S’exprimant à l’occasion de la fête du Travail en ce premier mai, le Président de la République, le Général Michel Aoun, a rendu hommage aux travailleurs et a tenu à rassurer la population libanaise, promettant de les protéger face à la concurrence notamment celle des réfugiés syriens.

Le chef de l’état a indiqué qu’il oeuvrera pour l’amélioration des conditions du travail. Aujourd’hui est l’occasion de rendre hommage à cette composante de notre société, qui contribue à notre économie et à notre production, malgré les difficultés auxquelles ils sont confrontés“, a-t-il déclaré avant d’indiquer qu’il tentera “d’améliorer la situation des travailleurs, de préserver leurs droits et de “les protéger de la concurrence étrangère“, allusion indirecte à la concurrence de la main-d’-œuvre constituée par les réfugiés syriens présents au Pays des Cèdres.
Le Président de la République a ainsi estimé que cette concurrence
impacte négativement la stabilité sociale du Liban, considérant que celle-ci une ligne rouge” et force une grande partie de la jeunesse à l’émigration. Ses compétences profitent alors à des pays étrangers.

Face à la situation économique décrite comme stagnante, le Chef de l’Etat s’est prononcé pour un développement équilibré afin de créer des emplois notamment pour la jeunesse.

Pour rappel, le Liban héberge actuellement plus 1.8 millions de réfugiés syriens selon les autorités locales alors que le Haut Commissariat aux Réfugiés indique que moins d’un million de réfugiés sont enregistrés auprès de cette organisation. La présence de cette importante communauté de réfugiés qui représente presque la moitié de la population locale fait craindre un risque d’implantation au Liban, comme l’illustrent les dernières polémiques concernant l’article 49 du budget 2018 – qui a été depuis suspendu par le Conseil Constitutionnel – ou celles concernant le communiqué final de la conférence de Bruxelles II, appelant à accorder aux réfugiés syriens un permis de séjour et un permis de travail dans les pays hôtes.

Selon le Premier Ministre Saad Hariri, le Liban se transformerait en camp de réfugiés syriens, estimant que « les capacités des communautés hôtes et des infrastructures et services gouvernementaux sont dépassées et épuisées » par cette crise.

Selon de nombreux analystes, la construction des infrastructures, prévenue dans le cadre plan d’aide économique au Liban CEDRE présenté par les autorités libanaises, le 6 avril dernier, emploierait une main d’œuvre sous qualifiée essentiellement syrienne.

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