À l’époque, le Général Michel Aoun, un commandant de l’armée libanaise et chef d’un gouvernement militaire intérimaire, avait lancé ce qu’il appelait une “guerre de libération” contre les forces syriennes présentes au Liban. Aoun, qui représentait une faction chrétienne opposée à la présence syrienne, avait trouvé refuge dans le palais présidentiel de Baabda. Son gouvernement était en concurrence avec un autre gouvernement libanais, dirigé par le Premier ministre Selim Hoss, qui était reconnu internationalement et basé à l’ouest de Beyrouth.
L’offensive du 13 octobre a abouti à la défaite des forces de Aoun, à la capture du palais présidentiel de Baabda, et à l’exil de Aoun en France. Cet événement a marqué la consolidation du contrôle syrien sur le Liban et la fin de la guerre civile libanaise, bien que la présence militaire syrienne se soit poursuivie jusqu’en 2005, année du retrait syrien suite à la Révolution du Cèdre, déclenchée par l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Le 13 octobre 1990 est donc un jour de souvenirs douloureux pour de nombreux Libanais, symbolisant à la fois la fin d’un conflit dévastateur et le début d’une période de domination syrienne qui a duré près de quinze ans.