Le gouvernement dirigé par Nawaf Salam, bien que pleinement constitué, demeure incapable de finaliser les nominations administratives essentielles. Le Conseil des ministres devait se réunir cette semaine pour approuver plusieurs nominations, notamment celles concernant la Banque du Liban, le Conseil supérieur de la magistrature et l’administration publique. Cependant, des désaccords persistent entre Nabih Berri, Gebran Bassil et les représentants du Hezbollah, chacun cherchant à placer ses candidats aux postes stratégiques (Al Joumhouriyat, 17/03/2025). Cette impasse risque de ralentir la mise en œuvre des réformes économiques, notamment celles exigées par la communauté internationale en échange d’une aide financière.
Les tensions entre les partis politiques empêchent toute avancée, malgré les tentatives de médiation du président Joseph Aoun. Le chef du gouvernement Nawaf Salam a déclaré qu’il souhaitait une administration basée sur des critères de compétence, mais les interférences partisanes compliquent le processus. Certains ministères fonctionnent sans directeurs en titre, aggravant le blocage administratif et paralysant des dossiers urgents (Al Akhbar, 17/03/2025). Des organisations civiles et des associations d’employés publics dénoncent ce clientélisme persistant, qui retarde la modernisation des institutions.
Détérioration de la situation économique et crise monétaire
Le taux de change officiel de la livre libanaise est fixé à 89 500 LBP pour un dollar, mais un marché parallèle s’est développé, où la monnaie fluctue fortement (Nahar, 17/03/2025). Cette dévaluation impacte directement le coût de la vie, notamment en matière de denrées alimentaires, de carburant et de soins médicaux. Le gouverneur de la Banque du Liban, Wassim Mansouri, alerte sur le fait que sans une stabilisation des finances publiques, la crise risque de s’aggraver. L’inflation, qui dépasse les 200 % sur certains produits de première nécessité, pousse de nombreux commerçants à exiger des paiements en dollars uniquement, aggravant encore l’exclusion financière d’une partie de la population (Ad Diyar, 17/03/2025).
Face à cette situation, le Fonds monétaire international (FMI) a exprimé ses inquiétudes et conditionne toute aide à une réforme du secteur bancaire et une politique de contrôle des capitaux. Plusieurs experts économiques appellent à des mesures d’urgence, notamment un encadrement strict des taux de change et une injection de devises étrangères pour limiter la spéculation. Cependant, aucune décision concrète n’a été prise par le gouvernement, alimentant la frustration populaire.
Manifestations et tensions sociales croissantes
Les syndicats et les associations professionnelles annoncent une grève nationale, dénonçant l’inaction des autorités face à la crise économique et sociale (Al Akhbar, 17/03/2025). Les enseignants protestent contre l’annulation des primes de productivité, tandis que les employés hospitaliers alertent sur le manque de médicaments et d’équipements dans les hôpitaux publics. Les chauffeurs de taxis et de minibus bloquent certaines routes pour exiger une réduction des prix du carburant, devenu inaccessible pour de nombreux travailleurs (Al Liwa’, 17/03/2025).
Les manifestations se multiplient dans plusieurs grandes villes, notamment à Beyrouth, Tripoli et Saïda, où des milliers de citoyens dénoncent la corruption et l’inaction du gouvernement. Le mouvement social prend une ampleur inédite, rappelant les mobilisations de 2019, avec des slogans visant l’ensemble de la classe politique. Les forces de l’ordre ont renforcé leur présence autour des bâtiments gouvernementaux, mais la contestation continue de grandir (Nida’ Al Watan, 17/03/2025).
Pressions internationales et enjeux diplomatiques
Les États-Unis et la France intensifient leur pression sur le Liban pour l’inciter à accélérer les réformes (Al Sharq Al Awsat, 17/03/2025). L’ambassadrice américaine Lisa Johnson a rencontré des responsables libanais, rappelant que toute aide économique sera conditionnée à des mesures concrètes contre la corruption. De son côté, la France, qui soutient le gouvernement de Nawaf Salam, attend des signes clairs d’avancées institutionnelles avant de valider un nouveau plan de soutien financier.
Le président Joseph Aoun prévoit un déplacement à Paris dans les prochains jours pour discuter avec Emmanuel Macron d’un soutien économique et militaire. L’Union européenne envisage également de réduire ses fonds alloués au Liban, si le pays ne parvient pas à mettre en œuvre des réformes urgentes. Pendant ce temps, le FMI refuse d’engager un nouveau plan d’aide sans garanties de restructuration du secteur bancaire (Al Sharq, 17/03/2025).
