Les positions politiques de l’opinion publique américaine évoluent en ce qui concerne le conflit israélo-arabe. Hier, la journée a été marqué par l’acte d’immolation par le feu d’un membre actif de l’US Air Force devant l’ambassade israélienne à Washington D.C. qui dépasse le cadre d’un simple acte désespéré. Plus encore, ce geste extrême a été effectué en signe de protestation contre la guerre israélienne à Gaza, une région qui, depuis des années, est le théâtre d’affrontements violents et de souffrances humaines considérables. Le militaire américain, identifié comme étant Aaron Bushnell est depuis décédé suite à ses blessures.

Dans un pays généralement considéré comme menant une politique pro-israélienne, ce soutien s’articule sur différents plans:
Politiquement, les États-Unis ont constamment appuyé Israël sur la scène internationale, notamment en utilisant leur droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU pour bloquer des résolutions critiques envers Israël. Militairement, les deux nations ont développé des liens étroits, illustrés par des ventes d’armes avancées, des exercices militaires conjoints et le partage de renseignements. Financièrement, Israël est le plus grand bénéficiaire cumulé de l’aide étrangère américaine depuis la Seconde Guerre mondiale, recevant plus de 3 milliards de dollars annuellement en aide militaire selon un mémorandum d’entente signé en 2016, qui prévoit une assistance de 38 milliards de dollars sur dix ans (2019-2028). Cette aide soutient l’achat d’équipements de défense américains, renforçant ainsi la supériorité militaire d’Israël dans la région et affirmant l’engagement des États-Unis envers la sécurité d’Israël.

L’évolution du soutien des Républicains et des Démocrates à Israël des années 1960 à nos jours

Pourtant, depuis les années 1960, le positionnement des partis républicain et démocrate des États-Unis dans le conflit israélo-arabe a évolué, reflétant les changements dans la politique intérieure américaine, les dynamiques internationales, et les attitudes envers le Moyen-Orient.

Années 1960-1970: Fondements du Soutien Bipartite

Dans les années 1960 et 1970, le soutien à Israël était largement bipartite, bien que le contexte et les motivations puissent varier. La guerre des Six Jours en 1967 a marqué un tournant, avec Israël perçu comme un petit État luttant pour sa survie contre des voisins hostiles généralement considérés comme plutôt proches de l’URSS, l’ennemi d’alors. Les États-Unis, sous des administrations tant démocrates que républicaines, ont commencé à voir Israël comme un allié stratégique important dans la région, en partie à cause de la Guerre froide et de la nécessité de contrer l’influence soviétique au Moyen-Orient.

Années 1980: Consolidation du Soutien Républicain

Sous l’administration Reagan dans les années 1980, le soutien républicain à Israël a commencé à se renforcer davantage. Reagan a maintenu une relation étroite avec Israël, bien qu’il y ait eu des moments de tension, par exemple, en raison de la vente d’avions AWACS à l’Arabie Saoudite. Pendant cette période, l’évangélisme chrétien aux États-Unis a également commencé à jouer un rôle plus significatif dans le soutien à Israël, influençant davantage le parti républicain.

Ce soutien a été notamment marqué par la présence à l’époque d’un jeune ambassadeur aux Nations-Unies, Benjamin Netanyahu, qui a tissé un réseau de soutien non seulement pour Israël mais aussi pour lui-même.

Années 1990: Période de Négociations de Paix

Les années 1990, sous l’administration Clinton, ont été marquées par une forte implication démocrate dans les efforts de paix au Moyen-Orient, notamment avec les accords d’Oslo et la tentative de résoudre le conflit israélo-palestinien. Cette période a vu un équilibre entre le soutien à Israël et la promotion d’une solution à deux États.

Années 2000 à Aujourd’hui: Polarisation Croissante

Depuis les années 2000, et particulièrement avec les administrations de George W. Bush et suivantes, la polarisation entre les partis s’est accentuée. Sous Bush, les États-Unis ont adopté une position fortement pro-Israël, en partie en réponse aux attentats du 11 septembre et dans le contexte de la “guerre contre le terrorisme”. Cette tendance s’est intensifiée sous l’administration Trump, avec des décisions comme le déménagement de l’ambassade américaine à Jérusalem.

