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Revue de presse du 19/02/25: Rapprochement américano-russe et tensions persistantes au Liban

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Le « rencontre de la Diriya » : Vers une réconciliation américano-russe ?

Le « rencontre de la Diriya », qui s’est tenu mardi à Riyad sous l’égide du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, a marqué un tournant majeur dans les relations américano-russes, rompues depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Selon Al Sharq Al Awsat (19 février 2025), les chefs de la diplomatie américaine, Marco Rubio, et russe, Sergueï Lavrov, ont convenu de former des équipes de négociation pour œuvrer à la fin du conflit ukrainien. Cette initiative a été saluée comme « une étape importante vers l’avant », soulignant le rôle de médiateur stratégique de l’Arabie saoudite dans la quête de la paix mondiale.

Cependant, cette rencontre n’a pas manqué de susciter des critiques. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reporté sa visite prévue en Arabie saoudite, soulignant son mécontentement face à l’exclusion de Kiev de ces pourparlers (Al Quds, 19 février 2025). L’administration américaine a réitéré son engagement envers l’Ukraine, mais l’ombre d’un compromis géopolitique plane sur la région.

Le Liban face à l’impasse israélienne : un retrait partiel aux conséquences incertaines

Alors que le retrait israélien du sud du Liban aurait dû être total le 18 février 2025, Tel-Aviv maintient sa présence dans cinq points stratégiques le long de la frontière (Al Joumhouriyat, 19 février 2025). Malgré les pressions internationales, notamment américaines et françaises, Israël refuse de se conformer intégralement à l’accord de cessez-le-feu. Les habitants libanais commencent à regagner leurs villages détruits, mais la situation reste tendue, notamment après l’incident de Kfarchouba où une grenade israélienne a blessé deux personnes (Ad Diyar, 19 février 2025).

Le gouvernement libanais, réuni en urgence au palais de Baabda, a dénoncé cette violation flagrante de la souveraineté nationale et a saisi le Conseil de sécurité des Nations unies (Al Liwa’, 19 février 2025). Le président Jozef Aoun, qui s’apprête à se rendre en Arabie saoudite, espère obtenir un soutien diplomatique et financier pour renforcer la stabilité du pays (Al Sharq, 19 février 2025).

La crise humanitaire à Gaza : un fragile cessez-le-feu en suspens

Dans la bande de Gaza, le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas semble tenir, mais les négociations sur la phase deux de l’accord peinent à avancer (AL Akhbar, 19 février 2025). Le mouvement palestinien s’apprête à libérer six prisonniers israéliens vivants samedi prochain, tout en remettant les dépouilles de quatre autres jeudi. De son côté, Israël a commencé à introduire du matériel lourd et des caravanes dans la bande de Gaza, prélude à la reconstruction de la région (Al Quds, 19 février 2025).

Cependant, la situation reste fragile. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gidéon Saar, a exigé un désarmement complet de Gaza avant toute avancée significative, tandis que l’Égypte poursuit ses efforts pour établir une commission de gestion des aides et de la reconstruction, à condition d’un consensus palestinien lors du prochain sommet en Arabie saoudite (Al Sharq Al Awsat, 19 février 2025).

L’économie libanaise en proie à des contradictions majeures

Le paradoxe économique libanais persiste avec un des plus hauts niveaux de réserves de change au monde, alors que l’État reste techniquement en faillite (Al Joumhouriyat, 19 février 2025). La fluctuation de la livre libanaise, couplée à une crise de liquidités, a plongé de nombreuses familles dans la précarité. Le ministre des Finances, Yassine Jaber, a annoncé la visite imminente d’une délégation du FMI à Beyrouth en mars, dans l’espoir de débloquer des fonds nécessaires à la stabilisation économique (Nahar, 19 février 2025).

Politique locale : Crise institutionnelle et défis sécuritaires au Liban

Le retrait israélien incomplet alimente les tensions internes

Le Liban fait face à une situation délicate après le retrait partiel de l’armée israélienne du sud du pays, laissant cinq points stratégiques sous contrôle militaire israélien. Cette situation a provoqué une vive réaction de la classe politique libanaise, avec un appel unanime à l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. Selon Al Liwa’ (19 février 2025), les autorités libanaises ont immédiatement saisi l’ONU pour exiger un retrait complet, qualifiant la situation d’« occupation déguisée ».