Politique locale : Rivalités politiques et crises institutionnelles
Blocage des nominations administratives : Nabih Berri et Gebran Bassil en opposition
Le gouvernement de Nawaf Salam est confronté à un blocage politique majeur autour des nominations administratives, freinant la mise en place de plusieurs réformes attendues (Al Joumhouriyat, 17/03/2025). L’opposition entre Nabih Berri et Gebran Bassil constitue l’un des principaux obstacles à l’adoption d’un compromis sur la désignation des hauts fonctionnaires, notamment dans le secteur judiciaire et financier (Ad Diyar, 17/03/2025).
Selon Al Sharq (17/03/2025), une réunion du Conseil des ministres s’est tenue cette semaine, mais les ministres n’ont pas réussi à s’entendre sur les critères de sélection des nouveaux responsables publics. Gebran Bassil exige des garanties sur les nominations, accusant Nabih Berri de monopoliser l’administration à travers des décisions partisanes (Al Akhbar, 17/03/2025). De son côté, Nabih Berri critique l’attitude de Bassil, qu’il accuse de vouloir imposer un pouvoir exclusif aux chrétiens dans certains ministères (Al Joumhouriyat, 17/03/2025).
Le Hezbollah tente de calmer les tensions entre ses alliés
Les tensions entre le Courant patriotique libre (CPL) et Nabih Berri compliquent la situation au sein du gouvernement. Le Hezbollah, qui joue un rôle de médiateur, cherche à éviter une rupture entre ses alliés chrétiens et chiites, alors que les relations avec le CPL se sont refroidies ces derniers mois (Al Bina’, 17/03/2025).
D’après Al Sharq Al Awsat (17/03/2025), plusieurs réunions ont eu lieu entre des représentants du Hezbollah et du CPL pour tenter de trouver une solution, mais aucun accord concret n’a été conclu. Le Hezbollah souhaite maintenir une stabilité politique minimale, mais refuse de prendre une position tranchée en faveur de Bassil ou de Berri (Ad Diyar, 17/03/2025).
Le débat sur la décentralisation et le fédéralisme refait surface
Lors du congrès annuel du Courant patriotique libre, Gebran Bassil a relancé la question de la décentralisation administrative et fiscale, affirmant que le modèle centralisé actuel favorise la corruption et l’inefficacité (Al Akhbar, 17/03/2025).
Cette proposition a été immédiatement critiquée par Nabih Berri, qui y voit une tentative de division politique sous couvert de réforme institutionnelle (Nida’ Al Watan, 17/03/2025). Le Patriarche maronite Béchara Raï s’est également exprimé sur le sujet, déclarant que toute réforme administrative doit préserver l’unité nationale et éviter une fragmentation du pouvoir (Al Joumhouriyat, 17/03/2025).
Joseph Aoun prépare une visite en France pour discuter de l’aide économique
Le président Joseph Aoun prévoit une visite officielle à Paris où il doit rencontrer Emmanuel Macron pour évoquer l’aide économique et la coopération militaire entre les deux pays (Al Sharq Al Awsat, 17/03/2025). Ce déplacement suscite des réactions diverses au Liban, certains politiciens craignant un alignement excessif sur les intérêts français(Al Bina’, 17/03/2025).
Le Premier ministre Nawaf Salam a précisé que ce voyage n’est pas une demande d’intervention étrangère, mais vise à renforcer les relations bilatérales dans un cadre souverain (Al Liwa’, 17/03/2025).
Tensions sécuritaires à Tripoli : un risque d’embrasement ?
La ville de Tripoli connaît une montée des tensions, avec plusieurs affrontements entre groupes armés et les forces de l’ordre ces dernières semaines (Ad Diyar, 17/03/2025). Selon Al Sharq (17/03/2025), ces violences sont alimentées par l’augmentation de la pauvreté et la prolifération d’armes illégales dans la région.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé le renforcement du dispositif sécuritaire, tandis que des ONG locales appellent à des mesures sociales d’urgence pour calmer la situation (Al Joumhouriyat, 17/03/2025).
Diplomatie : Pressions internationales et négociations sous tensions
La France renforce son rôle diplomatique au Liban
Le président Joseph Aoun est attendu à Paris pour une rencontre avec Emmanuel Macron, une visite qui vise à renforcer la coopération économique et sécuritaire entre les deux pays. Ce déplacement est particulièrement stratégique à un moment où le Liban cherche un soutien financier international, en raison des blocages économiques internes. La France, qui joue un rôle clé dans le suivi du processus de réforme libanais, met la pression sur Beyrouth pour accélérer la mise en œuvre des réformes attendues par le Fonds monétaire international (FMI).
