“Le mot d’ordre de l’autonomie selon Kant est un appel à l’indépendance d’esprit : « Ose penser par toi-même »  [23]. Elle est capacité à « se donner à soi-même ses propres lois » (selon l’étymologie du terme). L’autonomie est prioritairement l’affranchissement par rapport aux pouvoirs de « tutelle » auxquels nous avons spontanément tendance à nous soumettre par paresse ou par lâcheté, sans nous en apercevoir, ou parce que secrètement cela nous arrange que d’autres décident pour nous  [24]. L’individu libre est celui qui est à l’origine de ce à quoi il obéit : il obéit volontairement à ce qu’il a décidé de lui-même, et non à ce qui vient d’un autre.”Extrait de Agata Zielinski de, ” Le libre choix. De l’autonomie rêvée à l’attention aux capacités”, 2009/4, Cairn.info. 

Le désastre socio-économique dans mon pays est indissociable d’un centenaire de convenances à la libanaise. Que de liens propices ont reporté en nous, cet avis différent énoncé sans la crainte de déranger et des parcours novateurs qui ne correspondent aux habitudes de nos proches et voisins. Nous sommes fier de parler aisément plusieurs langues étrangères mais il nous manque ce dont nous avons le plus besoin, incarner l’indépendance de l’acte en toute confiance. La tutelle demeure, “sans nous en apercevoir” à travers les belles valeurs de nos traditions. Tant de nos parents s’autoproclament, après le passage du jeune à l’âge adulte, nos incontournables décideurs. D’autres milieux dits protecteurs vont conduire le choix de leurs sujets “parce que secrètement cela nous arrange que d’autres décident pour nous.” Un libre arbitre vécu est un exemple vivant qui ne nécessite des palabres. L’individu qui n’a pas agi pour ne pas déplaire à des mentors accusés de corruption, peut-il voter cette pour les mêmes acteurs malgré sa vie de misère ? Pour qu’un vote  nouveau existe le libanais aura besoin d’exercer d’abord au quotidien sa propre cohérence citoyenne par la façon de se comporter selon ses droits et obligations. En d’autres termes, il faudra réussir les petites choses comme attendre son tour pour une formalité ordinaire et s’empêcher de contourner la file quelque soit le prétexte ! Les convictions et les résolutions sont à poursuivre d’abord en nous afin de pouvoir ne plus ressembler à ceux qui passent avant toute une population ! 

Voici ce qu’en pense un professionnel d’un combat singulier. Phillipe 34 ans, a terminé depuis plusieurs années son doctorat sur la régression du libanais dans l’abîme de ses dépendances. Il dit à ses proches avant son prochain départ : “On m’a refusé en divers lieux académiques car je ne correspond à la norme politique des cercles fermés . Il paraît qu’il ne sont pas encore prêt à intégrer mes avancées. Néanmoins, jai compris que le vrai problème est plus grave chez ces employeurs de renoms. C’est l’élitisme qui refuse une culture ouverte et progressive . Il est impossible d’être écouté, entendu et reconnu sans correspondre à leurs préjugés. Si l’on ne fait partie du groupe opportun ou d’un parti correspondant inutile d’aller plus loin. En d’autres termes, beaucoup de jeunes et de superbes professionnels quittent le pays car leurs remarquables avancées dérangent les bonnes affaires de certains. ” Le changement commence par soi afin de saisir la place d’un choix aux prochaines élections parlementaires. Que ce soit des compositions politiques diverses, adverses, ou la dynamique courageuse des membres de la société civile,” l’individu libre est celui qui est à l’origine de ce à quoi il obéit..” sinon, où se situe donc la place privilégiée de la raison ?  

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