUL.

2023–2024 : Nouvelle escalade et attaques directes ciblant la FINUL

À partir d’octobre 2023, dans le contexte de tensions régionales accrues (guerre à Gaza et risques d’ouverture d’un front au Liban), la situation au Sud-Liban se détériore rapidement. L’IDF et le Hezbollah échangent des tirs quasi-quotidiens le long de la Ligne bleue. La FINUL, déployée en tampon, est de nouveau prise pour cible à de multiples reprises par l’armée israélienne durant ces affrontements.

  • Octobre 2023 – Frontière israélo-libanaise : Climat général. Des échanges de tirs fréquents ont lieu entre l’IDF et des éléments armés au Liban (Hezbollah principalement). L’IDF effectue aussi des incursions terrestres limitées de l’autre côté de la frontière (notamment vers Naqoura) et intensifie ses survols de drones. La FINUL multiplie les rappels à la retenue. Malgré cela, plusieurs incidents graves impliquent directement les forces israéliennes et la FINUL dès la mi-octobre 2023.
  • 10 octobre 2024 – Naqoura (QG de la FINUL) : Tir de char israélien sur une tour d’observation du QG. Tôt le matin, pendant une escalade des hostilités, un char Merkava de l’IDF ouvre le feu directement sur une tour de guet à l’intérieur du quartier-général de la FINUL à Naqoura (UNIFIL statement (10 October) | UNIFIL). Le projectile touche la structure et deux Casques bleus (du contingent indonésien) font une chute de plusieurs mètres. Bilan : 2 blessés (contusions, aucun en danger de mort) (UNIFIL statement (10 October) | UNIFIL). Ils sont hospitalisés à Tyr. L’IDF avait quelques heures plus tôt averti la FINUL de “se mettre à l’abri”, ce qui suggère que ce tir était prémédité malgré la présence onusienne (Israeli forces again target UN peacekeepers in southern Lebanon | Israel attacks Lebanon News | Al Jazeera) (Israeli forces again target UN peacekeepers in southern Lebanon | Israel attacks Lebanon News | Al Jazeera). En parallèle, des soldats israéliens ouvrent le feu sur un autre poste FINUL (poste 1-31 à Labouné), atteignant l’entrée du bunker où le personnel s’était retranché (UNIFIL statement (10 October) | UNIFIL). Des véhicules et des équipements de communication de la FINUL sont endommagés, et un drone israélien est même observé survolant l’intérieur de ce poste (UNIFIL statement (10 October) | UNIFIL). Réaction : La FINUL publie un communiqué officiel dénonçant ces attaques « délibérées » contre ses positions et rappelant que toute attaque intentionnelle contre des Casques bleus constitue une grave violation du droit international (UNIFIL statement (10 October) | UNIFIL). De nombreux États (dont les pays contributeurs de troupes) condamnent l’action israélienne – 40 pays ont cosigné une déclaration de protestation fin octobre. L’IDF, de son côté, affirme avoir visé une “menace immédiate” près du QG de la FINUL et qualifie les blessures infligées de non-intentionnelles tout en promettant une enquête interne (Israeli forces again target UN peacekeepers in southern Lebanon | Israel attacks Lebanon News | Al Jazeera) (Israeli forces again target UN peacekeepers in southern Lebanon | Israel attacks Lebanon News | Al Jazeera).
