La valeur du dollar poursuit sa décrue au marché noir par rapport à la livre libanaise, avec un taux de change à l’achat de 7 200 LL/USD et à la vente de 7 400 LL/USD, bien loin de son plus bas historique. La livre avait dépassé le seuil symbolique des 9 000 LL/USD la semaine dernière.

Cette information intervient alors que la Banque du Liban a mis en place cette semaine un mécanisme afin de fournir les dollars nécessaires aux importateurs au taux de parité de 3 900 LL/USD via les établissements bancaires. Certains s’interrogent désormais sur le rôle de la banque centrale dans la dévaluation de la valeur de la livre libanaise, cette mesure n’étant entré que très tardivement en fonction alors que les autorités politiques étaient confrontées à un bras-de-fer avec l’opposition et notamment avec l’ancien Premier Ministre Saad Hariri qui était pressenti pour un retour au Grand Sérail et dont le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé est proche.

Ce dernier, en place depuis 1993, refuserait également de quantifier les pertes de la Banque du Liban, pertes estimées par les autorités libanaises à 63 milliards de dollars, une somme que le Fonds Monétaire International considère comme étant à priori exact.

L’audit détaillé de la Banque du Liban est également sujet à une autre controverse, certaines sources indiquant que des partis politiques refuseraient d’y procéder, de crainte de voir paraitre certaines anomalies qui pourraient les impliquer.