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” La compréhension de la psychologie et de nous-mêmes doit être cohérente.  Si nous ne pouvons pas nous comprendre, nous ne pouvons jamais espérer comprendre ce que nous faisons, nous ne pouvons jamais espérer résoudre nos problèmes, nous ne pouvons jamais espérer vivre une vie enrichissante. ” Fritz Perls, The Gestalt Approach, Eye Witness to Therapy, 1969.

Jean, un analyste en stratégies internationales, énonce cette réflexion inattendue lors d’une marche thérapeutique : ” Chers collègues, cette belle promenade, ce délicieux bain de brises, de paysages, de senteurs, de détente et de clarté nous a permis de rencontrer un jardin d’Adam, alors que l’état de la terre régresse à vue d’œil. J’ai longtemps consacré mes rencontres professionnelles à des enjeux propices alors que ce temps vital correspondait essentiellement à une structure projective et à la prévalence subjective. L’interaction entre le mouvement et le souffle respiratoire nous a permis d’escalader cette superbe montée. La réussite sentie ravive le bien-être et confirme un effort satisfaisant. Tristement, ce qui prévaut surtout chez tant de patrons et de célèbres chefs est de transformer l’ici et le maintenant en un espace de supposés savoir et un défi développemental permanent, alors que la prise de contact avec la réalité de ce qui se passe en nous relève d’un fait divers . La fréquence élevée du surarmement, la folie des armes individuelles, le couvert des manœuvres diplomatiques, les secousses sismiques, les stratégies guerrières et les déplacements de populations sont des réalités enclenchées et subies pour que les crises durent selon les enjeux politiques et sécuritaires. Les ententes prévues au nom de compositions représentatives et de droits à préserver sont illusoires. 

Ainsi, les structures langagières persistent à défendre le monde à venir, le pouvoir de la connaissance futuriste et la propension de la robotique, au détriment de la considération et du rapport strictement humain. Là où l’épanouissement personnel et collectif ne se trouve pas sur une liste de formules à prendre ou à rejeter mais à travers la redécouverte de ce qui compte sainement en soi afin de le mettre au  service de tant d’appels et de populations en désarrois. Je vais enfin prendre en charge ma vie sans plus stimuler des personnages mégalomaniaques. Je ne vais plus consacrer mon temps à paraître comme eux. J’ai longtemps accusé mes parents d’avoir fait prévaloir les formes au détriment d’une franche spontanéité. Désormais je choisis de mettre en évidence la place de la santé mentale et émotionelle en tout haut placé. C’est ce qui reste probablement de plus sensé dans un monde de têtes pleines. “

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