  • 11 octobre 2024 – Naqoura et Labouné : Frappes répétées et destructions d’installations. Au matin, pour la deuxième fois en 48 heures, le camp principal de la FINUL à Naqoura est touché par des explosions provenant de tirs israéliens (UNIFIL statement (11 October 2024) | UNIFIL). Deux Casques bleus sont de nouveau blessés (de la brigade sri-lankaise, selon des sources locales) et l’un d’eux doit être opéré en urgence à l’hôpital de Tyr (UNIFIL statement (11 October 2024) | UNIFIL). Par ailleurs, près de Labouné, un bulldozer blindé de l’IDF heurte et démolit une partie du mur d’enceinte en béton du poste ONU 1-31 pendant qu’un char israélien s’approche agressivement (UNIFIL statement (11 October 2024) | UNIFIL). Les Casques bleus sur place se retirent dans les abris, tandis qu’une Force de réaction rapide de la FINUL est dépêchée en renfort (UNIFIL statement (11 October 2024) | UNIFIL). Bilan : 2 blessés à Naqoura, pas de blessés à Labouné (dégâts matériels). Réaction : Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, déclare l’incident « intolérable et à ne pas reproduire » (Israeli forces again target UN peacekeepers in southern Lebanon | Israel attacks Lebanon News | Al Jazeera). La FINUL souligne que ces actes mettent à nouveau en grave danger la vie de ses Casques bleus et exige le respect absolu de l’inviolabilité de ses installations (Israeli forces again target UN peacekeepers in southern Lebanon | Israel attacks Lebanon News | Al Jazeera). Le gouvernement libanais accuse Israël de crimes contre les forces de l’ONU (Israeli forces again target UN peacekeepers in southern Lebanon | Israel attacks Lebanon News | Al Jazeera). L’IDF prétend avoir agi contre des cibles hostiles et réitère que les Casques bleus avaient été priés de s’abriter en zone sûre (ce que la FINUL conteste).
  • 13 octobre 2024 – Ramyah (secteur Bint Jbeil) : Intrusion de chars israéliens dans un poste FINUL – usage de munitions au phosphore. Avant l’aube, deux chars Merkava israéliens en manœuvre franchissent la clôture d’un poste de la FINUL à Ramyah, en enfonçant le portail d’entrée. Les blindés et troupes israéliennes s’introduisent pendant 45 minutes dans l’enceinte onusienne, puis se retirent. Peu après, plusieurs obus ou grenades sont tirés aux abords immédiats, dégageant une épaisse fumée blanche. Les Casques bleus à proximité souffrent alors d’irritations cutanées et de troubles gastro-intestinaux. En tout, 15 soldats de la FINUL présentent ces symptômes, compatibles avec une exposition à du phosphore blanc (arme incendiaire dont Tsahal a admis l’utilisation pour créer des écrans de fumée). Réaction : La FINUL condamne l’usage de projectiles dangereux près de ses troupes et indique enquêter sur la nature des substances employées. Des médias et ONG accusent Israël d’avoir utilisé du phosphore blanc contre des installations de l’ONU, ce qui a blessé des soldats onusiens. L’IDF ne commente pas directement, se bornant à dire avoir prévenu le personnel de rester confiné.
  • 16 octobre 2024 – Kfar Kila (Marjeyoun) : Tir israélien sur une tour de la FINUL. Un char israélien ouvre le feu sur une tour d’observation de la FINUL près de Kfar Kila, à l’est. La tour est endommagée et ses caméras de surveillance sont détruites. Aucun blessé n’est à déplorer, les soldats ayant évacué à temps. Réaction : L’ONU proteste contre la destruction de ses équipements de surveillance – ceux-ci jouaient un rôle crucial pour documenter d’éventuelles violations de la trêve. Israël justifie ce tir en accusant la FINUL d’« espionner » ses déploiements pour le compte du Hezbollah, allégation aussitôt démentie par l’ONU.
  • 20 octobre 2024 – Marwahin (Ouest de la zone) : Destruction d’une tour d’observation par bulldozer. Une unité du génie de l’IDF, appuyée par des chars, rase délibérément une tour de guet et la clôture d’un poste FINUL à Marwahin, près de la côte. L’incident se produit sans combat en cours – il s’agit d’une intimidation manifeste. Aucune victime n’est impliquée, mais le poste est évacué temporairement. L’ONU dénonce un acte gratuit de sabotage contre sa propriété.
  • 22 octobre 2024 – Dhayra (secteur de Tyr) : Tirs de sommation israéliens contre des Casques bleus. Des observateurs de la FINUL repèrent des soldats israéliens menant une incursion dans des habitations côté libanais. En les voyant surveiller, les soldats de l’IDF ouvrent le feu vers le poste FINUL pour les faire fuir. Les Casques bleus se mettent en retrait pour éviter d’être touchés. Réaction : L’ONU proteste contre cette entrave à sa liberté d’observation, rappelant que surveiller et rapporter de telles incursions fait partie de son mandat.
