Plusieurs ministères ont été pris par les manifestants. Il s’agit notamment du ministère de l’économie, de l’environnement, tous 2 situés dans le centre-ville de Beyrouth et du Ministère des Affaires Etrangères, quant à lui situé à proximité du centre SOFIL près de Gemmayzeh et qui avait été endommagé par l’explosion du 4 août.

Un appel à manifester a circulé hier au centre-ville de Beyrouth, ce samedi 8 août pour protester contre l’incapacité des autorités libanaises à gérer les multiples crises que traverse le Liban, crise économique, crise financière, mais également crise morale à quoi s’est donc ajoutée l’explosion du port de Beyrouth.

Pour l’heure, le ministère de la santé indique que 158 personnes sont décédées, plus de 60 personnes sont toujours portées disparues et plus de 6 000 personnes ont été blessées selon un bilan toujours provisoire dans l’explosion qui a ravagé le port de Beyrouth et une grande partie de la capitale libanaise.
La piste d’une explosion accidentelle de 2750 tonnes de nitrates d’ammonium saisis en 2014 à bord d’un navire poubelle, le Rhosus battant pavillon moldave, est pour le moment privilégiée par les autorités libanaises. Cette explosion équivaudrait à celle de 600 tonnes de TNT ou encore à un tremblement de terre de 3.3 sur l’échelle de Richter.