La Banque of America estime qu’un accord avec le Fonds Monétaire International serait difficile à conclure et à mettre en oeuvre concernant le Liban.

L’établissement estime ainsi que le ratio Dette Publique/PIB continue à se dégrader et atteindrait 217% contre 171% en 2019. Des créanciers étrangers detiennent également les deux tiers de la dette libellée en Eurobonds et les négociations avec eux ne sont toujours pas au calendrier alors que le Liban entre en période électorale. Ainsi, ces derniers détiendraient 21.4 milliards de dollars, la Banque du Liban 5 milliards de dollars et les banques locales plus que 4.8 milliards de dollars en obligations libellées en devises étrangères.
Précemment, les créanciers étrangers détenaient 11.8 milliards de dollar,s la BdL 5.7 milliards de dollars et les banques libanaises 13.8 milliards de dollars.

Selon le rapport, cette situation a été induite par plusieurs facteurs dont les déséquilibres de la balance des paiements, la dette publique, l’effondrement du secteur bancaire, la situation budgétaire et enfin la crise socio-économique.

Par ailleurs, l’inaction politique des 2 dernières années a également contribué à dégrader la situation caractérisée par une forte récession économique, une hyperinflation, une forte dépréciation de l’USD/LL sur le marché noir, une lirafification de facto des dépôts bancaires libellés en devises, des pénuries de biens essentiels, une forte émigration et un appauvrissement matériel des la population.

Le PIB nomional s’est ainsi rétracté de 55.3 milliards de dollars en 2018 au taux de parité officiel alors en usage à 22.3 milliards de dollars au taux de parité effectif, soit un recul de 36% en terme réel. Parallèlement la dégradation de la parité de la livre libanaise a atteint 500% durant la même période.

Si pour l’heure, le budget 2022 prévoit une forte réduction du déficit budgétaire qui reflète la baisse des recettes budgétaires et des dépenses primaires de l’État et l’arrêt du service de la dette sur les marchés internationaux et l’absence de paiements d’intérêts sur les avoirs de la dette intérieure de la BdL, celui-ci devrait toutefois être amendé suite aux discussions avec le FMI.

Pour l’heure, celui-ci prévoit un déficit de 10,3 milliards de dollars au taux de change officiel et de 1 milliards en terme de parité réelle contre 5.8 milliards de dollars de déficit pour le budget 2019.

Cependant, le gouvernement table sur une croissance du PIB réel de 3%, une estimation jugée optimiste par la Banque of America, qui note que la suppression désordonnée des subventions à la fin de 2021 a susceptible érodé davantage le pouvoir d’achat national et seulement 13.5% de la population a accès à des devises étangères.

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