  • 23 octobre 2024 – Yarine, Kfar Shouba, Beït Lif : Incidents en zone de combat. Plusieurs obus ou roquettes d’origine indéterminée tombent près de positions FINUL à Kfar Shouba et Beït Lif, endommageant un centre médical de l’ONU et des abris. De même, deux ambulances de la FINUL en mission à Yarine se retrouvent sous le feu croisé et l’une doit être abandonnée sur place. Bien que ces attaques n’aient pas été directement imputées à l’IDF (elles pourraient provenir du Hezbollah), elles illustrent les dangers encourus par la FINUL dans le chaos de l’escalade.
  • 29 octobre 2024 – Naqoura (QG) : Tir de roquette. Une roquette s’abat sur l’atelier mécanique du QG de la FINUL, provoquant un incendie. Quelques Casques bleus, surpris hors des abris, subissent des blessures légères ou des commotions. D’après la FINUL, la roquette aurait été tirée depuis le nord, « probablement par le Hezbollah ou un groupe affilié ». Réaction : La FINUL condamne l’attaque quelle qu’en soit l’origine. Le Hezbollah nie viser l’ONU. Cet incident rappelle que la FINUL est prise entre deux feux : ciblée tantôt par Israël, tantôt exposée aux frappes des factions libanaises.

Bilan de l’escalade 2023-2024 : Plus de 15 attaques majeures ont visé la FINUL en l’espace de quelques semaines. Plusieurs Casques bleus ont été blessés (une vingtaine au total, de diverses nationalités : Indonésie, Sri Lanka, etc.), du matériel onusien détruit, et la mission de paix entravée. La FINUL a dû restreindre ses patrouilles et abriter une partie de son personnel, réduisant sa capacité à assister les civils. Le Conseil de sécurité exprime sa « vive inquiétude » et appelle à respecter l’intégrité de la FINUL. De nombreux contributeurs (par ex. l’Indonésie, l’Italie, l’Irlande) réaffirment leur soutien à la FINUL tout en jugeant « inacceptables » les actions israéliennes. Israël maintient officiellement qu’il ne vise pas délibérément la FINUL, tout en demandant aux Casques bleus de s’écarter des « zones de combat ». Cette vague d’incidents récente montre que, plus de quatre décennies après sa création, la FINUL reste sous la menace directe de l’IDF lorsque le contexte militaire s’envenime.


Pour faciliter la lecture, voici un tableau récapitulatif de l’ensemble des incidents documentés (1978–2025) impliquant des actions de l’IDF (ou de forces alliées sous son contrôle) contre la FINUL. Les sources officielles de l’ONU ou médiatiques sont indiquées pour chaque incident :

DateLieuType d’incident et circonstancesBilan FINUL & nationalitéRéaction de l’ONU/partiesSource
19 avril 1978Naqoura (Sud-Liban)Bombardement du QG de la FINUL par l’ALS (milice de Haddad soutenue par Israël). Obus de mortier tirés sur le camp de Naqoura.8 blessés (Casques bleus ONU)ONU proteste; demande à Israël de contrôler ses alliés (peu d’effet)
29 mars 1979NaqouraAttaque armée de l’ALS contre FINUL. Bombardement du camp de Naqoura.1 tué (Français), 2 blessésONU condamne Haddad; Israël sommé d’agir (ignore).
18–19 avril 1979NaqouraSiège & bombardement du QG par l’ALS. Blocus routier puis tirs nourris (MG et mortiers) toute la nuit sur le camp.8 blessés (6 Irlandais, 2 Néerlandais)ONU dénonce une attaque délibérée. Haddad proclame sa “république” le 18/4.
