Le premier juge d’instruction de Beyrouth a confirmé à The National qu’il fixerait les audiences des accusés après l’avoir examiné
Le premier juge d’instruction de Beyrouth, Charbel Abou Samra, a reçu mardi 28 février l’intégralité de l’affaire de corruption de Riad Salamé, a-t-il confirmé à The National.
« J’ai reçu tout le dossier. Je fixerai les audiences des accusés dès que possible après l’avoir examiné », a-t-il déclaré.
Jeudi 23 février, l’ancien gouverneur de la Banque centrale, son frère Raja et son assistante Marianne Howayek de détournement de fonds, de faux, d’enrichissement illicite, de blanchiment d’argent et d’infraction à la législation fiscale.
Cette décision fait suite à une enquête de 18 mois menée par le juge Jean Tannous sur le détournement présumé de plus de 330 millions de dollars de la banque centrale – la Banque du Liban (BDL) – dans le cadre d’un contrat attribué à la société du frère du gouverneur.
Après le dépôt des accusations, l’affaire a été transférée au juge Abou Samra.
Après avoir examiné l’affaire et interrogé les accusés, il peut soit rejeter l’affaire, soit, s’il estime que les preuves sont suffisantes, déposer un acte d’accusation, qui conduira alors à un procès.
Autrefois salué comme le gardien du secteur financier, qui s’est maintenant effondré au milieu d’une crise financière sans précédent, Riad Salamé a fait l’objet d’enquêtes dans au moins six pays européens depuis 2020 pour des allégations d’actes répréhensibles financiers et de corruption. Il nie tout acte répréhensible.
Une délégation de magistrats européens s’est rendue au Liban le mois dernier pour interroger des témoins et recueillir des preuves. Ils devraient revenir pour un deuxième tour d’interrogation dans quelques jours.
Traduction de l’article de Nada Maucourant Atallah publié le 28 février 2023 sur https://www.thenationalnews.com/mena/2023/02/28/judge-receives-riad-Salamé-corruption-file-with-hearings-to-be-set-soon/.
