Le siège de l'Association des Banques du Liban (ABL). Crédit Photo: NNA.
Le siège de l'Association des Banques du Liban (ABL). Crédit Photo: NNA.

Le secrétaire général de l’Association des banques, Fadi Khalaf, a confirmé que les avoirs des banques libanaises seraient négatifs pour une somme de 204 millions de dollars au 31 janvier 2023, par un communiqué publié aujourd’hui. Ce dernier réclame également la levée générale du secret bancaire.

Ainsi Les obligations des banques libanaises envers les banques correspondantes s’élevaient à 4 369 millions de dollars, tandis que leurs dépôts s’élevaient à 4 165 millions de dollars, alors que les dépôts des banques libanaises auprès de la Banque du Liban s’élèveraient à 86.6 milliards de dollars.

Fadi Khalaf confirme l’absence de liquidité des banques libanaises, citant les chiffres concernant les eurobonds détenus par les établissement locaux dont la valeur serait estimée à 2.9 Milliards de dollars qui ne seraient liquidables qu’à hauteur de 6% de la valeur nominale ou les prêts au secteur privés, en baisse et chiffrés à 9,785 milliards de dollars au 31/01/2023.

Fadi Khalaf accuse les autorités libanaises d’être à l’origine de la situation, notant que les débiteurs des prêts remboursent leurs crédits contractés auprès des banques en livre libanaise, amenant à une perte pour les banques qu’il estime être à 28 milliards de dollars au dépend des déposants.

Ce dernier récuse les accusations visant les dirigeants des banques libanaises: “”Le nom des banques au Liban a été associé aux noms des présidents de leurs conseils d’administration, dans la mesure où beaucoup pensaient que ce sont eux qui possèdent la banque. Certains peuvent être surpris qu’il y ait des présidents de des conseils d’administration qui ne détiennent pas plus de 10% de leurs banques, le reste des apports étant réparti entre les actionnaires ou petits actionnaires locaux et étrangers, ceux qui ont acheté leurs actions via la Bourse de Beyrouth”, en dépit du fait que beaucoup d’établissements ne figurent pas sur les listes de cette institution.

Il rejette également le principe de recapitalisation des établissements comme présenté actuellement, “la réalité montre que les autorités législatives et de contrôle doivent étudier séparément les capacités dont dispose chaque banque, et c’est ce qui est attendu, à savoir à mettre en place via la Commission de Contrôle Bancaire et l’Autorité Supérieure des Banques, dans le cadre du projet de restructuration.”

Abordant la question de la levée du secret bancaire visant les dirigeants et les membres des conseils d’administration des banques visés par plusieurs plaintes de détournement de fonds et de blanchiment d’argent, celui-ci estime que cette levée doit être totale y compris concernant les hommes politiques.

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