L’Élysée s’intéresse également au dossier du secteur énergétique, notamment les projets de modernisation des infrastructures électriques au Liban. Plusieurs sociétés françaises, dont TotalEnergies, seraient intéressées par des investissements, mais attendent des garanties sur la transparence des marchés. Cette rencontre pourrait aussi aborder la question du mandat de la FINUL au Sud-Liban, alors que des tensions persistent avec Israël sur le contrôle des zones frontalières.
Pressions américaines pour des négociations avec Israël
Les États-Unis exercent une forte pression diplomatique sur Beyrouth pour qu’il s’engage dans des négociations directes sur la démarcation des frontières terrestres avec Israël. Washington considère que la stabilité régionale passe par un règlement du contentieux frontalier, particulièrement après les récents affrontements entre le Hezbollah et l’armée israélienne.
Un rapport diplomatique américain indique que l’administration Trump, récemment réélue, met en place une stratégie plus offensive vis-à-vis du Liban, en conditionnant son aide financière et militaire à des engagements plus fermes de la part de Beyrouth. L’ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, a récemment rencontré des responsables libanais pour évoquer ces enjeux, insistant sur la nécessité d’une coopération accrue dans la lutte contre le Hezbollah et ses financements internationaux.
Le rôle du Hezbollah dans la diplomatie libanaise
Le Hezbollah continue d’être un acteur majeur dans la politique étrangère du Liban, notamment en ce qui concerne les relations avec l’Iran, la Syrie et la Russie. Malgré les sanctions américaines et européennes, le parti chiite maintient des canaux diplomatiques solides avec Damas et Téhéran, cherchant à renforcer son influence régionale.
Des rapports indiquent que des responsables du Hezbollah se sont récemment rendus en Syrie pour discuter des stratégies de coopération sécuritaire et des routes commerciales entre les deux pays. Par ailleurs, des discussions auraient été engagées avec Moscou, afin d’explorer de nouveaux axes de coopération militaire et commerciale. Le Hezbollah cherche ainsi à contourner les pressions occidentales et à renforcer son positionnement stratégique au Moyen-Orient.
Les tensions entre le Liban et Israël : un fragile statu quo
Les frappes israéliennes contre des positions présumées du Hezbollah dans le Sud-Liban continuent d’entretenir un climat de tension extrême. Selon un rapport de l’ONU discuté au Conseil de sécurité, les violations de l’espace aérien libanais par Israël se sont multipliées ces derniers mois.
Le Liban, qui s’appuie sur le règlement 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, demande une intervention diplomatique pour freiner ces incursions, mais les États-Unis bloquent toute résolution contraignante contre Israël. Cette impasse diplomatique pourrait déboucher sur une nouvelle escalade militaire, alors que des unités du Hezbollah ont renforcé leur présence près de la frontière.
Politique internationale : Conflits mondiaux et enjeux diplomatiques
Ukraine : L’Occident face à un conflit qui s’enlise
Le conflit en Ukraine reste un sujet central des relations internationales, alors que les forces russes avancent sur plusieurs axes stratégiques dans l’est du pays (Al Bina’, 17/03/2025). Selon des rapports récents, l’armée ukrainienne fait face à une baisse des effectifs et des difficultés logistiques, tandis que Moscou intensifie son offensive sur le Donbass (Al Sharq Al Awsat, 17/03/2025).
Les États-Unis et l’Union européenne renforcent leur soutien militaire à Kiev, avec l’envoi de nouveaux équipements avancés et une augmentation des sanctions économiques contre la Russie (Al Sharq Al Awsat, 17/03/2025). Cependant, sous la présidence de Donald Trump, Washington semble adopter une approche plus prudente, se concentrant sur l’armement de l’Ukraine plutôt que sur une implication directe (Al Quds, 17/03/2025).
Guerre au Yémen : l’intervention américaine relancée
Le président Donald Trump a ordonné une vague de frappes aériennes contre les positions des Houthis, en réponse aux attaques répétées contre des navires en mer Rouge (Al Bina’, 17/03/2025). Ces frappes ciblent des infrastructures militaires et logistiques utilisées par les rebelles, dans le cadre d’une escalade militaire qui inquiète la communauté internationale (Al Akhbar, 17/03/2025).
Les Houthis ont riposté en lançant 18 missiles balistiques et 20 drones contre le porte-avions américain USS Truman, marquant une nouvelle phase dans l’intensification du conflit (Al Bina’, 17/03/2025). L’administration Trump justifie ces frappes comme une nécessité pour garantir la liberté de navigation, mais des ONG dénoncent les conséquences humanitaires désastreuses pour la population civile (Al Quds, 17/03/2025).
