dimanche, mars 16, 2025

Nous suivre sur

Israël maintient ses troupes dans le sud du Liban malgré la date limite de retrait

- Advertisement -

Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a annoncé ce mardi que l’armée israélienne resterait présente dans le sud du Liban à cinq points stratégiques, bien après la date limite fixée pour son retrait complet, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu signé fin novembre. Cette décision intervient après l’expiration du délai prolongé de 60 jours, qui devait se terminer le 18 février.

Katz a précisé que l’armée israélienne « continuera d’agir fermement contre toute violation » du cessez-le-feu par le groupe Hezbollah. « Nous restons dans une zone tampon et maintenons des positions de contrôle stratégiques », a-t-il déclaré. L’armée israélienne s’est retirée de tous les villages frontaliers libanais, à l’exception de ces cinq points.

La trêve, qui avait permis de mettre fin à plus d’un an de tensions et de combats violents, incluant deux mois de guerre intense, a été négociée sous l’égide des États-Unis et de la France. Elle prévoyait un retrait progressif de l’armée israélienne sur une période de 60 jours, période qui a été prolongée jusqu’au 18 février.

Le maintien des troupes israéliennes dans le sud du Liban, a expliqué Katz, répond à une décision politique visant à protéger les communautés israéliennes et à dissuader toute menace potentielle en provenance du Hezbollah. L’armée israélienne a également renforcé ses positions de l’autre côté de la frontière, en Israël, pour garantir une sécurité maximale.

Hezbollah et l’influence iranienne : des risques de non-respect de la trêve

L’un des principaux enjeux de cette trêve reste le respect par le Hezbollah des engagements pris dans l’accord, notamment son retrait au-delà du fleuve Litani, situé à environ 30 kilomètres de la frontière. Israël a insisté sur le fait que le groupe, soutenu par l’Iran, devait démontrer son adhésion totale aux termes de la trêve en se retirant entièrement de cette zone et en démantelant son infrastructure militaire.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a d’ailleurs souligné l’importance de la pression iranienne pour réarmer Hezbollah, évoquant des aides financières considérables en provenance d’Iran, ainsi qu’une coopération avec la Turquie pour soutenir le groupe.

Dans ce contexte, l’armée israélienne a affirmé que le Hezbollah tentait d’exploiter des vols commerciaux en provenance de Beyrouth pour faire entrer des fonds destinés à financer ses activités. Le porte-parole de l’armée, Avichay Adraee, a précisé que, malgré les efforts israéliens pour empêcher ces transferts, certaines tentatives auraient réussi.

Face à ces accusations, le gouvernement libanais a pris des mesures en interdisant deux vols iraniens d’atterrir à l’aéroport de Beyrouth, ce qui a provoqué des manifestations de soutien à Hezbollah. Israël, pour sa part, a averti qu’il n’hésiterait pas à prendre des mesures si les violations de la trêve persistaient.

Une situation toujours tendue malgré la trêve

Il a également été rapporté qu’Israël accusait l’Iran de tenter de faire transiter des fonds pour Hezbollah via l’aéroport de Beyrouth, notamment en envoyant des diplomates iraniens avec des valises remplies de dollars américains. Bien que les autorités libanaises assurent un contrôle strict sur l’aéroport, des objets de valeur, comme des diamants ou des pierres précieuses, pourraient échapper aux contrôles.

Alors que la trêve reste en place, les tensions demeurent vives et la situation sur le terrain reste fragile. Le maintien des troupes israéliennes à des points stratégiques dans le sud du Liban souligne les risques de non-respect de l’accord par le Hezbollah et l’Iran, qui continuent d’alimenter les inquiétudes israéliennes.

- Advertisement -
Newsdesk Libnanews
Newsdesk Libnanewshttps://libnanews.com
Libnanews est un site d'informations en français sur le Liban né d'une initiative citoyenne et présent sur la toile depuis 2006. Notre site est un média citoyen basé à l’étranger, et formé uniquement de jeunes bénévoles de divers horizons politiques, œuvrant ensemble pour la promotion d’une information factuelle neutre, refusant tout financement d’un parti quelconque, pour préserver sa crédibilité dans le secteur de l’information.

A côté de l'actualité