Le président Jozef Aoun, lors d’une réunion tripartite avec le président du Parlement Nabih Berri et le Premier ministre Nawak Salam, a réaffirmé la nécessité d’une approche diplomatique ferme pour obtenir le soutien international. D’après Al Joumhouriyat (19 février 2025), cette réunion a permis de dégager une position nationale unifiée, essentielle pour renforcer la légitimité des revendications libanaises sur la scène internationale.

Le gouvernement libanais en quête de stabilité : un nouveau plan de réformes

Le gouvernement dirigé par Nawak Salam prépare la présentation de son programme ministériel au Parlement. Ce programme, qui doit être débattu lors des séances de confiance prévues cette semaine, inclut des mesures économiques ambitieuses, notamment un plan de réformes pour attirer les investissements étrangers. Ad Diyar (19 février 2025) rapporte que ce plan pourrait ouvrir la voie à des financements internationaux, notamment du Fonds monétaire international (FMI).

Cependant, la situation reste complexe. La visite prochaine d’une délégation du FMI à Beyrouth en mars, annoncée par le ministre des Finances Yassine Jaber (Nahar, 19 février 2025), suscite à la fois espoir et inquiétude. De nombreux responsables craignent que les conditions imposées par l’institution financière internationale n’aggravent la situation sociale déjà précaire.

Crise sociale et sécuritaire : le défi du retour des déplacés

Avec le retrait israélien partiel, des milliers de déplacés commencent à regagner leurs villages détruits. Toutefois, la reconstruction tarde à démarrer. AL Akhbar (19 février 2025) souligne que de nombreuses routes restent impraticables, nécessitant l’intervention d’engins lourds égyptiens via le passage de Rafah pour dégager les débris. Le gouvernement libanais, en collaboration avec les forces de la FINUL, tente de rétablir un minimum de services publics dans ces régions.

Le retour des déplacés s’accompagne également de défis sécuritaires. Des incidents sporadiques ont été signalés, notamment à Kfarchouba où des journalistes et des habitants ont été blessés par une grenade israélienne (Al Quds, 19 février 2025). L’armée libanaise a renforcé sa présence pour prévenir toute escalade de la violence.

Le Hezbollah en observation : entre prudence et influence politique

Dans ce contexte tendu, le Hezbollah reste en retrait stratégique. Selon Al Sharq (19 février 2025), le parti milicien observe attentivement l’évolution de la situation, particulièrement à la suite de l’enterrement de son chef exécutif, Hassan Nasrallah. La presse libanaise spécule sur une éventuelle réorientation stratégique du mouvement, notamment en matière de politique intérieure.

Pour Nida’ Al Watan (19 février 2025), le Hezbollah pourrait se concentrer sur une approche plus politique et moins militaire, en tentant de renforcer son influence au sein des institutions libanaises plutôt que par des actions sur le terrain. Cette stratégie viserait à anticiper d’éventuelles pressions internationales ou régionales, notamment après les récentes négociations américano-russes à Riyad.

Diplomatie : Le Liban en quête de soutien international face aux défis sécuritaires et économiques

Mobilisation internationale pour le retrait israélien complet

Le Liban intensifie ses efforts diplomatiques pour obtenir un retrait total des forces israéliennes du sud du pays. Malgré l’expiration de la date limite du 18 février 2025, Israël maintient une présence militaire dans cinq points stratégiques le long de la frontière, suscitant une vive réaction de Beyrouth. Selon Al Joumhouriyat (19 février 2025), le président libanais Joseph Aoun a multiplié les contacts avec ses homologues internationaux, en particulier avec la France et les États-Unis, pour renforcer la pression sur Tel-Aviv.

Lors d’une réunion tripartite au palais de Baabda avec le président du Parlement Nabih Berri et le Premier ministre Nawak Salam, Joseph Aoun a insisté sur la nécessité d’une réponse ferme du Conseil de sécurité des Nations unies (Ad Diyar, 19 février 2025). Le gouvernement libanais envisage de présenter une résolution exigeant le respect total de la résolution 1701, qui appelle à un retrait israélien complet des territoires libanais occupés.

La France et les États-Unis en première ligne

La France et les États-Unis jouent un rôle central dans les négociations diplomatiques pour résoudre la crise au sud du Liban. Al Quds (19 février 2025) rapporte que des diplomates français et américains se sont entretenus avec leurs homologues israéliens pour assurer le respect des engagements pris dans le cadre du cessez-le-feu. Une délégation française est attendue à Beyrouth cette semaine pour évaluer la situation sur le terrain et proposer une médiation active.

