Après plusieurs jours passés à Abu Dhabi où il a notamment rencontré le ministre des AE Russe, le premier ministre désigné Saad Hariri est de retour ce soir à Beyrouth alors que d’importantes manifestations ont eu lieu et que le premier ministre sortant Hassan Diab a menacé, la semaine dernière d’arrêter d’expédier les affaires courantes.
Pour l’heure, la situation de crise politique n’est toujours pas débloquée et reste marquée par un bras-de-fer entre la Présidence de la République et Saad Hariri concernant la composition de ce prochain gouvernement. La nomination d’un nouveau gouvernement, le Liban étant sans cabinet depuis le 10 août 2020 suite à l’explosion du Port de Beyrouth le 4 août, est considérée comme essentielle pour que puissent être menées les négociations en vue d’obtenir le déblocage de l’aide du Fonds Monétaire International et de la communauté internationale.
Ce retour intervient également alors que la parité de la livre libanaise a fortement baissé sur le marché noir, sur fond de rumeurs faisant état d’une manipulation des cours de la monnaie locale dans des buts politiques comme l’avait estimé Hassan Diab ce lundi lors d’une réunion extraordinaire pourtant sur le dossier économique.