Dans un développement controversé, le Conseil de l’Ordre des Médecins du Liban à Beyrouth a convoqué une session d’urgence sous la présidence de son président, Youssef Bakhach, pour discuter des récents changements annoncés par le ministère de la Santé concernant les tarifs et les codes médicaux. Cette annonce, faite de manière unilatérale par le ministère, a été perçue par beaucoup comme une violation des procédures légales en vigueur qui exigent un accord préalable avec les Conseils des Ordres des Médecins à Beyrouth et à Tripoli.
Le communiqué publié à l’issue de la réunion n’a pas dissimulé l’inquiétude et la frustration de l’Ordre face à ce qu’il considère comme une marginalisation du secteur de la santé et des médecins, décrits dans le communiqué comme « résistant dans leur pays, supportant des fardeaux économiques, épidémiques et sécuritaires ». Le communiqué indique que les médecins attendaient un soutien et une aide de la part des autorités compétentes, mais au lieu de cela, les résultats ont été décevants, avec une réduction des honoraires des médecins et une modification des codes médicaux sans préciser clairement les dates de paiement, ce qui nuit à l’ensemble du secteur de la santé et au moral des médecins.
Le communiqué souligne que la décision du ministre de la Santé publique dans le gouvernement intérimaire, Firas Abiad, contredit explicitement plusieurs lois régissant l’éthique médicale et la création des Ordres des Médecins au Liban, en insistant sur le fait que le Conseil de l’Ordre à Beyrouth est le principal défenseur des droits matériels et moraux des médecins.
De son côté, l’Ordre demande une réévaluation immédiate des décisions annoncées et appelle les médecins à temporiser dans l’application de ces décisions jusqu’à une nouvelle délibération sur la question, affirmant l’importance de son rôle dans l’élaboration des politiques de santé, la protection des droits des médecins et la santé des patients. En fin de compte, l’objectif commun reste de fournir les meilleurs services médicaux à la communauté, et dans cet esprit, l’Ordre espère une collaboration productive avec le ministère de la Santé pour corriger la situation et assurer la réalisation de ces objectifs.