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio, déjà impliqué dans les discussions sur la fin de la guerre en Ukraine lors de la « rencontre de la Diriya » en Arabie saoudite, a également exprimé son soutien à la stabilité libanaise. Selon Al Sharq Al Awsat (19 février 2025), Rubio a déclaré que « Washington continuera de soutenir le Liban dans sa quête de souveraineté complète sur son territoire ».

L’Arabie saoudite : un acteur clé dans la stabilisation régionale

L’Arabie saoudite, qui a récemment accueilli les négociations américano-russes, pourrait également jouer un rôle de facilitateur dans la crise libanaise. Le président Joseph Aoun prévoit de se rendre à Riyad dans les prochains jours pour renforcer la coopération bilatérale, notamment sur les plans économique et sécuritaire (Al Sharq, 19 février 2025). Cette visite intervient dans un contexte où l’Arabie saoudite cherche à renforcer son influence diplomatique au Moyen-Orient, notamment en soutenant la reconstruction du Liban après le retrait israélien.

D’après Nahar (19 février 2025), cette visite pourrait également aboutir à des accords économiques majeurs, facilitant l’accès du Liban aux financements saoudiens pour des projets d’infrastructure et de stabilisation économique.

Le Liban face aux défis internationaux : entre Ukraine et Gaza

Sur la scène internationale, le Liban tente de trouver sa place dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et la situation tendue à Gaza. La « rencontre de la Diriya » a montré l’influence croissante de Riyad dans la diplomatie mondiale, en particulier en facilitant un début de dialogue entre les États-Unis et la Russie (AL Akhbar, 19 février 2025).

Concernant Gaza, le Liban suit de près les négociations entre Israël et le Hamas. Beyrouth a exprimé son soutien à une solution durable qui respecterait les droits des Palestiniens, tout en craignant que la situation ne déstabilise davantage la région (Al Liwa’, 19 février 2025).

Politique internationale: Vers une nouvelle dynamique géopolitique mondiale

Le « rencontre de la Diriya » : Un pas vers la fin de la guerre en Ukraine

La rencontre historique entre les États-Unis et la Russie à Riyad sous l’égide de l’Arabie saoudite a ouvert la voie à une possible résolution diplomatique du conflit en Ukraine. Selon Al Sharq Al Awsat (19 février 2025), les chefs de la diplomatie américaine, Marco Rubio, et russe, Sergueï Lavrov, ont décidé de former des équipes de négociation pour mettre fin à la guerre, soulignant la médiation active du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Cependant, cette initiative n’a pas été accueillie favorablement par tous. Al Quds (19 février 2025) rapporte que l’exclusion de l’Ukraine des discussions a poussé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à reporter sa visite prévue en Arabie saoudite. Cette situation renforce le sentiment de méfiance à Kiev, où les autorités craignent d’être mises à l’écart d’un éventuel accord international.

Tensions au Soudan : Une nouvelle tragédie humanitaire

En Afrique, le Soudan continue de sombrer dans la violence avec un massacre perpétré par les Forces de soutien rapide (FSR) dans la région du Nil Blanc. Plus de 433 personnes, dont des femmes et des enfants en bas âge, ont été tuées lors de cette attaque. Al Quds (19 février 2025) décrit cette tragédie comme l’une des pires depuis le début du conflit, rappelant les atrocités commises à Darfour.

La communauté internationale a réagi avec fermeté. Le ministre soudanais des Affaires étrangères, Babakr Al-Siddiq, a qualifié ces actes de « génocide », appelant à des sanctions contre les FSR. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir cette semaine pour discuter d’éventuelles mesures à prendre contre les responsables de cette violence.

L’Algérie dénonce la visite française en Sahara occidental

Les relations entre l’Algérie et la France se sont tendues après la visite de la ministre française de la Culture, Rachida Dati, dans la ville de Laâyoune, au Sahara occidental. Pour Alger, cette visite constitue « une violation grave de la légalité internationale », l’Algérie soutenant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui (Al Quds, 19 février 2025).

La réaction algérienne souligne l’importance de ce territoire contesté, où le Front Polisario continue de revendiquer l’indépendance face au contrôle marocain. La France, alliée stratégique du Maroc, a maintenu sa position, renforçant ainsi la fracture diplomatique avec Alger.

Gaza : Un fragile espoir de paix

La situation à Gaza reste tendue malgré l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. AL Akhbar (19 février 2025) indique que le Hamas prévoit de libérer six prisonniers israéliens vivants ce samedi, tout en remettant quatre corps jeudi prochain. Cette annonce s’accompagne de l’entrée de matériel lourd à Gaza via les points de passage avec l’Égypte, préparant le terrain à la reconstruction du territoire.