Israël et Gaza : Crise humanitaire et pressions internationales
Israël a durci les restrictions sur l’aide humanitaire destinée à Gaza, empêchant plusieurs ONG d’acheminer des vivres et des médicaments (Al Quds, 17/03/2025). Selon Human Rights Watch, ces mesures sont assimilables à une punition collective, en contradiction avec les règles du droit international (Al Joumhouriyat, 17/03/2025).
En parallèle, l’armée israélienne a intensifié ses frappes aériennes contre des positions du Hamas, après des tirs de roquettes en provenance de Gaza (Al Akhbar, 17/03/2025). L’ONU s’inquiète de l’aggravation de la situation humanitaire, appelant à une désescalade immédiate, mais aucun consensus international ne semble se dégager (Al Sharq, 17/03/2025).
Le Soudan en pleine guerre civile : impasse diplomatique à l’ONU
Le conflit entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) continue de faire des milliers de victimes (Al Quds, 17/03/2025). Un rapport de l’ONU alerte sur de graves violations des droits de l’Homme, évoquant des crimes de guerre et des massacres à grande échelle (Al Joumhouriyat, 17/03/2025).
Les États-Unis et l’Union européenne veulent adopter de nouvelles sanctions contre les responsables militaires soudanais, mais la Russie et la Chine bloquent toute résolution contraignante au Conseil de sécurité (Al Sharq Al Awsat, 17/03/2025). Cette paralysie diplomatique empêche toute intervention internationale significative, laissant la situation s’aggraver jour après jour (Al Liwa’, 17/03/2025).
Sommet du G20 : vers une réforme du système financier mondial ?
Lors du dernier sommet du G20, les discussions ont porté sur les répercussions économiques des conflits en cours, notamment en Ukraine et au Moyen-Orient (Al Liwa’, 17/03/2025). La flambée des prix des matières premières et du pétrole affecte particulièrement les pays émergents, aggravant les déséquilibres économiques mondiaux (Nida’ Al Watan, 17/03/2025).
Économie : effondrement bancaire et inflation incontrôlée
L’effondrement bancaire et la crise des dépôts bloqués
Le secteur bancaire libanais reste en crise profonde, plus de cinq ans après l’effondrement financier de 2019. Les déposants ne peuvent toujours pas récupérer leurs épargnes bloquées, et le gouverneur de la Banque du Liban, Wassim Mansouri, a affirmé qu’aucun plan concret ne permettrait de restituer ces fonds avant plusieurs décennies (Nahar, 17/03/2025).
L’incertitude persiste quant à la capacité du gouvernement à restructurer le secteur bancaire, alors que le Fonds monétaire international (FMI) exige des réformes structurelles immédiates en échange d’une aide financière (Al Sharq Al Awsat, 17/03/2025). Plusieurs banques continuent d’imposer des restrictions arbitraires sur les retraits, renforçant la méfiance des épargnants et alimentant les tensions sociales (Al Joumhouriyat, 17/03/2025).
Dépréciation de la livre libanaise et flambée des prix
Le taux de change officiel de la livre libanaise est fixé à 89 500 LBP pour un dollar, mais sur le marché noir, il atteint régulièrement 95 000 à 100 000 LBP, aggravant le coût de la vie pour la majorité des Libanais (Nida’ Al Watan, 17/03/2025).
L’inflation touche particulièrement les produits de base, avec des hausses moyennes de 200 % sur les denrées alimentaires et de 150 % sur le carburant au cours des 12 derniers mois (Al Akhbar, 17/03/2025). Cette situation pousse de plus en plus de commerçants à refuser les paiements en livres libanaises, préférant les transactions en dollars américains ou en euros (Ad Diyar, 17/03/2025).
La pression du FMI et les réformes retardées
Le FMI continue de conditionner son aide financière à la mise en place de réformes drastiques, notamment sur la lutte contre la corruption, la restructuration bancaire et la modernisation du secteur énergétique (Al Sharq Al Awsat, 17/03/2025).
Le gouvernement de Nawaf Salam peine à faire avancer ces réformes en raison des blocages politiques et des pressions des partis influents, notamment du Courant patriotique libre et du Hezbollah, qui refusent toute mesure perçue comme une ingérence étrangère (Al Liwa’, 17/03/2025).
Taux de chômage record et détérioration du marché du travail
Le taux de chômage a atteint 40 %, un niveau inédit, avec une explosion des licenciements dans les secteurs du commerce, du tourisme et des services (Nahar, 17/03/2025).
Face à cette situation, de nombreux jeunes qualifiés quittent le Liban, cherchant des opportunités dans les pays du Golfe, en Europe ou au Canada (Al Bina’, 17/03/2025). Le secteur public, qui représente une part importante de l’emploi, est également menacé, le gouvernement peinant à payer les salaires des fonctionnaires à temps (Al Joumhouriyat, 17/03/2025).
