Les développements politiques et sécuritaires au Liban et dans la région continuent de dominer l’actualité, avec une succession d’événements qui reflètent des dynamiques complexes sur le plan local et international. Les journaux libanais du 21 février 2025 offrent un aperçu détaillé des tensions en cours, des enjeux diplomatiques et des implications économiques qui en découlent.
Une situation politique sous tension au Liban
Selon Al Akhbar (21 février 2025), la scène politique libanaise est marquée par une attente tendue à l’approche des funérailles de figures influentes du Hezbollah. Cet événement est perçu comme une démonstration de force du parti, renforçant sa posture face à ses adversaires politiques et internationaux. Al Joumhouriyat (21 février 2025) souligne que le Hezbollah cherche à utiliser ce moment pour réaffirmer son ancrage au sein de la société chiite et son rôle dans l’axe de la résistance, en pleine crise avec Israël.
Le journal Al Diyar (21 février 2025) met en avant les implications de cette situation sur la stabilité intérieure, avec des divisions croissantes entre les différentes factions politiques. Tandis que certains appellent à l’unité nationale, d’autres craignent une montée des tensions communautaires à mesure que le Hezbollah renforce son influence dans la rue.
Al Sharq (21 février 2025) rapporte que le président libanais Joseph Aoun a tenu des réunions avec des responsables gouvernementaux pour tenter de désamorcer la situation et maintenir un équilibre fragile. Toutefois, Nahar International (21 février 2025) souligne que la classe politique demeure paralysée, incapable de proposer des réformes structurelles qui permettraient de stabiliser le pays.
Une montée des tensions régionales et un rôle accru de l’Arabie saoudite
Sur le plan diplomatique, Al Sharq Al Awsat (21 février 2025) analyse les tensions croissantes entre Israël et le Hezbollah, en lien avec la situation à Gaza et les négociations en cours sur un cessez-le-feu durable. L’Arabie saoudite joue un rôle clé dans la médiation régionale, cherchant à renforcer sa position en tant que puissance stabilisatrice. Al Liwa’ (21 février 2025) rapporte que le prince héritier Mohammed ben Salmane a tenu des discussions avec des leaders arabes pour coordonner une réponse commune face aux récents développements.
La presse met également en lumière la position de l’Iran dans ce contexte. Al Bina’ (21 février 2025) insiste sur le soutien iranien à la « résistance », indiquant que Téhéran continue d’équiper et de financer les factions alliées dans la région. Al Akhbar (21 février 2025) analyse les déclarations des responsables iraniens qui réitèrent leur soutien aux forces alliées en cas d’escalade militaire.
L’impact économique et social des crises successives
Sur le plan économique, Nahar International (21 février 2025) revient sur les défis liés à la reconstruction après les récentes destructions dans le sud du Liban. Un rapport du Banque mondiale estime à 14 milliards de dollars les besoins en financement pour la reconstruction, mais Al Diyar (21 février 2025) précise que les bailleurs de fonds internationaux conditionnent leur aide à des réformes substantielles, notamment en matière de lutte contre la corruption et de gestion des finances publiques.
La crise du pouvoir d’achat reste également au cœur des préoccupations. Al Sharq (21 février 2025) souligne l’impact de la dévaluation continue de la livre libanaise sur la vie quotidienne des citoyens, tandis que Al Joumhouriyat (21 février 2025) met en avant les protestations de la population contre l’inaction du gouvernement. L’exode des talents et des jeunes diplômés est une autre conséquence alarmante de cette crise, avec un nombre croissant de Libanais cherchant à émigrer pour fuir les difficultés économiques.
Le facteur international : Trump, l’Ukraine et la nouvelle donne mondiale
Enfin, Al Sharq Al Awsat (21 février 2025) et Nahar International (21 février 2025) mettent en perspective l’influence de la politique étrangère américaine sur la situation au Moyen-Orient. Avec un Donald Trump de retour en position de force, les dynamiques diplomatiques évoluent rapidement. Nida’ Al Watan (21 février 2025) souligne que la stratégie américaine dans la région pourrait s’orienter vers une approche plus transactionnelle, favorisant certains alliés au détriment d’autres.
L’impact du conflit russo-ukrainien sur les marchés de l’énergie est également abordé par Al Bina’ (21 février 2025), qui analyse la manière dont les fluctuations des prix du pétrole affectent les économies du Moyen-Orient. Al Liwa’ (21 février 2025) met en lumière les tentatives européennes d’atténuer leur dépendance aux hydrocarbures russes, un facteur qui pourrait redéfinir les alliances économiques dans la région.
Politique locale : Une impasse politique persistante et un climat social sous haute tension
La scène politique libanaise continue d’être marquée par une impasse institutionnelle et un climat social de plus en plus tendu. Entre blocages politiques, tensions communautaires et défis économiques, les différents acteurs peinent à trouver des solutions durables à la crise. L’actualité du 21 février 2025 met en lumière des divisions profondes et des incertitudes sur l’avenir du pays.
