Vue de Beyrouth, depuis le littoral. Crédit Photo: François el Bacha. Tous droits réservés.
Vue de Beyrouth, depuis le littoral. Crédit Photo: François el Bacha. Tous droits réservés.

Le Courant du Futur et Walid Joumblatt ont répondu hier au dirigeant du Courant Patriotique Libre, Gébran Bassil, qui avait accusé “certains partis” de menacer d’une guerre civile si l’argent détourné était récupéré et du refus de remettre en cause “les politiques (monétaires et économiques) et les personnes”.

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Le Courant du Futur accuse Gébran Bassil et Michel Aoun de vouloir “déraciner le Haririsme” 

Ainsi le Courant du Futur estime que ce discours “confirme la présence d’une seule chambre d’opération qui orchestre un coup (d’état) similaire à celle mis en place à Baabda en 1998”. Il s’agirait, selon le communiqué publié par le parti politique “de prendre une revanche sur une certaine ère politique”. Le CDF accuse également le Premier Ministre Hassan Diab d’avoir accepté de mener cette politique. 

Il s’agirait de déraciner le Haririsme estime le Courant du Futur comme l’aurait décrit un journaliste non mentionné. 

Le Courant du Futur estime que le Premier Ministre est désormais une personne proche du Président Michel Aoun et assiste “le président véritable dans l’ombre” qui serait Gébran bassil en mettant en place un agenda qu’il aurait souhaité mettre en place depuis 2005. Ce calendrier consisterait de mettre en place des réseaux légaux, administratifs et judiciaires pour se venger, poursuit le communiqué, qui accuse le Premier Ministre de devenir “l’outil visant à préparer et à promouvoir ces réseaux comme s’ils constituaient la planche de salut face à l’effondrement économique et financier”. 

Le Président de la République et le Hezbollah veulent faire échouer les réformes et de souhaiter l’élimination de leurs opposants politiques (Walid Joumblatt)

Le Président du Parti Socialiste Progressiste et ancien député Walid Joumblatt a accusé, pour sa part, le Président de la République et le Hezbollah de vouloir faire échouer les réformes et de souhaiter l’élimination de leurs opposants politiques lors d’une interview diffusée par la chaine de télévision Al Arabiya. 

“Nous n’acceptons pas notre élimination par le Hezbollah ou par quiconque. Ceux qui sont accusés d’être corrompus n’ont aucun droit pour porter des accusations contre nous”

Il a également estimé que “le Premier Ministre Hassan Diab n’est rien” et qu’il résistera “dans la paix et de manière constitutionnelle” dans les cours de justice avant d’accuser le Courant Patriotique Libre d’être à l’origine de la crise financière en raison de sa gestion du secteur de production d’électricité publique se portant ainsi à la défense du gouverneur de la Banque du Liban. 

“Riad Salamé a fait une faute mais il n’est pas responsable de la dépense de 50 à 60 milliards de dollars de dépenses via l’électricité. L’état, avec ses composants centraux, et plus particulièrement le CPL m’ont imposé cette énorme facture. Personne dans ce gouvernement, y compris Hassan Diab, n’a le courage de toucher au secteur électrique”

Walid Joumblatt estime cependant que le sauvetage économique du Liban reste encore possible mais que cela nécessiterait que le CPL et que le Hezbollah acceptent de rendre le contrôle sur certains secteurs publics et de souligner qu’il s’agirait de mettre en place une nouvelle politique avec le Fonds Monétaire International et de réformer les secteurs du transport, de l’électricité et des ports. 

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