Parallèlement, bien que le parti démocrate continue de soutenir Israël, une partie de sa base, en particulier les progressistes et les jeunes électeurs, appelle à une approche plus équilibrée qui reconnaît les droits des Palestiniens. Cela a conduit à des débats internes plus marqués au sein du parti sur la politique à adopter vis-à-vis d’Israël et de la Palestine.

C’est donc l’aile gauche du parti démocrate aujourd’hui qui manifeste plutôt un soutien plus pro-palestinien, commençant par modifier aussi durablement l’opinion publique américaine générale, cela dans un environnement proche des élections présidentielles. Cette proximité avec la date du prochain scrutin pourrait aussi affecter le résultat et amenant à la perte de l’élection pour le camp démocrate qui se déchire aujourd’hui entre soutien à Israël et approche plus équilibrée.

Entre Joe Biden et son électorat, plus rien ne va

Ainsi, les tensions actuelles dans le Michigan entre les pro-palestiniens et le président Joe Biden sont principalement liées à la politique de Biden envers Israël et son impact sur la communauté arabe-américaine, particulièrement concentrée dans des zones comme Dearborn, qui abrite une importante population d’origine arabe. Cette communauté, diverse et politiquement active, a historiquement oscillé entre le soutien aux Républicains et aux Démocrates, mais avait largement favorisé Biden lors des élections de 2020

La visite récente de Biden dans cet État clé, où il a été confronté à des manifestations pro-palestiniennes l’accusant de soutenir un “génocide” à Gaza, souligne le mécontentement croissant au sein de cette communauté envers sa politique pro-israélienne. Cette situation est particulièrement préoccupante pour Biden alors que le Michigan est un État pivot pouvant influencer le résultat des élections en novembre. Le soutien des communautés arabe-américaine et musulmane est crucial pour Biden, d’autant plus que le Michigan est un État où la marge de victoire peut être très faible.

Les manifestations et le mécontentement manifesté par la communauté arabe-américaine sont exacerbés par la poursuite des frappes israéliennes sur Gaza en représailles aux attaques du 7 octobre par le Hamas, entraînant une hausse du nombre de victimes civiles. Ce contexte a placé Biden face à des protestations régulières lors d’événements publics, où des manifestants et des perturbateurs exigent un cessez-le-feu. Lors de sa visite au Michigan, Biden n’a pas rencontré de représentants de la communauté arabo-américaine, bien que des responsables de l’administration aient prévu de le faire prochainement.

Les changements démographiques et ethniques en relation avec ce changement dans l’opinion publique

Certaines tendances générales sont ainsi observées au cours des dernières décennies.

  1. Générations plus âgées (Baby Boomers et Génération Silencieuse) : Ces générations ont historiquement montré un fort soutien à Israël. Leur perspective a été façonnée par des événements historiques tels que la création d’Israël, la Guerre Froide, et divers conflits israélo-arabes où Israël était perçu comme un allié stratégique des États-Unis. Le soutien dans ces groupes d’âge est resté relativement stable et élevé au fil du temps.
  2. Génération X et Millennials : Alors que la Génération X montre un soutien solide à Israël, il y a des signes que les Millennials (nés entre 1981 et 1996) et la Génération Z (nés entre 1997 et 2012) sont plus partagés dans leur soutien. Ces générations ont grandi pendant et après la fin de la Guerre Froide, dans un contexte de globalisation et d’accès accru à divers points de vue via Internet. Les enquêtes montrent une tendance chez les jeunes adultes à avoir des opinions plus nuancées, avec une augmentation de la sympathie pour la cause palestinienne comparée aux générations précédentes.
  3. Évolution au cours des années 2000 et 2010 : Au cours de ces décennies, les sondages ont indiqué une légère baisse du soutien inconditionnel à Israël parmi l’ensemble de la population américaine, avec des différences notables par tranche d’âge. Les jeunes Américains, en particulier, sont plus enclins à voir le conflit israélo-palestinien à travers le prisme des droits de l’homme et de la justice sociale, influençant leur perception d’Israël et des Palestiniens.
  4. Années récentes : Les données récentes suggèrent que ces tendances se poursuivent, avec une polarisation croissante sur la question d’Israël. Alors que le soutien à Israël reste fort parmi les Américains plus âgés et dans certains cercles politiques, les attitudes parmi les jeunes adultes et les groupes minoritaires montrent une diversité d’opinions plus large, avec un soutien accru pour les droits des Palestiniens.