Une classe politique paralysée face aux défis institutionnels
Selon Al Akhbar (21 février 2025), la classe politique libanaise est toujours enlisée dans un jeu de blocages institutionnels, empêchant toute avancée significative sur le plan des réformes et de la gouvernance. Le président Joseph Aoun, récemment élu, peine à former un gouvernement pleinement fonctionnel en raison des désaccords entre les principales forces politiques du pays. Al Diyar (21 février 2025) précise que les discussions autour du gouvernement de Nawaf Salam, chargé de former un cabinet, sont entravées par des luttes d’influence entre le Courant patriotique libre (CPL), les Forces libanaises (FL) et les partis chiites.
D’après Al Sharq (21 février 2025), le président de la Chambre des députés Nabih Berri retarde délibérément la tenue des sessions parlementaires pour laisser le Hezbollah capitaliser sur les funérailles des figures influentes du parti avant d’engager toute discussion sérieuse sur l’avenir institutionnel du pays. Nahar International (21 février 2025) rapporte que cette stratégie vise à maintenir un rapport de force favorable au Hezbollah dans les négociations futures sur la répartition des portefeuilles ministériels.
Le journal Al Joumhouriyat (21 février 2025) met en lumière les tensions croissantes entre le gouvernement et les groupes d’opposition, notamment les réformateurs qui dénoncent l’absence de transparence et de volonté politique pour mener des réformes urgentes. Al Liwa’ (21 février 2025) souligne que la crise institutionnelle contribue à l’aggravation de la méfiance des citoyens envers l’État, renforçant les tendances contestataires.
Tensions communautaires et montée de la contestation sociale
Le climat social au Liban est marqué par une montée des tensions communautaires et une mobilisation croissante contre l’inaction politique. Al Bina’ (21 février 2025) analyse la recrudescence des protestations dans plusieurs régions du pays, notamment à Beyrouth, Tripoli et Saïda, où des manifestations dénoncent la dégradation des conditions de vie et la hausse du coût de la vie. Al Sharq Al Awsat (21 février 2025) souligne que ces mouvements contestataires sont alimentés par la colère contre l’incapacité du gouvernement à garantir les services publics essentiels, notamment l’électricité, l’eau et le carburant.
Les tensions entre les différentes communautés politiques et religieuses sont également en augmentation. Al Akhbar (21 février 2025) rapporte que des affrontements sporadiques ont eu lieu entre partisans du Hezbollah et des groupes proches des Forces libanaises, reflétant une polarisation de plus en plus forte. Al Diyar (21 février 2025) met en garde contre le risque d’une résurgence de conflits localisés si la situation politique ne trouve pas rapidement une issue.
Le rôle des acteurs internationaux dans la crise libanaise
La communauté internationale suit de près l’évolution de la crise libanaise, avec une pression croissante sur les dirigeants pour mettre en œuvre des réformes structurelles. Nahar International (21 février 2025) indique que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale exhortent le Liban à adopter des mesures concrètes pour restaurer la confiance des investisseurs et obtenir des aides financières. Toutefois, Al Liwa’ (21 février 2025)souligne que ces institutions conditionnent leur soutien à des engagements fermes de la part du gouvernement libanais, ce qui semble peu probable dans le contexte actuel de divisions politiques.
Par ailleurs, Al Sharq Al Awsat (21 février 2025) rapporte que les États-Unis et la France ont intensifié leurs discussions avec les autorités libanaises pour pousser à la formation d’un gouvernement stable. Al Joumhouriyat (21 février 2025) précise que la diplomatie française, en particulier, cherche à favoriser un compromis entre les différentes forces politiques, mais se heurte à des résistances internes, notamment de la part du Hezbollah et de ses alliés.
D’un autre côté, l’influence croissante de l’Arabie saoudite et de l’Iran dans les affaires libanaises exacerbe les divisions. Al Bina’ (21 février 2025) explique que Riyad cherche à limiter l’emprise iranienne en soutenant des figures politiques pro-occidentales, tandis que Al Akhbar (21 février 2025) insiste sur le rôle de l’Iran dans le maintien d’un équilibre des forces en faveur du Hezbollah.
Diplomatie : Entre tensions régionales et repositionnements stratégiques
Les développements diplomatiques récents placent le Liban au centre d’un jeu d’influences complexe entre puissances régionales et internationales. Tandis que le pays traverse une impasse politique interne, il fait également face à des pressions extérieures qui pourraient redéfinir son rôle sur l’échiquier du Moyen-Orient.
