L'entrée principale de la Banque du Liban (BDL) Crédit Photo: Libnanews.com, tous droits réservés
L'entrée principale de la Banque du Liban (BDL) Crédit Photo: Libnanews.com, tous droits réservés

La Banque du Liban aurait réduit à 0% les taux d’intérêt sur les réserves bancaires obligatoires et sur les opérations d’ingénierie financière qui ont été l’objet d’importantes critiques.

Il s’agit de  réserves financières que les banques et autres établissements financiers doivent déposer après de la banque centrale.

Pour l’heure, certaines sources indiquent que cette décision n’est pas encore entrée en vigueur mais que le conseil d’administration de la Banque Centrale aurait pris cette décision ce mercredi. Aussi, le gouverneur de la Banque du Liban n’aurait pas encore informé l’Association de la Banque du Liban au sujet de cette décision.

Pour l’heure, on indique ignorer de quels types de dépôts il s’agit, seulement les dépôts à venir ou les dépôts déjà actuels et quelles types d’opérations d’ingénierie financière sont concernées par cette décision.

Les opérations d’ingénierie financière font l’objet d’importantes controverses – ainsi que de critiques de la part du FMI avec qui le Liban a entamé des négociations en vue de l’obtention d’une aide économique de 10 milliards de dollars – pour avoir coûté entre 2016 et 2018, plus de 24 milliards de dollars à la Banque du Liban, alors que leurs profits ont été généralement versés aux actionnaires des banques et non pas bénéficiés à la relance de l’activité économique locale comme pourtant était fixé l’objectif de ces opérations.

Cette information intervient également alors que le plan de sauvetage de l’économie libanaise fait face à d’importantes difficultés liées au refus des autorités monétaires à reconnaitre l’amplitude des pertes économiques de la Banque Centrale ou encore le refus des actionnaires des banques privées face au wipe-off qui pourrait survenir.

Au cours du 16ème round de négociations avec le FMI, ont été notamment abordés – comme à chaque fois – les différences de chiffrages des pertes du secteur financier entre gouvernement et Banque du Liban. Cette absence de chiffres concordants entre autorités libanaises et BDL pourrait aboutir à complexifier, voire faire échouer les négociations.