Selon les informations qui circulent actuellement, le ministère de l’énergie souhaiterait parvenir à la production de 8 à 10 heures de courant en 2022, 18 heures en 2023, 16 à 20 heures en 2024, 20 à 24 heures en 2025, et 24 heures en 2026.

Côté dépenses publiques, le ministère de l’Énergie et des ressources hydrauliques aurait indiqué nécessiter des investissements de 250 millions de dollars en 2022, 150 millions de dollars en 2023 et 145 millions de dollars en 2024 avant de dégager un surplus de 96 millions de dollars par an en 2025, et de 347 millions de dollars en 2026.

Parmi les sources de financements, la Banque Mondiale devrait accorder un prêt permettant l’achat de gaz égyptien à destination des centrales de Zahrani au Sud du Liban et Deir el Ammar au Nord du Liban. Ce prêt serait toutefois conditionné d’une part à la mise en oeuvre des réformes nécessaires mais également à l’augmentation des tarifs de l’électricité publique qui pourrait être multipliés par 10. Le coût au kilowatt devrait ainsi passer de 200 LL à 2 000 LL, une somme cependant très inférieur au coût par kilowatt des générateurs de quartier qui dépassent parfois les 7 000 LL. Ainsi, la facture d’électricité globale des ménages devrait diminuer de 1 à 2 millions de livres libanaises à 500 000 LL en moyenne.

Les avances du trésort devraient atteindre 250 millions de dollars en 2022, 150 millions en 2023 et 145 millions en 2024, après quoi une partie du surplus devrait rembourser l’état. Cependant des interrogations concernent les capacités des autorités elles-même à financer ces avances alors que le Liban est en situation de défaut de paiement.

Cependant, des interrogations portent sur la capacité actuelle des générateurs de quartier dans la phase de transition. Ainsi, la majorité des générateurs de quartier pourrait arriver à leur durée de vie maximale de 15 000 heures d’ici la fin de l’année, amenant à des coupures supplémentaires faute à ce que l’EDL puisse compenser cette perte de production dès maintenant.

Confronté à la fin de vie de nombreux générateurs dans la période intermédiaire, il s’agira également de financer le renouvellement du parc actuel. Certains propriétaires de générateurs de quartier menacent de ne plus respecter les grilles tarifaires afin “officiellement” d’acheter de nouveaux engins alors que les autorités publiques estiment que certains d’entre eux en profiteraient pour obtenir ainsi d’importantes marges bénéficiaires au détriment de leurs clients. Aussi, les autorités publiques souhaiteraient pouvoir contrôler l’importation des générateurs.

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