Cependant, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gidéon Saar, a posé des conditions strictes, exigeant un désarmement complet du Hamas avant toute avancée significative. L’Égypte continue de jouer un rôle central en proposant une commission de gestion des aides, mais un consensus palestinien reste nécessaire pour que cette initiative prospère (Al Sharq, 19 février 2025).

Économie : Un Liban en quête de stabilité financière et de relance économique

Des réserves en devises importantes mais une économie exsangue

Le paradoxe économique libanais persiste : alors que la Banque centrale du Liban affiche l’un des niveaux de réserves de devises les plus élevés au monde, le pays reste en situation de quasi-faillite. Selon Al Joumhouriyat (19 février 2025), cette contradiction met en lumière une gestion financière déséquilibrée où l’accumulation de réserves ne se traduit pas par une amélioration des conditions de vie des citoyens. La livre libanaise continue de fluctuer dangereusement, alimentant une inflation galopante qui frappe durement les ménages.

Le ministre des Finances, Yassine Jaber, a confirmé la visite imminente d’une délégation du Fonds monétaire international (FMI) en mars prochain à Beyrouth (Nahar, 19 février 2025). Cette visite pourrait ouvrir la voie à un programme de réformes structurelles en échange de financements internationaux. Cependant, des voix critiques s’élèvent, redoutant que les conditions imposées par le FMI n’aggravent la précarité sociale.

Un plan de réformes ambitieux pour débloquer des financements internationaux

Le gouvernement de Nawak Salam prépare activement la présentation de son programme ministériel au Parlement cette semaine. Ce plan inclut des réformes économiques majeures visant à restructurer le secteur bancaire, à réduire la dette publique et à attirer les investissements étrangers (Ad Diyar, 19 février 2025). Un volet important de ce programme concerne la modernisation des infrastructures, en particulier dans les régions du sud récemment libérées après le retrait partiel israélien.

Selon Al Sharq (19 février 2025), la coopération internationale sera cruciale pour la réussite de ce plan. La visite prochaine du président Joseph Aoun en Arabie saoudite pourrait permettre de sécuriser des financements saoudiens pour plusieurs projets clés. De plus, un soutien potentiel de l’Union européenne pourrait également renforcer la relance économique libanaise, notamment via des programmes d’aide au développement.

La reconstruction du sud : un défi économique et humanitaire

La reconstruction des villages du sud du Liban, détruits par le conflit avec Israël, représente une opportunité économique majeure mais également un défi logistique. AL Akhbar (19 février 2025) souligne que de nombreuses routes et infrastructures restent impraticables, nécessitant des travaux de grande envergure. L’arrivée d’engins lourds égyptiens via le passage de Rafah pour dégager les débris témoigne de l’ampleur de la tâche à accomplir.

Le gouvernement libanais cherche à mobiliser des ressources locales et internationales pour financer ces projets. Le secteur privé pourrait jouer un rôle clé, notamment à travers des partenariats public-privé visant à reconstruire les routes, les réseaux d’eau et d’électricité ainsi que les infrastructures de santé et d’éducation.

Le secteur bancaire face à la restructuration : vers une nouvelle ère de transparence ?

Le secteur bancaire libanais, autrefois fleuron de l’économie nationale, traverse une crise profonde. Selon Al Liwa’ (19 février 2025), le gouvernement envisage une réforme bancaire qui inclurait une réduction du nombre de banques, une recapitalisation obligatoire et un renforcement des mécanismes de transparence financière. Ces mesures visent à restaurer la confiance des déposants et des investisseurs étrangers, condition sine qua non pour relancer l’économie libanaise.

Le rôle de la Banque centrale sera également revu. Des experts économiques, cités par Al Quds (19 février 2025), suggèrent la mise en place d’un comité de supervision indépendant pour garantir que les politiques monétaires soient alignées sur les objectifs de stabilité économique.

Justice : Enquêtes nationales et réformes judiciaires au Liban

Affaires de corruption : Le gouvernement Salam intensifie la lutte contre l’impunité

Dans un contexte de crise économique et sociale, le gouvernement libanais dirigé par Nawaf Salam a intensifié ses efforts pour éradiquer la corruption endémique qui gangrène les institutions publiques. Selon AL Akhbar (19 février 2025), plusieurs enquêtes judiciaires ont été ouvertes concernant des détournements de fonds publics et des transactions suspectes impliquant des anciens ministres et hauts fonctionnaires.

