Les guerres confirment l’échec des rapports lors de conflits majeurs entre les états concernés. Le sens voulu aux alternatives diplomatiques semble au XXIème siècle étrangement distant des mesures préventives et des sages discernements par lesquels le choix de la paix devrait toujours passer. Les mesures militaires émanent presque toujours de verticalités à prouver, de revanches à prendre et de charges émotionnelles à dégager alors que la misère humaine des populations  impuissantes, dépouillées et invalidées, crie aux assemblées des nations sous les bombes et les décombres!

Que d’absurdes raisons clamées avant de laisser la voie à la force militaire qui accomplit la mission de détruire. Ainsi, pour résoudre des crises, de hauts représentants choisissent de s’abstenir, de convenir, de menacer ou de punir l’adversaire. Pour gérer des conflits on laisse pourrir et proliférer de terribles contextes, connus et tolérés longtemps durant. Pour diriger ce monde un chef de taille peut défendre sa gouvernance, négliger la morale des actes chez lui et perdre la boussole temporairement ailleurs. Il peut aussi laisser s’appauvrir les uns et faire suffoquer la planète pour qu’il ne reste plus grand chose à regretter d’une civilisation en déperdition.

“Et puis nous, on fait comme si on était normaux. Mais la vérité, c’est que le monde le plus occidental, c’est-à-dire les trois démocraties occidentales originelles : la France, l’Angleterre et les États-Unis – c’est-à-dire les nations qui ont construit la démocratie, en fait – peuvent être considérées dans un état de fébrilité absolument incroyable. C’est un monde en crise.”

Emmanuel Todd, entretien 15.4.2018.

Un commentaire?

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.