6–12 avril 1980At Tiri (Sud-Liban)Bataille rangée entre l’ALS (appui IDF) et FINUL (Irlandais, Fijiens, Néerlandais). L’ALS attaque un poste ONU; FINUL riposte (missiles TOW) et repousse l’ALS sur 6 jours.2 tués (Irlandais & Fidjien), blessés multiplesFINUL tient sa position (victoire tactique). Haddad furieux exige compensation.
12 avril 1980NaqouraAttaque armée de l’ALS sur le QG. Coups de feu et mortiers frappant divers bâtiments (PC Ops, logistique, héliport, hôpital).0 (dégâts matériels importants)FINUL se retranche, puis rétablit le camp. ONU proteste (troisième attaque subie).
18 avril 1980At Tiri/frontièreEnlèvement & exécution de Casques bleus par l’ALS. Convoi ONU intercepté; 2 soldats irlandais torturés et abattus (vengeance). 1 Irlandais blessé grave (survit).2 tués (Irlande), 1 blesséIndignation ONU/Irlande. Israël a aidé les tueurs à fuir; procès au Liban (2015).
Juin 1982Sud-Liban (Zone FINUL)Invasion israélienne (“Paix en Galilée”). L’IDF force les postes FINUL, parfois par le feu. Plus. positions ONU survolées ou prises sous tirs.Plusieurs blessés & tués (chiffres ND)CS ONU exige respect FINUL. Israël occupe Sud-Liban jusqu’en 2000.(contexte)
16 mars 1981Dayr NtarTirs d’artillerie de l’ALS sur zone ONU. Bombardement d’un poste nigérian.3 tués (Nigéria)Condamnation ONU.
11 janvier 1987Bra’shit (zone Irlande)Tir de char IDF sur poste FINUL (erreur cible). Obus de Merkava frappe un poste tenu par Irlandais.1 tué (Irlande)Israël sanctionne 2 officiers (United Nations Interim Force in Lebanon – Wikipedia); excuses officielles.(United Nations Interim Force in Lebanon – Wikipedia)
23 fév. 1993JezzineObus de mortier en échange Hezbollah/ALS frappe un poste népalais. ONU attribue le tir à l’ALS (IDF dément).1 tué, 1 blessé (Népal)FINUL proteste. Israël nie faute.
27 déc. 1993HaddathaMéprise – Patrouille FINUL (Norvège) prise pour cible par char israélien. 3 obus tirés.1 tué, 1 blessé (Norvège)Israël assiste blessé, exprime regrets.
20 mars 1995Yatar (Tyr)Bombardement israélien en représailles frappe poste FINUL.1 tué, 3 blessés (Népal)Protestation ONU (position connue). Tsahal évoque dommage collatéral.
18 avril 1996QanaBombardement massif du camp ONU (Qana) par IDF (Massacre de Qana). 155 obus de 155mm tirés en 10min sur base FINUL abritant civils.≈100 civils tués, 4 soldats FINUL blessés (Fidji)Condamnation mondiale. Rapport ONU: frappe probablement délibérée. Israël invoque erreur.
31 mai 1999Bra’shitEngin explosif sur route (prob. pose de l’ALS) détruit un véhicule irlandais de la FINUL.1 tué (Irlande)ONU demande enquête; Israël nie responsabilité.
9 janv. 2005Rachaya (front. sud)Tirs israéliens post-accrochage Hezbollah. Obus touche observateurs ONU.1 tué (France), 2 blessés (ONU)ONU condamne. Israël s’excuse (cible: Hezbollah).
17 juil. 2006Tyr (ville)Raid aérien IDF en zone urbaine. Missile frappe logement d’un employé FINUL.1 tué (civil FINUL, Nigéria)ONU déplore la perte d’un staff non-combattant.
24 juil. 2006Sud-Liban (Ghajar)Obus de char israélien sur poste FINUL (Ghana) en plein conflit de 2006.4 blessés (Ghana)ONU proteste; Israël évoque brouillard de guerre.
25 juil. 2006Khiyam (Sud-Liban)Frappe aérienne israélienne sur poste d’observation ONU (UNTSO).4 tués (Chine, Canada, Finlande, Autriche)Condamnation forte (Annan). Israël parle d’accident et enquête.