Le procureur général, Ghassan Oueidat, mène personnellement certaines de ces enquêtes sensibles. Ad Diyar (19 février 2025) précise que des mandats de perquisition ont été délivrés pour accéder à des documents financiers clés. L’objectif est de récupérer des sommes importantes pouvant être réinjectées dans l’économie nationale, notamment pour soutenir des programmes sociaux essentiels.

Réformes judiciaires : Vers une justice plus indépendante et transparente

Le ministre de la Justice, Henry Khoury, a présenté un projet de réforme judiciaire ambitieux visant à renforcer l’indépendance des magistrats et à améliorer l’efficacité des tribunaux. Al Liwa’ (19 février 2025) rapporte que ce projet inclut la création de nouvelles chambres spécialisées dans la lutte contre la corruption et le crime financier, ainsi que la mise en place d’un organe de supervision judiciaire indépendant.

Ces réformes devraient également permettre d’accélérer le traitement des affaires en attente, notamment celles liées à la mauvaise gestion des ressources publiques. Khoury a souligné que l’objectif est de redonner confiance aux citoyens libanais en leur système judiciaire, en garantissant que tous les suspects, quel que soit leur statut social ou politique, soient traités équitablement.

Affaires en cours : L’affaire des infrastructures municipales

Une affaire récente concerne un contrat de rénovation des infrastructures municipales à Beyrouth, où plusieurs millions de dollars auraient été détournés. Nahar (19 février 2025) indique que les premiers éléments de l’enquête montrent des irrégularités dans l’attribution des marchés publics, avec des soupçons de collusion entre des entreprises privées et des fonctionnaires municipaux.

Le tribunal pénal de Beyrouth a convoqué plusieurs responsables municipaux pour les interroger sur leur rôle présumé dans cette affaire. L’enquête pourrait conduire à des inculpations pour abus de pouvoir et détournement de fonds publics.

Droits des détenus : Une réforme carcérale en préparation

En parallèle, le ministère de la Justice travaille sur un projet de réforme du système carcéral libanais. Al Quds (19 février 2025) souligne que cette initiative vise à améliorer les conditions de détention, notamment en réduisant la surpopulation carcérale et en renforçant les droits des détenus.

Le projet inclut également la mise en place de programmes de réhabilitation pour préparer les prisonniers à leur réintégration sociale. Henry Khoury a indiqué que ces réformes s’inscrivent dans une démarche plus large de respect des droits de l’homme et de modernisation du système judiciaire libanais.

Société : Crise sociale, retour des déplacés et défis humanitaires au Liban

Le retour des déplacés au sud du Liban : Entre espoir et précarité

Avec le retrait partiel des troupes israéliennes du sud du Liban, des milliers de familles déplacées reviennent dans leurs villages détruits. Selon Al Joumhouriyat (19 février 2025), la situation sur le terrain reste cependant critique : routes impraticables, habitations en ruines et infrastructures de base inexistantes. Le gouvernement libanais, en collaboration avec des ONG locales et internationales, s’efforce de fournir une aide d’urgence sous forme de tentes, de vivres et de soins médicaux.

Le ministre des Affaires sociales, Hector Hajjar, a lancé un appel aux dons internationaux pour financer les efforts de reconstruction communautaire. Ad Diyar (19 février 2025) rapporte que des équipes de volontaires travaillent sans relâche pour sécuriser les zones encore dangereuses, notamment en raison des débris et des engins non explosés laissés par le conflit.

Précarité économique : Une population de plus en plus vulnérable

La crise économique continue de frapper durement la société libanaise. Le taux de chômage atteint des sommets historiques, touchant particulièrement les jeunes générations. Selon AL Akhbar (19 février 2025), de nombreuses familles peinent à subvenir à leurs besoins quotidiens, avec une inflation galopante qui réduit considérablement leur pouvoir d’achat.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a alerté sur une insécurité alimentaire croissante, notamment dans les régions rurales où l’accès aux ressources est limité. Les associations caritatives locales multiplient les initiatives pour distribuer des paniers alimentaires et offrir un soutien psychologique aux plus démunis.