L’Arabie saoudite et l’Iran : rivalité et influence sur la scène libanaise
Selon Al Sharq Al Awsat (21 février 2025), la rivalité entre l’Arabie saoudite et l’Iran continue de façonner les dynamiques politiques et diplomatiques au Liban. Alors que Riyad cherche à soutenir des figures politiques favorables à son influence, Téhéran mise sur un maintien de l’axe de la résistance, en renforçant son soutien au Hezbollah et à ses alliés.
Al Akhbar (21 février 2025) souligne que la stratégie saoudienne s’est intensifiée à travers un rapprochement avec certains groupes politiques chrétiens, notamment les Forces libanaises et des figures réformistes, dans une tentative de contrer l’influence du Hezbollah et de ses alliés. Al Diyar (21 février 2025) rapporte que des discussions secrètes auraient eu lieu entre des émissaires saoudiens et des personnalités libanaises en vue d’un éventuel redéploiement de l’aide financière et diplomatique de Riyad en faveur d’un gouvernement plus équilibré.
En parallèle, Al Bina’ (21 février 2025) insiste sur le fait que l’Iran reste un acteur incontournable du jeu diplomatique au Liban, notamment en fournissant une aide économique et militaire à ses alliés. Toutefois, la pression occidentale croissante sur Téhéran, notamment en raison des sanctions et du conflit en mer Rouge, pourrait limiter la marge de manœuvre de l’Iran sur le territoire libanais.
La médiation française et les initiatives européennes
Le rôle de la France dans la résolution de la crise libanaise est de nouveau mis en avant. Nahar International (21 février 2025) explique que Paris tente de relancer une médiation entre les différents acteurs politiques libanais, en mettant l’accent sur la nécessité d’un gouvernement réformiste capable de négocier avec le FMI. Al Joumhouriyat (21 février 2025) rapporte que l’envoyé spécial français pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, s’est entretenu avec plusieurs dirigeants libanais, y compris des représentants du Hezbollah, afin d’explorer des solutions de compromis.
Toutefois, Al Liwa’ (21 février 2025) met en doute l’efficacité de l’approche française, notant que les précédentes tentatives de médiation ont échoué en raison des divergences profondes entre les factions libanaises. Al Sharq (21 février 2025) ajoute que l’Union européenne envisage de renforcer ses sanctions contre certaines personnalités politiques libanaises jugées responsables du blocage des réformes, une mesure qui pourrait compliquer encore davantage le dialogue interne.
Les États-Unis et la stratégie de Donald Trump au Moyen-Orient
L’évolution de la politique étrangère américaine sous Donald Trump pourrait avoir un impact majeur sur la diplomatie régionale et, par extension, sur le Liban. Al Sharq Al Awsat (21 février 2025) analyse les signaux envoyés par l’administration Trump concernant son approche plus pragmatique au Moyen-Orient, favorisant des accords bilatéraux plutôt que des engagements multilatéraux.
Al Akhbar (21 février 2025) met en avant les inquiétudes des milieux diplomatiques libanais face à une possible réorientation de l’aide américaine, notamment en ce qui concerne l’armée libanaise. Washington pourrait conditionner son soutien à des engagements plus stricts contre l’influence du Hezbollah, ce qui risquerait de polariser davantage la scène politique locale.
De plus, Nida’ Al Watan (21 février 2025) rapporte que les États-Unis exercent une pression croissante sur les pays du Golfe pour qu’ils adoptent une position plus ferme contre les groupes pro-iraniens au Liban, ce qui pourrait intensifier les tensions entre les différentes forces en présence.
La situation en Syrie et son impact sur la diplomatie libanaise
La situation en Syrie demeure un facteur clé dans les relations diplomatiques du Liban. Al Bina’ (21 février 2025) note que Damas cherche à rétablir des liens économiques avec Beyrouth afin de surmonter ses propres difficultés financières, tandis que Al Diyar (21 février 2025) met en avant les réticences de certains acteurs politiques libanais à approfondir cette coopération en raison des sanctions internationales contre le régime syrien.
Par ailleurs, Nahar International (21 février 2025) explique que la question des réfugiés syriens reste un sujet de tensions entre le Liban et la communauté internationale. L’Union européenne et les Nations Unies insistent sur l’importance de garantir les droits des réfugiés, tandis que le gouvernement libanais réclame un plan de retour organisé, un sujet qui divise profondément la classe politique locale.
Politique internationale : Un Moyen-Orient en mutation et des tensions globales croissantes
La situation politique internationale est marquée par des évolutions stratégiques qui redéfinissent les équilibres régionaux. Entre les conflits persistants au Moyen-Orient, la rivalité américano-russe et les tensions économiques mondiales, les dynamiques géopolitiques actuelles ont un impact direct sur le Liban et ses relations internationales.