Les conséquences sociales de la crise économique
Les associations humanitaires alertent sur une explosion de la pauvreté, avec près de 80 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté (Nida’ Al Watan, 17/03/2025).
L’accès aux soins médicaux devient quasi impossible pour la majorité des Libanais, avec la fermeture de plusieurs hôpitaux et la hausse des prix des médicaments (Al Quds, 17/03/2025). Des ONG demandent une intervention internationale, mais les financements restent insuffisants pour couvrir les besoins de base (Al Akhbar, 17/03/2025).
Justice : Affaires de corruption et blocages judiciaires persistants
Affaire des 2,5 millions de dollars saisis à l’aéroport de Beyrouth
L’affaire de la saisie de 2,5 millions de dollars en liquide à l’aéroport international de Beyrouth continue d’alimenter les débats judiciaires. Les enquêteurs soupçonnent un réseau de blanchiment d’argent impliquant des hommes d’affaires libanais et étrangers (Al Akhbar, 17/03/2025).
Les douanes ont intercepté cette somme à bord d’un vol en provenance de Dubaï, et les premiers éléments de l’enquête révèlent que l’argent était destiné à des transactions non déclarées en lien avec des sociétés fictives (Nahar, 17/03/2025). L’instruction est actuellement menée par le juge Fadi Sawan, qui a ordonné une interdiction de sortie du territoire pour plusieurs suspects (Al Joumhouriyat, 17/03/2025).
Blocage dans l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth
L’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020 est toujours bloquée, malgré les demandes répétées des familles des victimes pour une accélération du dossier (Al Sharq Al Awsat, 17/03/2025).
Le juge d’instruction Tarek Bitar a vu ses travaux suspendus à plusieurs reprises à cause des recours judiciaires déposés par des responsables politiques mis en cause (Al Quds, 17/03/2025). L’ONU et plusieurs ONG internationales dénoncent des interférences politiques visant à protéger les responsables impliqués, notamment des anciens ministres de la Justice et des Travaux publics (Al Bina’, 17/03/2025).
Procès de responsables bancaires accusés de détournement de fonds
Plusieurs hauts dirigeants bancaires sont poursuivis dans une série de procès pour détournement de fonds et enrichissement illicite, une première dans l’histoire judiciaire du pays (Ad Diyar, 17/03/2025).
L’ancien gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, est visé par plusieurs mandats d’arrêt internationaux, notamment en France et en Suisse, pour son implication présumée dans le transfert illicite de centaines de millions de dollars vers des comptes étrangers (Al Liwa’, 17/03/2025). L’actuel gouverneur, Wassim Mansouri, a promis une coopération totale avec la justice, mais les procédures avancent lentement en raison des blocages politiques et administratifs (Nida’ Al Watan, 17/03/2025).
Affaire de corruption dans les marchés publics
Le ministère des Finances est secoué par un nouveau scandale de corruption, portant sur des marchés publics attribués sans appel d’offres à des sociétés liées à des responsables politiques (Al Akhbar, 17/03/2025).
Selon un rapport de l’Inspection centrale, plus de 400 millions de dollars ont été dépensés sans justification claire, avec des soupçons de surfacturation et de détournement de fonds (Al Sharq, 17/03/2025). L’affaire est actuellement instruite par la Cour des comptes, qui a auditionné plusieurs hauts fonctionnaires suspectés d’avoir facilité ces transactions irrégulières (Al Joumhouriyat, 17/03/2025).
Les défis de la justice libanaise face aux blocages politiques
Malgré les nombreuses enquêtes en cours, la justice libanaise reste paralysée par des blocages politiques et administratifs. Plus de 60 % des affaires de corruption ouvertes depuis 2019 n’ont abouti à aucune condamnation (Al Quds, 17/03/2025).
Les juges dénoncent des pressions constantes de la part de responsables politiques, ce qui empêche la progression de plusieurs dossiers majeurs, notamment ceux liés au financement illégal des partis et au détournement de l’aide internationale (Al Sharq Al Awsat, 17/03/2025).
Société : crise sociale, tensions communautaires et réformes en attente
Hausse de la pauvreté et explosion de la précarité sociale
La crise économique a aggravé la situation sociale au Liban, avec une augmentation alarmante du nombre de familles vivant sous le seuil de pauvreté. Selon les derniers rapports du Programme alimentaire mondial, près de 80 % des Libanais ne parviennent plus à subvenir à leurs besoins essentiels (Nida’ Al Watan, 17/03/2025).