La situation des réfugiés syriens : Une crise humanitaire persistante

Le Liban continue d’accueillir près d’un million de réfugiés syriens, ce qui pèse lourdement sur ses ressources sociales et économiques. Al Liwa’ (19 février 2025) souligne que les camps de réfugiés, souvent surpeuplés et mal équipés, sont des foyers de tensions sociales. Le ministère des Affaires sociales collabore avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) afin d’améliorer les conditions de vie dans ces camps, tout en cherchant des solutions pour faciliter le retour volontaire des réfugiés en Syrie.

Cependant, la situation sécuritaire en Syrie reste instable, rendant difficile tout plan de rapatriement massif. Les familles syriennes installées au Liban expriment leur inquiétude face à l’avenir, particulièrement pour l’éducation de leurs enfants et leur accès aux soins médicaux.

Éducation et santé : Des secteurs en crise

La crise économique affecte également les secteurs de l’éducation et de la santé. Nahar (19 février 2025) rapporte que de nombreuses écoles publiques peinent à fonctionner normalement en raison du manque de ressources et de la fuite des enseignants vers des pays offrant de meilleures opportunités. Les hôpitaux, quant à eux, font face à une pénurie de médicaments essentiels et à un manque de financement pour payer leur personnel.

Le ministère de l’Éducation précédent, Abbas Halabi, a lancé un programme de soutien scolaire destiné aux enfants des familles vulnérables, mais son financement reste incertain. En parallèle, des organisations non gouvernementales tentent de combler les lacunes en proposant des cours de rattrapage et des services de santé gratuits.

Culture : Dynamisme artistique et agenda culturel malgré la crise au Liban

Littérature libanaise : Entre résilience et créativité

Malgré la crise économique et sociale qui secoue le Liban, la scène littéraire continue de briller par sa résilience et son dynamisme. De nombreux auteurs libanais publient des œuvres explorant les thématiques de l’identité, de l’exil et de la reconstruction. Selon Al Joumhouriyat (19 février 2025), le dernier roman de l’écrivain libanais Charbel Dagher, intitulé « Les Ombres du Cèdre », rencontre un vif succès en librairie. Cette œuvre dépeint avec justesse la complexité de la société libanaise post-conflit, offrant une lueur d’espoir à travers la force des mots.

En parallèle, Nahar (19 février 2025) rapporte que plusieurs maisons d’édition indépendantes ont lancé des initiatives de « livres suspendus », permettant aux lecteurs en difficulté financière de profiter gratuitement de la littérature locale. Ces initiatives témoignent de la solidarité au sein de la communauté culturelle libanaise.

Musique : Un concert de solidarité pour la reconstruction du sud

La scène musicale libanaise se mobilise également pour soutenir les initiatives de reconstruction du sud du pays. Al Liwa’ (19 février 2025) annonce un grand concert caritatif qui se tiendra à Beyrouth le 25 février prochain. De nombreux artistes libanais, dont la célèbre chanteuse Abeer Nehme et le groupe Mashrou’ Leila, participeront à cet événement dont les fonds seront reversés aux associations locales actives dans la reconstruction des villages détruits.

Le ministre de la Culture, Mohammad Mortada, a salué cette initiative en déclarant : « La culture est notre meilleur remède face aux crises. Elle nous permet de nous retrouver, de nous reconstruire, et surtout, de ne jamais perdre espoir. » (Ad Diyar, 19 février 2025).

Expositions d’art : Une fenêtre ouverte sur l’espoir

Plusieurs galeries d’art à Beyrouth et à Tripoli organisent actuellement des expositions mettant en avant des artistes libanais émergents. AL Akhbar (19 février 2025) souligne l’exposition « Couleurs de la Résilience » à la Galerie Sfeir-Semler, où les œuvres de jeunes artistes explorent les thèmes de la mémoire, de la perte et de la renaissance.

L’artiste visuel Tania El Khoury, connue pour ses installations immersives, présente une œuvre interactive qui invite le public à partager ses propres expériences de résilience face aux défis quotidiens. Cette exposition illustre comment l’art peut servir de catalyseur pour le dialogue social et la guérison collective.

Cinéma libanais : Succès international pour « Le Vent du Cèdre »

Le cinéma libanais continue de rayonner sur la scène internationale. Al Sharq (19 février 2025) rapporte que le film « Le Vent du Cèdre », réalisé par Ziad Doueiri, a été sélectionné pour représenter le Liban aux prochains Oscars. Ce long-métrage, qui aborde la complexité des relations communautaires au Liban, a déjà remporté plusieurs prix dans des festivals internationaux, notamment à Venise et à Toronto.

