Face à la corruption

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Liban, on gratte un peu, on découvre que la majorité de la problématique actuelle revient à la corruption: que cela soit dans différents domaines, « name it », environnement, et le fait de raser des montagnes par des carrières ou la gestion des déchets, patrimoine, ou des sites archéologiques sont rasés pour des projets immobiliers (voir le port phénicien de Beyrouth ou des différents scandales par le passé dans le secteur Solidere pour ne pas évoquer les fouilles sauvages dans d’autres régions libanaises), infrastructures, avec des routes qui ne servent à rien alors qu’il y a un gros défaut dans le transport public, faut bien aider les spécialistes du BTP à gagner leurs vies, secteur électrique avec la mafia des moteurs, etc…, et même la gestion des espaces publics avec la mafia des valets parkings, espaces de stationnement, le domaine maritime, pour ne pas oublier le secteur de la santé publique avec la mafia des médicaments et même la question alimentaire avec les aliments avariés.

Les politiciens, quelque soit le bord politique auxquels ils appartiennent, participent activement à cette état de fait (pour celles et ceux qui se demandent ou est l’Etat justement), les politiciens sont corrompus volontairement ou involontairement ne font rien à contrer ces actions. On attendait beaucoup de l’alternance politique, la moralisation n’a pas eu lieu, bien au contraire.

Comme beaucoup, j’attendais justement beaucoup, et au contraire aujourd’hui, je suis déçu. Face à ces différentes problématique exposées aux politiciens, la réponse est « que les affaires sont politiques ».

La problématique n’est pas politicienne, les réponses à ses mêmes problématiques ne sont pas politiques, elle démontrent un manque d’argumentation face aux faits. Ou on est transparent et on fait le ménage y compris dans son propre camp ou on n’est pas transparent et dans ce cas là, la question de la comptabilité face aux actions passées doit se poser et elle se posera un jour ou l’autre.

Il suffit d’attendre, la population n’est plus dupe comme par le passé.

Il est nécessaire pour sauver le pays de remettre en place l’ascenseur social, permettre aux gens compétents d’exprimer justement leurs compétences au Liban alors qu’actuellement ils sont forcés à l’expatriation par ces différentes mafias. Il est temps désormais de mettre en place un système basé sur le Mérite et de contrer un système l’incompétence basé sur des familles presque mafieuses qui bloquent l’ascension sociale et veulent maintenir le Liban dans l’obscurantisme pour leur intérêt.

Que demander des politiciens? Il est tant désormais de mettre en place un Front de la Morale Politique et redonner à ces 2 mots la noblesse normalement dûe à la fonction de servir l’état et donc le citoyen et non des intérêts privés. Il ne faut plus persévérer dans un système bipolaire qui agit pour ces intérêts d’intérêts privés et non dans l’intérêt de la société. Si cela ne marchera pas, la question d’une révolution se posera.

Fervent défenseur de la démocratie, fervent croyant de principes de la loyauté envers l’état, de la véritable réforme pour la population, je serais le premier déçu qu’on en est arrivé à ce point là.

François El Bacha
Expert économique, François el Bacha est l'un des membres fondateurs de Libnanews.com. Il a notamment travaillé pour des projets multiples, allant du secteur bancaire aux problèmes socio-économiques et plus spécifiquement en terme de diversité au sein des entreprises.

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