Bassam Sheikh Hussein, accusé d’avoir braqué sa propre banque après que celle-ci lui ait refusé de pouvoir librement disposer de ses propres fonds en vue de payer l’hospitalisation de son père, a été libéré sur décision du procureur de la république, le juge Ghassan Oweidat. Cette décision fait suite au retrait de la plainte déposée par l’établissement bancaire

Emprisonné depuis 4 jours sur décision du juge Ghassan Khoury suite à un dépôt d’une plainte de la Federal Bank en dépit de la promesse qu’aucune procédure judiciaire soit lancée à son encontre, Bassam Sheikh Hussein fait désormais figure d’héros pour de nombreux déposants, qui comme lui, ne peuvent disposer librement de leurs fonds depuis l’instauration d’un contrôle informel des capitaux en 2019.

Cette décision a été prise alors qu’une manifestation en solidarité avec lui avait lieu devant le Palais de Justice de Beyrouth à l’appel des associations représentant les déposants. Elles exigeaient ainsi outre sa libération immédiate, que des sanctions soient prises à l’égard des banques libanaises et le recouvrement des sommes dues par elles.

Si la Federal Bank avait finalement porté plainte avant de la retirer 4 jours après, elle n’a pas été suivie par les employés de la succursale en question.

Côté responsables de banques mais également côté employés, on craint désormais la répétition d’un tel scénario qui n’en est pas le premier. Déjà en janvier 2022, une affaire similaire avait défrayé la chronique. Une grève générale pourrait être ainsi prochainement décrétée, annoncent certaines sources. Depuis novembre 2019, les banques libanaises refusent de laisser leurs clients disposer librement de leurs fonds et par la même occasion tout transfert de fonds à l’étranger. Elles refusent également à se soumettre aux décisions de la justice locale, différentes procédures judiciaires contre elles ayant abouti positivement pour les clients alors que la livre libanaise a perdu plus de 95% de sa valeur par rapport au dollar.

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