Le réalisateur a déclaré que ce film est « un hommage à tous les Libanais qui, malgré les tempêtes, restent profondément enracinés dans leur terre ». Cette reconnaissance internationale témoigne du potentiel créatif libanais, même dans les moments les plus sombres.

Agenda culturel : Les événements à ne pas manquer

Malgré les contraintes économiques, de nombreux événements culturels continuent d’animer le quotidien des Libanais. Al Quds (19 février 2025) publie un agenda culturel incluant :

  • Concert de solidarité à Beyrouth (25 février) : Avec la participation d’artistes libanais de renom.
  • Exposition « Couleurs de la Résilience » (jusqu’au 15 mars) à la Galerie Sfeir-Semler.
  • Festival de Théâtre de Tripoli (du 1er au 10 mars) : Présentation de pièces libanaises et internationales.
  • Projection de « Le Vent du Cèdre » dans plusieurs cinémas de Beyrouth dès le 22 février.
  • Ateliers d’écriture créative pour les jeunes organisés par l’Université Américaine de Beyrouth (AUB).

Sport : Les athlètes libanais sous les projecteurs et les compétitions en cours

Football : L’Ansaari en quête de revanche face à Nejmeh en championnat libanais

Le championnat libanais de football continue de captiver les fans malgré la crise économique et sociale. Selon Nahar(19 février 2025), l’équipe d’Al-Ansaari prépare un match crucial contre Nejmeh ce week-end. Après une défaite amère lors de leur dernière rencontre, Al-Ansaari cherche à prendre sa revanche et à consolider sa position en tête du classement.

Le coach d’Al-Ansaari, Fadi Bou Jaoude, a déclaré : « Nous avons travaillé dur cette semaine pour corriger nos erreurs. Notre objectif est clair : gagner et offrir une performance digne à nos supporters. » De son côté, Nejmeh mise sur son attaquant vedette, Mohammad Haidar, pour faire la différence sur le terrain.

Basket-ball : Le Homenetmen brille en Coupe arabe

En basket-ball, l’équipe libanaise du Homenetmen s’illustre en Coupe arabe des clubs. AL Akhbar (19 février 2025) rapporte que l’équipe a décroché sa place en demi-finale après une victoire impressionnante contre Al Ahly d’Égypte. Le joueur vedette du Homenetmen, Wael Arakji, a été désigné meilleur joueur du match avec une performance remarquable tant en attaque qu’en défense.

Le président de la Fédération libanaise de basket-ball, Akram Halabi, a exprimé sa fierté : « Cette victoire montre que, malgré toutes les difficultés, le sport libanais continue de rayonner sur la scène régionale. » Les demi-finales se dérouleront à Dubaï cette semaine, avec de grandes attentes pour le Homenetmen.

Athlétisme : Une nouvelle génération en émergence

Le Liban voit également émerger de nouveaux talents en athlétisme. Lors des championnats d’Asie tenus à Doha, l’athlète libanaise Nour Hadid a remporté la médaille d’argent au saut en longueur, établissant un nouveau record national (Al Liwa’, 19 février 2025). Cette performance prometteuse ouvre la voie à une possible qualification pour les Jeux olympiques de Paris en 2026.

Le Comité olympique libanais, dirigé par Pierre Gemayel, travaille activement pour offrir un meilleur soutien aux athlètes locaux. Un nouveau centre d’entraînement devrait voir le jour à Beyrouth, avec pour objectif de fournir des infrastructures modernes et un accompagnement technique aux sportifs libanais.

Sports nautiques : Beyrouth accueille la régate méditerranéenne

En sports nautiques, Beyrouth se prépare à accueillir la régate méditerranéenne annuelle, un événement qui réunit des compétiteurs de toute la région (Al Sharq, 19 février 2025). Cet événement sportif international est également une opportunité pour promouvoir le tourisme local, malgré les défis économiques actuels.

Le ministre du Tourisme, Walid Nassar, espère que cette régate attirera des visiteurs étrangers et contribuera à revitaliser l’économie côtière libanaise. Les compétitions incluront des courses de voile, de kayak et de jet-ski, offrant un spectacle sportif unique sur le littoral beyrouthin.

Les défis des infrastructures sportives : Vers une modernisation nécessaire

Malgré ces succès, le sport libanais doit faire face à des infrastructures vieillissantes et à un manque de financement. Al Quds (19 février 2025) souligne que de nombreux stades et complexes sportifs nécessitent des rénovations urgentes pour garantir la sécurité des athlètes et améliorer les conditions d’entraînement.