Les raisons de ces changements

Les sentiments pro-palestiniens aux États-Unis se sont renforcés pour plusieurs raisons, reflétant des changements dans la perception publique, les dynamiques politiques, et l’influence des médias et des réseaux sociaux. Voici quelques facteurs clés qui contribuent à cette tendance :

  1. Changement démographique et diversité croissante : Les États-Unis connaissent une diversité démographique croissante, avec des communautés plus variées ayant des perspectives différentes sur le conflit israélo-palestinien. Les communautés musulmanes et arabes-américaines, en particulier, ont joué un rôle important dans la sensibilisation et l’éducation du public sur les questions palestiniennes.
  2. Impact des médias sociaux : Les plateformes de médias sociaux ont facilité la diffusion rapide d’informations et d’images sur le conflit, souvent en temps réel. Cela a permis une plus grande sensibilisation aux conditions de vie des Palestiniens et aux impacts des actions militaires et politiques israéliennes. Les récits personnels et les images partagées sur les médias sociaux ont souvent un impact émotionnel fort, influençant l’opinion publique.
  3. Critiques de la politique israélienne : Il y a une critique croissante, notamment parmi les jeunes Américains et les membres progressistes du Parti démocrate, de certaines politiques du gouvernement israélien, en particulier en ce qui concerne la colonisation, le traitement des Palestiniens, et l’approche militaire dans le conflit. Ces critiques ont contribué à un soutien accru pour les droits des Palestiniens.
  4. Influence des mouvements de justice sociale : Les mouvements de justice sociale aux États-Unis, y compris Black Lives Matter, ont établi des parallèles entre leurs luttes et celles des Palestiniens, encourageant une solidarité transnationale. Cette convergence a renforcé le soutien aux droits des Palestiniens parmi ceux qui sont engagés dans d’autres luttes pour la justice et l’égalité.
  5. Évolution du discours politique : Certains politiciens américains, en particulier au sein de l’aile gauche du Parti démocrate, ont adopté des positions plus critiques à l’égard de la politique israélienne et plus favorables aux droits des Palestiniens. Ces voix politiques ont contribué à légitimer et à renforcer le soutien pro-palestinien.
  6. Sensibilisation accrue aux droits de l’homme : Une prise de conscience accrue des questions de droits de l’homme dans le monde a conduit à un examen plus critique des situations de conflit, y compris le conflit israélo-palestinien. Les rapports d’organisations de défense des droits de l’homme sur les conditions de vie en Palestine ont également influencé l’opinion publique.

Ces facteurs, combinés à une couverture médiatique plus nuancée et à une disponibilité accrue d’informations alternatives, ont contribué à une sympathie croissante pour la cause palestinienne aux États-Unis.

Comment par exemple l’âge affecte ces changements?

L’influence des changements en termes d’âge sur les sentiments pro-palestiniens aux États-Unis est significative, notamment en raison des différences de perspectives entre les générations. Voici quelques éléments clés qui illustrent comment l’âge peut influencer ces sentiments :