Dans plusieurs régions, notamment à Tripoli et dans la Bekaa, les municipalités peinent à assurer les services publics de base, accentuant l’isolement des communautés les plus vulnérables (Al Bina’, 17/03/2025). Les associations caritatives signalent une explosion des demandes d’aide alimentaire, mais leurs ressources s’épuisent faute de soutien gouvernemental (Al Sharq, 17/03/2025).
Problèmes de logement : loyers inabordables et crise des expulsions
L’augmentation de l’inflation a un impact direct sur le secteur du logement, où les loyers ont doublé en un an, rendant l’accès au logement de plus en plus difficile pour les familles modestes (Al Akhbar, 17/03/2025).
Face à l’incapacité de nombreux locataires à payer leurs mensualités, les expulsions illégales se multiplient, notamment dans les quartiers populaires de Beyrouth et Saïda (Al Joumhouriyat, 17/03/2025). Des ONG dénoncent l’absence de régulation des prix et l’inaction des autorités, alors que des milliers de familles risquent de se retrouver à la rue sans aucune protection sociale (Al Quds, 17/03/2025).
Système éducatif en péril : grève des enseignants et crise des écoles publiques
Le secteur de l’éducation est au bord de l’effondrement, alors que les enseignants du public sont en grève depuis plus de deux mois pour protester contre les salaires insuffisants et les conditions de travail précaires (Ad Diyar, 17/03/2025).
Le ministre de l’Éducation a annoncé un projet de réforme du financement des écoles, mais cette proposition est jugée insuffisante par les syndicats, qui réclament une revalorisation immédiate des salaires (Al Liwa’, 17/03/2025). Pendant ce temps, les écoles privées, mieux financées, restent accessibles uniquement aux classes aisées, accentuant les inégalités entre les élèves (Al Sharq Al Awsat, 17/03/2025).
Système de santé en ruine : hôpitaux en crise et accès aux médicaments limité
La situation sanitaire au Liban continue de se détériorer gravement, avec la fermeture de plusieurs centres de soins et hôpitaux publics en raison du manque de financement (Nahar, 17/03/2025).
De nombreux Libanais ne peuvent plus accéder à des soins médicaux de base, notamment pour les maladies chroniques, faute de médicaments disponibles et abordables (Al Akhbar, 17/03/2025). Les pharmacies signalent des pénuries de médicaments essentiels, tandis que les prix des traitements importés ont triplé en un an (Al Quds, 17/03/2025).
Crise des réfugiés syriens : tensions communautaires en hausse
Le Liban accueille toujours plus de 1,5 million de réfugiés syriens, mais les tensions entre Libanais et réfugiés s’intensifient, notamment dans les zones rurales du Nord et de la Bekaa (Al Joumhouriyat, 17/03/2025).
Des affrontements ont éclaté à Akkar et à Baalbek entre des travailleurs syriens et des habitants locaux, ces derniers accusant les réfugiés de prendre des emplois libanais en acceptant des salaires inférieurs (Al Sharq, 17/03/2025). Le gouvernement cherche à imposer des quotas d’emploi aux Syriens pour limiter la concurrence sur le marché du travail, mais ces mesures sont jugées discriminatoires par plusieurs associations des droits humains (Al Bina’, 17/03/2025).
Culture : Expositions, musique et renouveau du patrimoine libanais
Le festival Al Bustan attire les amateurs de musique classique et de jazz
Le Festival Al Bustan a ouvert ses portes avec une programmation riche mêlant musique classique et jazz oriental, attirant un large public de passionnés. Parmi les performances les plus attendues, le Mohamed Najem Quartet a offert un concert remarquable, combinant clarinette, piano, contrebasse et percussions dans une ambiance fusionnant influences occidentales et orientales (Nahar, 17/03/2025).
Les organisateurs du festival soulignent que malgré la crise économique, l’intérêt du public pour la culture reste intact, avec une augmentation des ventes de billets par rapport à l’année précédente (Al Joumhouriyat, 17/03/2025). Les concerts se déroulent à l’hôtel Al Bustan, qui a su préserver son rôle de pôle culturel au Liban malgré les défis financiers rencontrés par le secteur (Al Sharq, 17/03/2025).
Le théâtre libanais reprend vie avec des pièces engagées
La scène théâtrale libanaise connaît un renouveau, porté par des créations originales et engagées. La pièce « De tiroir en tiroir », jouée au théâtre de l’Université Saint-Joseph, met en lumière les frustrations et espoirs d’une jeunesse en quête de changement (Al Akhbar, 17/03/2025).