L’Arabie saoudite et la Turquie : une alliance émergente face aux défis régionaux
Selon Al Sharq (21 février 2025), un rapprochement stratégique entre l’Arabie saoudite et la Turquie est en cours, notamment en matière de coopération économique et de coordination politique sur les dossiers régionaux. Al Liwa’ (21 février 2025) rapporte que ce partenariat vise à renforcer la stabilité dans des zones de tension comme la Syrie et la Libye, tout en consolidant l’influence des deux pays face à l’Iran.
Toutefois, Al Bina’ (21 février 2025) met en lumière les divergences persistantes entre Riyad et Ankara sur certains dossiers, notamment le soutien turc aux Frères musulmans, une organisation considérée comme une menace par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Al Joumhouriyat (21 février 2025) note que malgré ces désaccords, les deux pays partagent un intérêt commun à stabiliser la région face aux menaces sécuritaires et aux défis économiques.
La guerre en Ukraine et son impact sur le Moyen-Orient
La guerre en Ukraine continue d’avoir des répercussions majeures sur les relations internationales et la géopolitique régionale. Nahar International (21 février 2025) explique que le conflit a contribué à exacerber les tensions entre la Russie et les puissances occidentales, notamment avec les sanctions économiques qui ont affecté les marchés mondiaux. Al Akhbar (21 février 2025) met en avant la manière dont Moscou tente de renforcer ses liens avec certains pays du Moyen-Orient pour compenser les pertes économiques engendrées par ces sanctions.
Al Diyar (21 février 2025) rapporte que les répercussions de la guerre sur les prix du pétrole ont poussé les pays du Golfe à adopter une approche plus prudente dans leur production énergétique. Par ailleurs, Al Sharq Al Awsat (21 février 2025) souligne que l’administration Trump envisage de réduire son engagement en Ukraine pour se concentrer sur d’autres priorités stratégiques, ce qui pourrait modifier les alliances internationales dans la région.
Les tensions en mer Rouge : une nouvelle menace pour le commerce international
Selon Al Sharq (21 février 2025), les attaques répétées des Houthis contre des navires en mer Rouge ont entraîné une augmentation des coûts du transport maritime et une réorganisation des routes commerciales mondiales. Al Liwa’ (21 février 2025) met en lumière les conséquences économiques de cette situation pour les pays du Moyen-Orient, notamment pour ceux qui dépendent du commerce maritime.
Al Bina’ (21 février 2025) indique que les États-Unis et leurs alliés envisagent une intervention plus musclée pour sécuriser la zone, tandis que Al Joumhouriyat (21 février 2025) souligne que l’Iran continue de soutenir les Houthis dans leur stratégie d’intimidation maritime. Cette situation pourrait aggraver les tensions entre Téhéran et Washington, compliquant encore davantage la diplomatie régionale.
Israël et la Palestine : vers un enlisement du conflit ?
La situation en Palestine reste un sujet de préoccupation majeure. Al Akhbar (21 février 2025) rapporte que les négociations en vue d’un cessez-le-feu durable à Gaza sont au point mort, Israël refusant de faire des concessions sur les territoires occupés. Nahar International (21 février 2025) indique que les pressions internationales pour une reprise des pourparlers de paix se heurtent à une escalade des tensions sur le terrain.
Al Diyar (21 février 2025) met en avant la position des États-Unis, qui cherchent à maintenir une relation équilibrée avec Israël tout en évitant une détérioration de leurs relations avec les pays arabes. Al Sharq Al Awsat (21 février 2025) note que l’administration Trump pourrait revoir sa politique vis-à-vis d’Israël en cas de nouvelle escalade, notamment en ce qui concerne le statut de Jérusalem et les colonies en Cisjordanie.
Économie : Dévaluation de la livre, crise bancaire et incertitudes sur la reconstruction
L’économie libanaise continue d’être frappée par une instabilité structurelle marquée par une perte de confiance massive dans le système bancaire, une hyperinflation incontrôlée et un retard dans les réformes exigées par le Fonds monétaire international (FMI). L’absence de stabilité politique aggrave cette situation, alors que la livre libanaise poursuit sa dévaluation, compliquant davantage la vie quotidienne des Libanais.
Dévaluation accélérée et hausse de l’inflation
Selon Al Liwa’ (21 février 2025), le taux de change de la livre libanaise atteint 90 000 LBP pour 1 USD, après avoir oscillé entre 87 500 et 92 000 LBP ces dernières semaines. Cette volatilité persistante met une pression supplémentaire sur les prix des biens de consommation. Al Sharq (21 février 2025) rapporte que l’inflation annuelle a dépassé 200 %, affectant principalement les produits de première nécessité.
Le prix de l’essence a atteint 1 820 000 LBP pour 20 litres, enregistrant une hausse de 38 % en un an. Quant au pain, le bundle de 900 g est vendu à 75 000 LBP, contre 42 000 LBP en février 2024. Les prix des médicaments continuent également leur envolée, certaines molécules vitales étant désormais hors de portée pour une grande partie de la population.
