Lors d’une réunion avec les organisations patronales et des représentants de l’Association des Banques du Liban, le gouverneur de la Banque du Liban a reconnu que le passage à une parité officielle de 15 000 LL/USD entrainera la faillite de toutes les banques libanaises.
Cependant, il a réitéré ses fameux propos selon lesquels “la livre libanaise va bien, tout comme les dépôts”, lors de cette réunion également consacrée à la répartition des pertes ainsi qu’aux relations actuelles avec le Fonds Monétaire International.
Selon les participants à cette réunion, le gouverneur aurait ainsi reconnu que toutes les banques libanaises seront en faillite mais qu’il verra quels seront les établissements qui bénéficieraient de son aide. Riad Salamé aurait aussi reconnu que le projet de restructuration du secteur bancaire émanerait des services juridiques de la Banque du Liban et non du gouvernement. Il aurait aussi annoncé une conversion d’une partie des dépôts sous forme d’obligation au trésor, un moyen indirect de liratifier une grande partie d’entre eux.
Riad Salamé se serait également qu’il serait à l’origine des déclarations du ministre des finances Youssef Khalil, par ailleurs ancien directeur des opérations de la Banque du Liban, qui avait annoncé le changement de parité dès le début du mois de novembre.
Le gouverneur de la Banque du Liban s’en est également vivement pris au Fonds Monétaire International, qui ne fournirait que 3 milliards de dollars sur 4 ans alors que les besoins en devise sont estimées à 200 millions de dollars par jour actuellement.
Pour rappel, un bras de fer oppose depuis 3 ans maintenant le FMI à la Banque du Liban. Objet de ce bras-de-fer, le chiffrage des pertes de la Banque du Liban qui pourrait dépasser les 60 milliards de dollars.
