Le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé a indiqué au quotidien The Daily Star qu’une majorité des banques locales ont réussi à augmenter à 20% leurs capitaux, conformément à la circulaire 154, sans donner plus de détail sur l’identité de ces établissements.

Le responsable de la banque centrale a toutefois spécifié que le nom de ces établissements seront rendus publics une fois les rapports de la commission de contrôle bancaire prêts.

Pour rappel, cette circulaire rappelle que les établissements bancaires doivent se conformer à une hausse du capital des actionnaires à hauteur de 20% des actifs d’ici le 31 décembre 2020 mais également demande à ce que 15% des sommes transférées à l’étranger depuis juillet 2017 soient retransférées au Liban.

Egalement, cette circulaire rappelle que les banques libanaises doivent préciser l’identité des membres du conseil d’administration et ainsi que celle des personnes exposées politiquement. Aussi, les dirigeants des établissements tout comme les personnes politiquement actives ayant transféré plus de 500 000 USD depuis juillet 2017 sont appelés à retransférer 30% de ces sommes au Liban sur un compte spécial arrivant à maturité dans 5 ans. Certains membres de conseil d’administration d’établissement locaux ont ainsi préféré démissionner au lieu d’y procéder.

Par ailleurs, les importateurs seront également appelés à transférer de l’étranger l’équivalent de 15 % du montant total des lettres de crédit qu’elles ont ouvertes au cours des quatre dernières années, et de placer ces fonds également dans un “compte spécial” et de les bloquer pendant cinq ans.

Cependant, les experts estiment que cette mesure préconisée par la BdL serait insuffisante en raison de l’insolvabilité de toutes les banques locales et que par conséquent, la relance du système économique local ne pourrait être effectué sans une aide financière étrangère via le FMI ou le déblocage de l’aide internationale.

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