Négociations avec le FMI : aucune avancée
Les discussions avec le FMI restent dans l’impasse. Al Joumhouriyat (21 février 2025) indique que le FMI exige toujours des réformes structurelles majeures, notamment la restructuration du secteur bancaire, un audit des finances publiques, ainsi qu’un nouveau cadre de politique monétaire.
Cependant, Al Diyar (21 février 2025) précise que ces réformes sont bloquées par des désaccords politiques profonds, empêchant l’adoption de toute mesure contraignante sur le plan économique. Le prêt de 3 milliards de dollars promis par le FMI en cas d’accord reste donc hors de portée.
Banques en crise : retraits restreints et grogne des épargnants
Le secteur bancaire libanais reste en état de faillite non déclarée. Al Liwa’ (21 février 2025) rapporte que les retraits en dollars sont toujours limités à 250 USD par mois pour les comptes en « dollars frais », et que les comptes bloqués en « dollars bancaires » subissent une décote de 75 %.
D’après Al Akhbar (21 février 2025), la Banque du Liban envisage une mesure controversée : une conversion partielle des dépôts bloqués en actions bancaires, une initiative largement rejetée par les déposants. Cette crise de confiance dans le système bancaire a entraîné une fuite massive des capitaux, réduisant encore les liquidités disponibles.
Reconstruction et incertitudes sur le financement international
La Banque mondiale estime à 14 milliards de dollars le coût total nécessaire pour reconstruire les infrastructures libanaises endommagées. Toutefois, Al Bina’ (21 février 2025) souligne que les bailleurs de fonds internationaux hésitent à s’engager financièrement tant que des garanties sur la gestion des finances publiques ne sont pas mises en place.
Les pays du Golfe, autrefois principaux investisseurs au Liban, attendent une stabilisation politique et un accord avec le FMI avant de débloquer des financements. Al Sharq Al Awsat (21 février 2025) mentionne que des négociations sont en cours entre les autorités libanaises et les Émirats arabes unis pour un programme d’investissement de 2,5 milliards de dollars, mais rien n’a été officialisé pour l’instant.
Entreprises : faillites et restructurations
Selon Al Joumhouriyat (21 février 2025), plus de 1 100 entreprises ont fermé en 2024, soit une augmentation de 27 % par rapport à 2023. Les secteurs du commerce et du tourisme sont les plus touchés. Al Diyar (21 février 2025)rapporte que la grande distribution subit une baisse de 35 % du chiffre d’affaires en raison de la contraction du pouvoir d’achat.
En revanche, certaines industries résistent :
- Le secteur technologique enregistre une croissance de 11,5 %, principalement grâce à la montée des start-ups spécialisées dans les services numériques et les fintechs.
- Les exportations de produits agricoles ont progressé de 16 % en 2024, notamment vers l’Europe et les pays du Golfe.
- L’industrie solaire continue d’attirer des investissements locaux, enregistrant une augmentation de 28 % des nouvelles installations en 2024.
Justice : Affaires en cours et blocages institutionnels
La justice libanaise traverse une période de turbulences marquée par des affaires sensibles impliquant des figures politiques et économiques de premier plan. Les blocages institutionnels, les pressions politiques et le manque de moyens entravent le bon fonctionnement du système judiciaire. Plusieurs enquêtes restent en suspens, notamment celles concernant l’explosion du port de Beyrouth, la corruption financière et le détournement de fonds publics.
L’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth toujours au point mort
L’enquête sur l’explosion du 4 août 2020, qui avait fait plus de 220 morts et 6 500 blessés, reste paralysée. Al Akhbar (21 février 2025) rapporte que le juge d’instruction Tarek Bitar continue de faire face à des entraves judiciaires et politiques. Des plaintes déposées par des responsables politiques mis en cause empêchent toute avancée dans le dossier.
Selon Al Joumhouriyat (21 février 2025), des familles de victimes ont organisé une nouvelle manifestation à Beyrouth pour exiger des comptes et dénoncer les tentatives répétées d’entraver la justice. Cependant, les dirigeants politiques restent divisés sur la poursuite de l’enquête, certains cherchant à protéger leurs alliés des accusations de négligence et de corruption.
La lutte contre la corruption freinée par l’ingérence politique
Le Liban fait face à des défis persistants dans la lutte contre la corruption. Al Diyar (21 février 2025) met en lumière plusieurs dossiers impliquant des ministres et des hauts fonctionnaires accusés de détournement de fonds publics. Parmi eux, les enquêtes sur les fonds disparus de la Banque du Liban et l’affaire des subventions frauduleuses aux importations de carburant et de médicaments restent bloquées.