Le gouvernement, en partenariat avec des organisations internationales, envisage de lancer un plan de modernisation des infrastructures sportives d’ici la fin de l’année. Ce projet inclut la rénovation du Stade Camille Chamoun de Beyrouth et la construction de nouveaux complexes multisports dans le sud du Liban.

Technologie : Le Liban à la croisée des innovations numériques et des défis technologiques

Lancement du Forum Libanais de l’Innovation Technologique à Beyrouth

Le Liban accueille cette semaine le Forum Libanais de l’Innovation Technologique à Beyrouth, réunissant des experts du secteur numérique, des startups locales et des investisseurs internationaux. Selon Nahar (19 février 2025), cet événement, organisé sous l’égide du ministère des Télécommunications, vise à promouvoir l’adoption des nouvelles technologies et à soutenir l’écosystème entrepreneurial libanais.

Le ministre des Télécommunications, Johnny Corm, a souligné l’importance de cette initiative : « Dans un contexte économique difficile, l’innovation technologique représente une opportunité majeure pour créer des emplois et dynamiser notre économie. » Des sessions de formation et des ateliers sur l’intelligence artificielle, la cybersécurité et la blockchain sont au programme, avec pour objectif de renforcer les compétences numériques des jeunes talents libanais.

Cybersécurité : Vers un renforcement des infrastructures numériques

Avec la digitalisation croissante des services publics et privés, la cybersécurité devient un enjeu majeur pour le Liban. AL Akhbar (19 février 2025) rapporte que plusieurs entreprises libanaises ont été récemment ciblées par des cyberattaques, mettant en lumière la vulnérabilité des systèmes informatiques locaux. En réponse, le gouvernement a lancé une campagne nationale pour sensibiliser les entreprises et les citoyens aux bonnes pratiques en matière de sécurité numérique.

Le ministère des Télécommunications travaille en collaboration avec des experts internationaux pour développer une stratégie nationale de cybersécurité. Celle-ci inclut la création d’un Centre de Surveillance et de Réponse aux Incidents (CSRI) qui permettra de détecter rapidement les menaces et de coordonner les actions de défense numérique.

Startups libanaises : Une résilience technologique malgré la crise

Malgré les défis économiques, plusieurs startups libanaises continuent de se démarquer sur la scène régionale. Al Joumhouriyat (19 février 2025) met en avant l’entreprise « Smart Agro », spécialisée dans l’agriculture intelligente. Grâce à des capteurs connectés et à l’analyse de données en temps réel, cette startup aide les agriculteurs à optimiser leur production tout en réduisant leur consommation d’eau et d’énergie.

D’autres jeunes pousses, comme « FinTech Beirut » ou « EduTech Hub », explorent des domaines innovants allant des services financiers numériques à l’éducation en ligne. Ces entreprises bénéficient du soutien de fonds d’investissement locaux et de programmes d’accélération tels que Berytech et Speed@BDD, contribuant ainsi à créer un environnement propice à l’innovation technologique.

Éducation numérique : Lancement d’une plateforme en ligne pour les étudiants libanais

Pour répondre aux défis posés par la crise éducative, le ministère de l’Éducation a lancé une nouvelle plateforme numérique d’apprentissage à distance. Al Liwa’ (19 février 2025) indique que cette plateforme permet aux élèves du primaire et du secondaire d’accéder à des cours en ligne, à des ressources pédagogiques interactives et à des sessions de tutorat en ligne.

Le ministre de l’Éducation, Abbas Halabi, a expliqué que cette initiative vise à réduire les inégalités d’accès à l’éducation, notamment pour les enfants vivant dans les régions rurales ou les camps de réfugiés. Cette plateforme est également conçue pour être accessible sur les smartphones, afin de maximiser son utilisation par les familles disposant de moyens limités.

Transformation numérique du secteur public : Des progrès mais des défis persistent

Le gouvernement libanais poursuit ses efforts de transformation numérique avec l’objectif de moderniser les services publics. Al Sharq (19 février 2025) rapporte que le projet « e-Government Lebanon » progresse lentement mais sûrement, avec la numérisation de plusieurs démarches administratives, telles que les demandes de documents d’état civil ou les services fiscaux en ligne.

Cependant, des obstacles demeurent, notamment en matière de connectivité internet et d’accès aux technologies dans certaines régions du pays. Le ministère des Télécommunications collabore avec des partenaires internationaux pour étendre l’accès à l’internet haut débit et améliorer la qualité du réseau dans les zones rurales.

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