  1. Les jeunes Américains et les perspectives progressistes : Les jeunes générations, en particulier les milléniaux et la génération Z, ont tendance à avoir des vues plus progressistes sur de nombreux sujets, y compris les questions de politique étrangère et de droits de l’homme. Ces générations sont plus susceptibles de questionner les narratifs traditionnels et de chercher des informations à partir de diverses sources, y compris les médias sociaux et les plateformes en ligne, où les récits pro-palestiniens sont souvent plus visibles et partagés.
  2. Éducation et sensibilisation : Les jeunes générations bénéficient d’un accès sans précédent à l’information et à l’éducation, ce qui leur permet de se familiariser avec les nuances du conflit israélo-palestinien dès un âge précoce. Les programmes éducatifs qui abordent les questions de justice sociale, de colonialisme, et de droits de l’homme incluent souvent des discussions sur la Palestine, contribuant à une prise de conscience et une sympathie accrues pour la cause palestinienne.
  3. Solidarité avec d’autres mouvements : Les jeunes sont souvent à l’avant-garde des mouvements de justice sociale, et il y a une tendance croissante à établir des liens entre les luttes palestiniennes et d’autres mouvements mondiaux pour la justice sociale, les droits civils, et contre l’oppression. Cette intersectionnalité renforce la solidarité avec la cause palestinienne parmi les jeunes.
  4. Scepticisme envers les politiques officielles : Les jeunes générations sont également plus susceptibles de remettre en question les politiques gouvernementales, y compris la politique étrangère des États-Unis. Le scepticisme à l’égard du soutien inconditionnel des États-Unis à Israël est plus répandu parmi les jeunes, qui appellent souvent à une approche plus équilibrée et axée sur les droits de l’homme dans le conflit israélo-palestinien.
  5. Engagement actif et militantisme : Les jeunes sont particulièrement actifs dans le militantisme en ligne et sur le terrain, organisant et participant à des manifestations, des campagnes de sensibilisation, et d’autres formes d’activisme en faveur des droits palestiniens. Cet engagement contribue à maintenir la question palestinienne dans l’actualité et à mobiliser le soutien au sein de leurs communautés et réseaux.

En somme, les changements en termes d’âge influencent de manière significative les attitudes et les sentiments pro-palestiniens aux États-Unis, les jeunes générations jouant un rôle clé dans l’évolution de la perception du conflit israélo-palestinien et dans le soutien accru aux droits des Palestiniens.

Mais aussi un mouvement à double sens

Le mouvement pro-palestinien aux États-Unis a aussi exprimé sa solidarité avec le mouvement “Black Lives Matter” suite à la mort de George Floyd, un homme noir tué par un officier de police blanc. Le comité national du mouvement de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) a déclaré soutenir “Black Lives Matter” après que les grandes villes américaines ont été secouées par une sixième nuit de protestations contre la brutalité policière suivant le meurtre de George Floyd. Le comité a affirmé se tenir en “solidarité avec nos frères et sœurs noirs” qui appellent à la justice après “la dernière vague insupportable de meurtres de Noirs américains par la police”. Ils ont utilisé le slogan “Nous ne pouvons pas respirer jusqu’à ce que nous soyons libres de l’oppression et du racisme”, reprenant certaines des dernières paroles de Floyd, dont la mort a déclenché des protestations à travers les États-Unis.

La mort de Floyd a incité à des manifestations massives contre l’échec du système policier américain à aborder le nombre stupéfiant de morts d’Américains noirs non armés. Le BDS, inspiré par la campagne qui a contribué à mettre fin au régime d’apartheid en Afrique du Sud, a également établi des parallèles entre la lutte des Palestiniens qui résistent à l’occupation israélienne et les Américains noirs qui luttent pour la justice aux États-Unis. Le comité a exprimé son admiration pour la résilience des Noirs face à la déshumanisation brutale, la considérant comme une source d’inspiration pour leur propre lutte contre le régime israélien d’occupation, de colonialisme de peuplement et d’apartheid.

Et quelle conséquence pour les prochaines élections présidentielles?

Si l’électorat démocrate se déchire sur le thème du soutien américain à Israël dans son conflit avec les Palestiniens, il en est tout autre chose côté républicain avec un électorat plutôt évangélique et proche des lobbies pro-israéliens.

Donald Trump qui reste favori aujourd’hui au sein du camp républicain pourrait mettre avant son soutien à Israël comme partie centrale de sa campagne, cela pourrait potentiellement renforcer son soutien parmi certains groupes clés. Sa fille Ivanka et son genre Jarod se sont déjà rendus en Israël quelques jours après les évènements du 7 octobre 2023.

