Au mieux en silence

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On constate ces jours-ci les tractations inhérentes à la formation d’un nouveau gouvernement au Liban dans un contexte bien particulier.

Les représentants de toutes les tendances font la compétition aux ministères provisoires et réinitient la course aux priorités des uns et à la participation de tous. Quelques portefeuils divisent déjà alors que l’objectif le plus urgent pour la nation est ailleurs.

On espère travailler ensemble!
Voilà ce que le citoyen souhaite enfin réaliser en attendant les calandres parlementaires.
Cependant, il devra subir d’abord un passage obligé d’espoirs et de soubresauts qui composent sa terrible résignation aux attentes au nom de nouvelles ententes. Les mêmes partenaires politiques décident de reformuler leurs engagements pour la nation mais s’acharnent pour s’approprier des ministères.

Malgré un passé lointain et des réalités conflictuelles profondes ils disent vouloir prévaloir nos droits, notre participation et notre suivi alors que le libanais réclame d’abord, ensuite et tout le temps un dynamisme politique. caractérisé par les points suivants:

L’arrêt des préjugés continus, la présence d’une communication médiatique positive et consensuelle, le dialogue national franc et continu ainsi que les coordinations étroites et transparentes entre les ministères. La feuille de route du nouveau gouvernement peut-elle conduire à des actes fonctionnels et non plus à des promesses alors que durant sa formation la tension relationnelle menace de retarder un processus particulier, civil et/ou religieux?

La conjoncture favorable sert-elle à reconduire des blocages opportuns ou à élaborer coûte que coûte les meilleures stratégies au service de la Constitution et du citoyen?

Comment le libanais peut encore considérer des rapports divergents entre les partenaires politiques quand son souci obsédant est de palper un réel changement au quotidien. Ce qu’il entend et lit malgré les sourires figés, contient des rythmes pressés et discordants de multiples opportunistes. Il est ainsi difficile de le convaincre d’une ère positive de changement!

Pour aller en avant, l’autocritique et la révision des comportements stériles constituent des instruments indispensables et durables. Ils favorisent l’arrêt des néfastes diversions et rétablissent le devoir de la citoyenneté à tous les niveaux de l’Etat.
La fermeté d’un interlocuteur peut alors devenir un positionnement sans risques. L’arrogance complique les rapports, élève la susceptibilité, bloque l’élan et prédispose l’agression et les mécanismes de défense.

Malgré un long temps de blocages divers, la seule alternative possible revient finalement à la reprise des dispositions pour un dialogue différent. Celui qui sert à reconnaître, à corriger des erreures et à ne plus les répéter. Les modes de la politique libanaise restent peu crédibles jusqu’à preuve du contraire. Pour celà elle gagnerait à paraître moins conflictuelle avec des comportements utiles pour le citoyen, quelques soient ses contrariétés et ses controverses passées ou actuelles!

Enfin, les vifs souhaits des gens est que le respect effectif prédomine entre tous les partenaires de la nation afin de ne privilégier que le travail entrepris ensemble. Il peut seul convaincre que le temps du changement se dirige vers eux. Les phrases courtes suffiront alors pour faire au mieux en silence.

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