Du langage en quête de sens.

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“La crise n’est pas dans le monde extérieur, elle est dans notre conscience elle même. Tant que nous n’aurons pas compris cette crise profondément, ….jusqu’au moment où ..nous comprendrons par nous mêmes, en nous examinant nous-mêmes, nous serons incapables de provoquer un..changement. “
J. Krishnamurti. 

Avant d’être un véhicule d’échange, la parole sert d’alter ego affectueux à la pensée, cet ami qui vous veut du bien. Elle prend l’initiative par le dégagement d’une bienveillante intonation: Déjà, on se révèle la marque d’une appartenance subjective qui nous parle. La validité de sa maintenance passera par un espace unique de dialogue non apparent entre ces meilleurs potes de l’ombre, le moi et le toi: Ces complices se chargent de tisser les pas méconnus de notre existence. Ce parcours d’une dynamique unique à chaque personne, mènera des chambres particulières aux débats toujours francs, vers l’écoute de l’autre. Ainsi, insensiblement, on vérifierait d’abord, la tolérance mentale, la disposition de mettre en oeuvre, l’expérience affective, la capacité de répéter ou de dépasser des vécus pour aménager l’échange et la communication selon les caractéristiques propres à tout interlocuteur. Une part essentielle des conflits non résolus dans le monde implique la non responsabilité de nombreux individus et responsables face au langage utilisé.

Le monologue de hauts responsables a remplacé considérablement le faux dialogue avec les gens. La verticalité dans les rapports humains, la rupture de contact au lieu de la souplesse d’une nouvelle considération, l’autorité forcée à la place de la conciliation sincère, la thématique de la force comme étant la solution illusoire à la paix devraient rester les passages obligés des incohérences en nous en premier. En examinant nos blocages, nous préparons justement le déclenchement, le processus et l’aboutissement de tout urgent dialogue. Les crimes et les guerres issues des graves crises de confiances aujourd’hui à Gaza, en Syrie, en Irak, en Afrique, en Ukraine et ailleurs sont largement dus à une conscience privilégiée de l’ignorance. Elle semble avoir supplanté tout éveil intérieur vers la tolérance. Le pire serait de ne pas s’écouter. On y est souvent déjà. C’est dramatiquement pourtant, le tombeau de tout langage humain en quête de sens. 

Joe Acoury.

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