Les associations de déposants indiquent que la procureur du Mont Liban, la juge Ghada Aoun, a décidé de poursuivre la SGBL pour détournement de fonds. Cette procédure concerne également son président, Antoun Sehnaoui.

Parallèlement, la juge demande la levée du secret bancaire, la confiscation des biens mobiliers et immobiliers, conformément à l’article (13) de la loi sur le blanchiment d’argent, et a déféré le dossier devant le premier Juge d’instruction du Mont-Liban, demandant que l’enquête soit menée et que les mandats d’arrêt nécessaires soient délivrés à l’encontre des personnes impliquées.

Pour rappel, la juge a déjà pris des décisions similaires à l’encontre de plusieurs banques et notamment la Banque Audi et son Pdg Samir Hanna dans le cadre d’une enquête concernant le transfert illégal de fonds à l’étranger, impliquant des dirigeants de banques, actionnaires de banque, hommes d’affaire et politiciens. 

Si la BLOM Bank, Creditbank et Saradar Bank ont accepté de coopérerer avec la juge Ghada Aoun et de lever le secret bancaire de plusieurs comptes pour faciliter son enquête sur le transfert illégal présumé de fonds, d’autres banques comme la Banque Audi et leurs dirigeants ont été inculpés pour entrave à la justice. Une demande similaire de levée du secret bancaire des dirigeants de banque et des membres des conseils d’administrations de 15 établissements a également été demandée. 

De source médiatique, on indique que le 11 novembre 2009, la banque centrale avait accepté d’accorder aux banques une grande quantité de dollars à condition qu’elles soient utilisées exclusivement au Liban et avec un taux d’intérêt qui atteignait 20 %. Il s’est avéré plus tard que 15 banques ont retiré ces fonds, estimés à 8,3 milliards de dollars, entre novembre 2019 et mars 2020. (…) Les banques ont renvoyé les fonds à la banque centrale par le biais de leur liquidité lollar et ont envoyé environ 4 milliards de dollars à l’étranger pour couvrir les engagements envers les banques correspondantes et les transferts au profit de personnalités locales influentes, des membres des conseils d’administration de ces banques et de certains déposants de haut niveau.

Cette information intervient alors que l’Association des Banques du Liban a annoncé la poursuite de la grève générale qui a débuté maintenant il y a 3 semaines, suite justement à plusieurs procédures judiciaires visant les établissements financiers.

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