Interprétée par huit jeunes comédiens, la pièce évoque avec humour et profondeur les obstacles économiques et politiques qui entravent les ambitions de la nouvelle génération (Al Bina’, 17/03/2025). Le metteur en scène, Ziad Rahbani, a déclaré que le théâtre reste un espace de résistance et d’expression libre, malgré les difficultés croissantes pour obtenir des financements (Al Quds, 17/03/2025).
Exposition « Les pionnières libanaises » : un hommage aux femmes artistes
Le Musée Sursock accueille une exposition consacrée aux femmes artistes libanaises, mettant en avant leur rôle dans l’évolution de la peinture et de la photographie au XXe siècle (Al Quds, 17/03/2025).
L’exposition, intitulée « Les pionnières libanaises : voyage à travers la lumière et les couleurs », présente des œuvres d’artistes telles que Huguette Caland et Helen Khal, qui ont marqué l’histoire de l’art libanais (Al Sharq Al Awsat, 17/03/2025). Le commissaire de l’exposition, Rami Zein, a souligné l’importance de redécouvrir ces figures oubliées, dont l’influence dépasse le cadre national pour toucher l’ensemble du monde arabe (Nida’ Al Watan, 17/03/2025).
Cinéma : réouverture de la légendaire « Colisée » après des années de fermeture
Le cinéma Colisée, l’un des plus anciens du Liban, a rouvert ses portes après plusieurs années de fermeture, dans le cadre d’un projet visant à redynamiser l’industrie cinématographique locale (Al Quds, 17/03/2025).
Le projet a été mené par l’association Tiro pour les arts, qui milite pour la préservation du patrimoine culturel libanais et la promotion du cinéma indépendant (Al Bina’, 17/03/2025). Cette réouverture coïncide avec le Festival international du film de Beyrouth, où seront projetés plusieurs films réalisés par de jeunes cinéastes libanais, abordant des thématiques telles que l’exil, la mémoire collective et la reconstruction post-crise (Al Joumhouriyat, 17/03/2025).
Sport : résultats des compétitions et défis du sport libanais
L’athlétisme libanais brille aux Jeux mondiaux d’hiver
Les athlètes libanais Abbas Sahlab et Tsouline Badr Eddine ont réalisé d’excellentes performances aux Jeux mondiaux d’hiver qui se sont déroulés en Italie. Sahlab a remporté la médaille d’argent sur 200 mètres en 1 min 12 s, tandis que Badr Eddine a décroché le bronze sur la même distance avec un chrono de 1 min 34 s.
Le président de l’Olympiade Spéciale Libanaise, Akram Iskandar Safa, s’est félicité de ces performances, déclarant que ces résultats témoignent du talent et de la persévérance des athlètes libanais malgré le manque de ressources. Il a également remercié l’entreprise Wish Money, qui a apporté un soutien financier aux athlètes en vue de leur participation à ces jeux.
Football : l’Ansar toujours en tête du championnat libanais
Le club de l’Ansar continue de dominer le championnat libanais en conservant la première place avec 28 points, suivi de près par Al-Safa (26 points).
Dans un match disputé à Jounieh, le Hikma et le Racing se sont neutralisés (1-1), avec des buts inscrits par Daniel Abou Fakher (Hikma, 15’) et Edmond Chahada (Racing, 31’). Cette rencontre a été marquée par une grande intensité et un partage équilibré des occasions.
Préparations de l’équipe nationale pour les qualifications de la Coupe d’Asie 2027
L’équipe nationale du Liban a lancé son camp d’entraînement à Beyrouth, en prévision des éliminatoires de la Coupe d’Asie 2027. Le sélectionneur a insisté sur la nécessité d’améliorer la cohésion défensive et de travailler sur l’efficacité offensive.
Le Liban devra affronter plusieurs équipes asiatiques dans un groupe particulièrement relevé, avec notamment l’Arabie saoudite et l’Ouzbékistan.
Le manque de financements fragilise les clubs sportifs
La crise économique affecte lourdement les clubs libanais, qui peinent à payer les salaires des joueurs et du staff technique.
Plusieurs dirigeants ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’avenir du sport libanais, affirmant que sans réformes structurelles et soutien financier accru, plusieurs clubs risquent de disparaître.
Technologie : Innovation, cybersécurité et transformation numérique au Liban
L’innovation numérique et les défis des startups libanaises
Le Liban continue d’émerger comme un hub technologique régional, malgré les défis économiques qui entravent le développement du secteur. Plusieurs startups libanaises spécialisées dans l’intelligence artificielle et la fintech ont récemment levé des fonds pour accélérer leur croissance (Ad Diyar, 17/03/2025).