Cependant, il est nécessaire de rappeler que la politique américaine lors du mandat Trump consistait à isoler les Palestiniens et a été caractérisée par un soutien fort et sans précédent à Israël, marquant une rupture significative avec certaines politiques de ses prédécesseurs. Voici les points clés de son approche:

  1. Reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël: En décembre 2017, Trump a annoncé la reconnaissance officielle de Jérusalem comme capitale d’Israël par les États-Unis et a ordonné le déplacement de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. Cette décision a été largement saluée en Israël mais a provoqué la colère des Palestiniens et des critiques internationales, car Jérusalem est une ville contestée dont le statut final est censé être déterminé par des négociations de paix.
  2. Reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan: En mars 2019, Trump a signé un décret reconnaissant officiellement la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, un territoire que Israël a conquis de la Syrie lors de la guerre des Six Jours en 1967 et annexé en 1981 dans un mouvement que la communauté internationale n’avait pas reconnu jusqu’à ce point.
  3. Plan de paix pour le Moyen-Orient: En janvier 2020, l’administration Trump a dévoilé son plan de paix pour le Moyen-Orient, souvent appelé “l’accord du siècle”. Ce plan proposait une solution à deux États, avec la création d’un État palestinien démilitarisé, tout en permettant à Israël d’annexer les colonies en Cisjordanie et de conserver le contrôle de Jérusalem comme capitale indivise. Le plan a été rejeté par les Palestiniens et critiqué par de nombreux acteurs internationaux pour son manque de parité et d’équité.
    • Pour Gaza: Le plan Trump proposait que la bande de Gaza reste une partie essentielle d’un futur État palestinien, mais sa réalisation était conditionnée par le désarmement du Hamas et d’autres groupes militants. Le plan suggérait également des investissements économiques significatifs dans la bande de Gaza pour améliorer les conditions de vie. Cependant, il ne fournissait pas de détails spécifiques sur la manière de réaliser ces objectifs ou sur la manière dont le contrôle sécuritaire serait géré.
    • Pour le retour des réfugiés palestiniens: Le plan de Trump abordait la question des réfugiés palestiniens principalement en suggérant leur intégration dans les pays hôtes actuels, plutôt que de soutenir leur droit au retour en Israël ou en Palestine. Il proposait la création d’un fonds international pour compenser les réfugiés et les aider à s’intégrer, mais rejetait l’idée d’un retour massif, arguant que cela menacerait le caractère juif de l’État israélien.
  4. Accords d’Abraham: Sous l’égide de l’administration Trump, Israël a signé les Accords d’Abraham en août 2020 avec les Émirats arabes unis, suivis de Bahreïn, du Soudan et du Maroc. Ces accords ont marqué la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes, un développement significatif dans la dynamique régionale, même si les Palestiniens les ont critiqués pour avoir abandonné la cause palestinienne.
    • Changement de Paradigme: Les Accords d’Abraham ont représenté un changement significatif dans la dynamique régionale, car ils ont contourné la doctrine de longue date selon laquelle une normalisation des relations avec Israël par les États arabes ne se produirait qu’après la résolution du conflit israélo-palestinien. En procédant à une normalisation sans résolution préalable de ce conflit, les accords ont semblé marginaliser les revendications palestiniennes.
    • Isolation Politique: Par ces accords, l’administration Trump a cherché à réaligner les alliances au Moyen-Orient autour d’une opposition commune à l’Iran, mettant en avant des intérêts géopolitiques qui ont, dans une certaine mesure, relégué la question palestinienne à l’arrière-plan. Cela a été perçu par de nombreux observateurs comme une tentative d’isoler davantage les Palestiniens, en réduisant leur influence et leur capacité à exercer une pression diplomatique pour la reconnaissance de leurs droits.
  5. Réduction de l’aide aux Palestiniens: L’administration Trump a coupé une aide financière significative destinée aux Palestiniens, y compris le financement de l’UNRWA (l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens) et l’aide bilatérale aux Palestiniens, dans le but de les pousser à négocier sur la base de son plan de paix.

En résumé, la politique de Trump dans le dossier israélo-palestinien a été fortement inclinée en faveur d’Israël, renforçant les liens bilatéraux mais exacerbant les tensions avec les Palestiniens et certains partenaires internationaux. En cas de nouveau mandat Trump, il n’est donc pas certain que le débat aujourd’hui de la question israélo-palestinienne puisse se détendre aux USA. Bien au contraire.

Newsdesk Libnanews
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