Selon Al Liwa’ (21 février 2025), l’Union européenne et les États-Unis exercent une pression croissante pour des avancées concrètes dans ces enquêtes. Des sanctions ont été évoquées à l’encontre de personnalités libanaises impliquées dans des affaires de corruption, mais aucune décision majeure n’a été prise jusqu’à présent.
Affaire de la Banque du Liban : où en est l’enquête sur Riad Salamé ?
L’ancien gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, fait toujours l’objet d’une enquête pour enrichissement illicite, blanchiment d’argent et détournement de fonds. Al Sharq Al Awsat (21 février 2025) rappelle que des mandats d’arrêt internationaux ont été émis contre lui par la France et l’Allemagne, mais que son extradition reste un sujet de discorde au sein du gouvernement libanais.
D’après Al Bina’ (21 février 2025), les autorités libanaises hésitent à coopérer pleinement avec les enquêteurs internationaux, craignant que des révélations sur la gestion de la Banque du Liban n’impliquent d’autres figures politiques. De plus, certains alliés de Salamé continuent de le défendre, affirmant que les accusations sont politiquement motivées.
Les tensions au sein du Conseil supérieur de la magistrature
La justice libanaise est également confrontée à des conflits internes. Al Joumhouriyat (21 février 2025) souligne que le Conseil supérieur de la magistrature est divisé sur la gestion des enquêtes en cours et sur l’indépendance du pouvoir judiciaire. Plusieurs juges dénoncent des pressions politiques directes, tandis que d’autres se montrent réticents à poursuivre certaines affaires impliquant de hauts responsables.
D’après Al Sharq (21 février 2025), des réformes sont à l’étude pour renforcer l’indépendance de la justice, notamment la mise en place d’un conseil judiciaire indépendant, mais ces propositions rencontrent une forte opposition au sein du Parlement.
Société : Paupérisation, exode massif et tensions sociales croissantes
La crise économique et politique continue de peser lourdement sur la société libanaise. Entre la dégradation des conditions de vie, l’exode des jeunes et des professionnels qualifiés, et la montée des tensions sociales, le Liban fait face à une situation sans précédent.
L’explosion de la pauvreté et la précarisation des classes moyennes
Selon Al Diyar (21 février 2025), 80 % de la population libanaise vit désormais sous le seuil de pauvreté, un chiffre qui était de 55 % en 2021. Cette détérioration rapide est directement liée à l’effondrement de la livre libanaise, à la flambée des prix et à la diminution drastique des salaires en valeur réelle.
Al Akhbar (21 février 2025) rapporte que le salaire minimum officiel, qui est resté à 9 millions de LBP par mois (environ 100 USD), ne permet plus de couvrir les besoins essentiels. Les prix des produits de base ont augmenté de plus de 220 % sur un an, et l’aide humanitaire, bien qu’intensifiée, reste insuffisante pour répondre aux besoins croissants de la population.
Exode massif des jeunes et des professionnels qualifiés
L’émigration est devenue une solution de survie pour de nombreux Libanais. Al Joumhouriyat (21 février 2025)indique que plus de 150 000 Libanais ont quitté le pays en 2024, soit le plus grand exode depuis la guerre civile.
Les départs concernent principalement les médecins, ingénieurs, enseignants et jeunes diplômés qui cherchent un avenir plus stable à l’étranger. Al Sharq Al Awsat (21 février 2025) précise que 30 % des médecins formés au Liban ces dix dernières années travaillent désormais en dehors du pays, mettant en péril l’ensemble du système de santé.
Les destinations privilégiées sont les pays du Golfe, l’Europe et le Canada, qui recrutent massivement des talents libanais qualifiés. Cette fuite des compétences aggrave la situation économique et ralentit toute possibilité de redressement.
Effondrement des services publics et crise du secteur hospitalier
Le système de santé est particulièrement touché par la crise. Al Liwa’ (21 février 2025) révèle que plus de 60 % des hôpitaux privés sont en déficit, et certains ont dû réduire leur capacité de prise en charge faute de financements.
D’après Al Bina’ (21 février 2025), les établissements publics souffrent de pénuries de médicaments et de matériel médical, forçant de nombreux patients à chercher des soins à l’étranger. En parallèle, les coupures d’électricité récurrentes affectent le fonctionnement des hôpitaux, augmentant les risques pour les patients en soins intensifs.
L’éducation est également en crise. Al Sharq (21 février 2025) rapporte que plus de 40 % des élèves inscrits dans les écoles privées ont dû les quitter en raison de l’incapacité des familles à payer les frais de scolarité. Les universités privées, autrefois considérées comme des institutions prestigieuses, voient une diminution de 25 % des inscriptions, un signe alarmant pour l’avenir du pays.
Criminalité et montée des tensions sociales
La précarité entraîne une montée de la criminalité et des tensions sociales. Al Diyar (21 février 2025) indique que les vols à main armée ont augmenté de 45 % en un an, tandis que les enlèvements contre rançon sont en hausse dans certaines régions.