La startup Murex, spécialisée dans les solutions bancaires numériques, a annoncé un partenariat avec plusieurs banques européennes pour améliorer les infrastructures de paiement transfrontalier (Al Akhbar, 17/03/2025). Cependant, l’écosystème des startups reste confronté à des défis majeurs, notamment le manque de financement local et la difficulté d’accéder aux marchés internationaux (Nahar, 17/03/2025).
Alerte à la cybersécurité : le gouvernement met en garde contre des applications suspectes
Le gouvernement libanais a publié un avertissement officiel contre une application mobile soupçonnée d’être utilisée par Israël pour collecter des données sensibles. L’application, appelée Tzofar-Red-Alert, fonctionnerait comme un système d’alerte aux missiles mais aurait aussi la capacité de géolocaliser les utilisateurs et d’exploiter leurs informations personnelles.
Le ministre de la Défense Michel Mansi a exhorté toutes les administrations et les citoyens à désinstaller immédiatement l’application, soulignant que son usage pourrait représenter une menace directe à la sécurité nationale.
Attaques numériques : une recrudescence des cyberattaques ciblant des institutions libanaises
Au cours des dernières semaines, plusieurs institutions publiques et entreprises privées ont signalé une augmentation des cyberattaques visant à voler des données sensibles et à perturber les systèmes d’information.
Des experts en cybersécurité ont détecté des tentatives d’intrusion sur les réseaux bancaires libanais, suggérant une possible attaque coordonnée par des acteurs étatiques étrangers. Les autorités libanaises envisagent de renforcer les infrastructures numériques et d’investir dans de nouvelles solutions de cybersécurité pour protéger les systèmes critiques.
Le rôle croissant de l’intelligence artificielle au Liban
L’intelligence artificielle commence à s’imposer dans plusieurs secteurs économiques libanais, notamment dans les services financiers et la santé.
Des entreprises comme Synkers, une startup éducative utilisant l’IA pour adapter l’apprentissage aux besoins individuels des élèves, connaissent une expansion rapide et attirent des investisseurs internationaux. Toutefois, les experts mettent en garde contre le retard législatif du Liban en matière de régulation de l’IA, ce qui pourrait limiter son intégration responsable et sécurisée.
People : actualité des célébrités libanaises et événements mondains
Le décès du comédien libanais Antoine Kerbage
Le monde du théâtre et du cinéma libanais est en deuil après la disparition de l’acteur Antoine Kerbage, décédé à l’âge de 89 ans. Né en 1935 à Zouk Mosbeh, il avait marqué plusieurs générations de spectateurs à travers ses rôles dans des pièces de théâtre emblématiques et des séries télévisées arabes.
Kerbage avait commencé sa carrière au début des années 1960, intégrant la troupe du théâtre moderne de Baalbekdirigée par Monir Abou Debs, avant de devenir une figure incontournable de la scène artistique libanaise. De nombreux hommages ont afflué de la part de comédiens, réalisateurs et institutions culturelles, soulignant son apport au patrimoine artistique libanais.
Nancy Ajram partage un moment de tendresse avec sa fille
La chanteuse Nancy Ajram a publié une vidéo émouvante sur ses réseaux sociaux, montrant un moment intime avec sa fille Lya, qui semblait fatiguée. La vidéo, rapidement devenue virale, a suscité de nombreuses réactions positives de la part de ses fans, saluant la relation forte entre la star et ses enfants.
Cette publication s’inscrit dans une tendance croissante chez les célébrités libanaises, qui partagent de plus en plus des instants de leur vie privée sur les réseaux sociaux, suscitant autant d’admiration que de critiques.
La chanteuse Myriam Fares critiquée après une série de publications Instagram
La chanteuse Myriam Fares a publié plusieurs photos documentant son quotidien luxueux, montrant son manoir, sa voiture haut de gamme et des moments avec son fils. Si ses fans ont salué son élégance et son succès, d’autres internautes ont critiqué l’exposition ostentatoire de son train de vie, en décalage avec la crise économique que traverse le Liban.
Face aux nombreuses réactions, Fares a désactivé les commentaires sous ses publications, une pratique devenue courante parmi les célébrités confrontées à des critiques virulentes sur les réseaux sociaux.
Giorgina Rodriguez brille en Elie Saab à la Fashion Week de Paris
La mannequin Giorgina Rodriguez, compagne de Cristiano Ronaldo, a attiré tous les regards en portant une création du styliste libanais Elie Saab lors de la Fashion Week de Paris. Elle a opté pour une tenue blanche élégante, composée d’un pantalon et d’une veste en fourrure, mais a reçu des critiques sur sa coiffure jugée inappropriée pour cette tenue sophistiquée.
Cet événement confirme le rayonnement mondial du créateur Elie Saab, qui continue d’habiller les plus grandes célébrités internationales.