2006 (Juil.-Août)Zone FINUL≈30 attaques diverses durant guerre 2006 (tirs proches, roquettes).≃6 morts, 10 blessés (ONU total)CSNU appelle au cessez-le-feu (rés.1701).
Depuis 2006Sud-Liban (Blue Line)Survols aériens illégaux par l’IDF quasi quotidiens (F-16, drones), y compris au-dessus de positions FINUL.ONU proteste régulièrement (violations rés.1701). Israël ignore.
28 janv. 2015Ghajar/ChebaaTirs d’artillerie israéliens après attaque du Hezbollah. Un obus tombe sur patrouille espagnole FINUL.1 tué (Espagne)Espagne furieuse, exige enquête ONU ([Spain calls for UN inquiry into death of Spanish peacekeeper in LebanonSpain
Oct. 2023Frontière Sud-LibanIncidents multiples (contexte guerre Gaza) : échanges de tirs IDF-Hezbollah, incursions limitées IDF, drones israéliens constants.ONU appelle au calme, renforce contacts Tripartites IDF/Armée lib/FINUL.(rapports FINUL)
10 oct. 2024Naqoura (QG FINUL)Tir direct de char IDF sur tour de guet du QG FINUL. Tour touchée, 2 Casques bleus chutent. IDF tire aussi sur un autre poste (Labouné).2 blessés (Indonésie)FINUL dénonce attaque délibérée ([UNIFIL statement (10 October)UNIFIL](http://unifil.unmissions.org/unifil-statement-10-october#:~:text=We%20remind%20the%20IDF%20and,of%20Security%20Council%20resolution%201701)). 40 pays condamnent.
11 oct. 2024Naqoura & LabounéBombardement & bulldozer – QG FINUL à nouveau frappé (explosions près tour) ; 2 Casques bleus blessés. Bulldozer IDF renverse mur poste 1-31.2 blessés (Sri Lanka)SG ONU: incident “intolérable” ([Israeli forces again target UN peacekeepers in southern LebanonIsrael attacks Lebanon News
13 oct. 2024RamyahIntrusion chars IDF + munitions incendiaires. Portail poste ONU détruit, engins IDF sur site. Obus fumigènes causent irritations (phosphore suspecté).15 blessés légers (multinational)FINUL suspecte phosphore. ONG dénoncent armes incendiaires sur ONU.
16 oct. 2024Kfar KilaTir de char IDF sur tour FINUL. Tour endommagée, caméras détruites.0 (dommages matériel)ONU proteste destruction d’équipements de surveillance.
20 oct. 2024MarwahinDémolition d’une tour FINUL par bulldozer IDF (aucun combat en cours).0ONU dénonce un acte gratuit contre ses installations.
22 oct. 2024DhayraTirs de sommation IDF contre poste FINUL (soldats IDF observés en incursion).0FINUL proteste contre cette entrave à son mandat d’observation.
23 oct. 2024Kfar Shouba, Beït Lif, YarineTirs non attribués tombant près de positions FINUL (roquettes ou obus). Dommages à un dispensaire ONU, véhicule immobilisé.0 (dommages matériels)– (Origine incertaine, incidents signalés dans rapports FINUL).
29 oct. 2024Naqoura (QG)**Impact de roquette (prob. tir non-israélien) sur atelier du QG FINUL, incendie.blessures légères (qq Casques bleus)FINUL déplore l’attaque. (Hezbollah nie viser ONU.)

Sources : Nations unies (rapports du Secrétaire général, communiqués FINUL, réunions du CSNU), médias internationaux et locaux ont servi à documenter ces incidents. Chaque entrée du tableau renvoie à une source précise pour vérification. L’ensemble illustre la vulnérabilité chronique de la FINUL face aux actions de l’armée israélienne depuis 1978, qu’il s’agisse d’attaques directes, de tirs “collatéraux”, de harcèlement ou de violations du mandat onusien. Malgré les condamnations et enquêtes, la répétition de ces incidents sur plus de 40 ans montre les difficultés persistantes à faire respecter la sécurité des Casques bleus sur le terrain libanais.

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