Les forces de sécurité, sous-financées et démotivées, peinent à contenir cette montée de l’insécurité. Al Akhbar (21 février 2025) note que de nombreux policiers et militaires quittent leurs postes en raison des bas salaires, aggravant la situation sécuritaire.
Culture : Scène artistique en résilience et agenda des événements culturels
Malgré la crise économique et sociale qui frappe le pays, la culture libanaise continue de se manifester à travers diverses initiatives artistiques et événements locaux. Les créateurs, musiciens et écrivains libanais tentent de préserver leur art face à un contexte de financement difficile et à l’exode des talents.
La production artistique face à la crise économique
Selon Al Joumhouriyat (21 février 2025), la scène artistique libanaise souffre d’un manque de financements et d’une diminution des ventes d’œuvres. Les galeries d’art et les maisons d’édition peinent à maintenir leur activité, notamment en raison de la baisse du pouvoir d’achat et du coût élevé des matières premières.
Cependant, Al Sharq Al Awsat (21 février 2025) rapporte que plusieurs artistes libanais trouvent refuge dans les plateformes numériques et les expositions internationales. Certains créateurs privilégient des collaborations avec des institutions étrangères pour poursuivre leur production.
Littérature libanaise : nouvelles publications et adaptations
La littérature libanaise continue de se développer malgré les difficultés économiques. Al Bina’ (21 février 2025) met en avant la publication de plusieurs ouvrages récents qui traitent de la crise actuelle et de l’histoire du pays.
Al Diyar (21 février 2025) mentionne notamment le succès du roman « Beyrouth, mémoire effacée » de Rima Tarraf, qui explore l’impact des crises successives sur l’identité libanaise. Ce livre a été sélectionné pour plusieurs prix littéraires au Moyen-Orient.
En parallèle, Al Liwa’ (21 février 2025) signale qu’une adaptation cinématographique du roman « L’ombre du Cèdre »de Jad Khalil est en cours de production en Europe. Cette œuvre, qui traite de l’émigration et de la nostalgie du pays, rencontre un succès international.
Musique et concerts : une scène en mutation
Le secteur musical libanais fait preuve de résilience. Al Akhbar (21 février 2025) rapporte que, malgré les difficultés financières, plusieurs concerts et festivals sont maintenus grâce à des financements étrangers et des partenariats avec des marques internationales.
Parmi les événements à venir :
- Festival International de Baalbeck (été 2025) : retour prévu avec une programmation mixte entre artistes libanais et internationaux.
- Concert de Marcel Khalifé à Paris en soutien aux initiatives culturelles libanaises.
- Collaboration entre Mashrou’ Leila et des artistes européens pour un nouvel album prévu en 2025.
Expositions et événements culturels à venir
D’après Al Sharq (21 février 2025), plusieurs expositions sont programmées malgré le contexte économique difficile :
- Exposition de l’artiste Ali Chams à la Galerie Saleh Barakat à Beyrouth, explorant les thèmes de l’exil et de la mémoire collective.
- Festival du cinéma libanais indépendant, mettant en avant de jeunes réalisateurs locaux.
- Rétrospective sur la calligraphie arabe contemporaine à l’Institut du Monde Arabe à Paris, incluant des artistes libanais.
port : Les athlètes libanais en quête de reconnaissance et les défis du sport national
Le sport libanais traverse une période difficile, entre manque de financements, infrastructures vétustes et absence de soutien gouvernemental. Pourtant, certains athlètes continuent de se démarquer à l’international, tandis que des compétitions locales tentent de survivre dans un contexte économique tendu.
Les athlètes libanais brillent à l’international malgré le manque de moyens
Selon Al Joumhouriyat (21 février 2025), plusieurs athlètes libanais se sont illustrés récemment dans des compétitions internationales, malgré des conditions d’entraînement difficiles. Parmi eux :
- Rayane Fakhreddine, sprinteuse libanaise, a remporté la médaille d’or aux Jeux panarabes 2025 sur 100 mètres, établissant un nouveau record national.
- Le lutteur Hassan Harb s’est qualifié pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, une première pour le Liban dans cette discipline depuis 40 ans.
- L’équipe nationale de basket-ball a atteint les quarts de finale du Championnat d’Asie, confirmant sa place parmi les meilleures équipes du continent.
Cependant, Al Sharq Al Awsat (21 février 2025) souligne que ces performances sont obtenues sans véritable soutien du gouvernement, les athlètes devant souvent financer eux-mêmes leurs préparations et déplacements.
Le championnat de football libanais en difficulté
Le football, sport le plus populaire au Liban, est en crise. Al Akhbar (21 février 2025) rapporte que plusieurs clubs sont confrontés à d’importants problèmes financiers, menaçant la tenue du championnat national.
- Le club Nejmeh SC a annoncé une réduction de 30 % des salaires de ses joueurs, faute de revenus suffisants.
- Al Ahed FC, champion en titre, a vu certains de ses meilleurs éléments partir pour des clubs du Golfe, où les salaires sont bien plus attractifs.
- Plusieurs rencontres de la saison 2024-2025 se sont jouées dans des stades vides, le public ayant du mal à payer les billets d’entrée en raison de la crise économique.
Les infrastructures sportives en ruine
L’état des infrastructures sportives est un autre problème majeur. Al Diyar (21 février 2025) met en lumière l’état délabré du Stade Camille Chamoun, dont la rénovation, prévue en 2023, n’a jamais été achevée.
Al Liwa’ (21 février 2025) ajoute que plusieurs complexes sportifs régionaux sont à l’abandon, faute de financements publics. Cette situation empêche les athlètes de s’entraîner correctement et contraint certains à partir à l’étranger pour poursuivre leur carrière.
Initiatives locales pour relancer le sport
Face à cette crise, certaines initiatives tentent de relancer le sport au Liban. Al Bina’ (21 février 2025) met en avant la création d’un fonds privé de soutien aux jeunes sportifs, financé par des entreprises locales et des expatriés.
De plus, plusieurs tournois amateurs connaissent un regain de popularité, notamment dans le futsal et le basket 3×3, qui nécessitent moins de moyens que les compétitions classiques.
Technologie : Innovation en pleine crise et essor du numérique
Malgré une crise économique et politique persistante, le secteur technologique libanais fait preuve d’une certaine résilience, porté par des start-ups dynamiques et des investissements ciblés dans les nouvelles technologies. Le développement du numérique, notamment dans les fintechs, l’intelligence artificielle et les énergies renouvelables, offre des perspectives intéressantes malgré les nombreux défis.
Les start-ups libanaises résistent grâce à l’innovation
Selon Al Joumhouriyat (21 février 2025), le secteur des start-ups libanaises a enregistré une croissance de 11 % en 2024, un chiffre encourageant compte tenu de l’effondrement économique général. Les entreprises spécialisées dans la finance numérique (fintech), l’e-commerce et l’intelligence artificielle tirent leur épingle du jeu.
Parmi les success stories de 2024-2025 :
- DigiPay, une fintech libanaise, a levé 12 millions de dollars en financement pour développer ses services de paiement mobile.
- GreenTech Solutions, spécialisée dans l’énergie solaire, a signé un contrat de 5 millions de dollars avec des entreprises européennes pour l’installation de panneaux photovoltaïques au Liban.
- MediBot, une start-up développant une intelligence artificielle dédiée au diagnostic médical, a été sélectionnée pour un partenariat avec des hôpitaux en France et aux Émirats arabes unis.
Cependant, Al Sharq Al Awsat (21 février 2025) rappelle que les financements locaux restent rares, obligeant les entrepreneurs à chercher du capital à l’étranger.
La transition énergétique face à l’urgence des coupures électriques
Le Liban connaît des coupures d’électricité de jusqu’à 20 heures par jour dans certaines régions. Al Bina’ (21 février 2025) note que cette crise a accéléré la demande en solutions énergétiques alternatives, notamment en panneaux solaires et générateurs intelligents.
- Les importations de panneaux solaires ont augmenté de 28 % en 2024 malgré la crise économique.
- Plus de 60 % des commerces à Beyrouth fonctionnent aujourd’hui partiellement grâce à l’énergie solaire.
- Le gouvernement a lancé un projet de mini-centrales photovoltaïques dans certaines municipalités pour réduire la dépendance aux générateurs privés.
L’intelligence artificielle et la tech en éducation
Le secteur de l’éducation se tourne de plus en plus vers le numérique. Al Diyar (21 février 2025) rapporte que plusieurs écoles et universités privées adoptent l’intelligence artificielle et l’enseignement à distance pour surmonter la crise.
- L’Université Saint-Joseph a intégré l’IA dans ses cours pour personnaliser l’apprentissage des étudiants.
- Des start-ups comme EduTech Lebanon proposent des plateformes de formation en ligne qui rencontrent un succès croissant auprès des jeunes diplômés.
Les défis du secteur technologique au Liban
Malgré ces avancées, le secteur technologique fait face à de nombreux défis. Al Akhbar (21 février 2025) souligne que le manque d’infrastructure numérique et la mauvaise qualité d’Internet freinent le développement du digital.
- La vitesse moyenne d’Internet au Liban est l’une des plus lentes du Moyen-Orient, à 6 Mbps contre 25 Mbps en Jordanie.
- Les coupures fréquentes du réseau mobile empêchent une adoption plus large des solutions numériques.
Les experts appellent le gouvernement à accélérer la modernisation des infrastructures numériques et à encourager les partenariats public-privé pour renforcer l’écosystème technologique du pays.