L’équipe française de la Sécurité Civile a noté hier la présente de 20 containers au moins de produits potentiellement dangereux dans le port de Beyrouth. Il s’agit actuellement de sécuriser ces containers dont un au moins serait en train de fuir.

Ces containers ont été endommagés par l’explosion le 4 août 2020 qui a dévasté le port de Beyrouth et une grande partie de la capitale.

Les équipes d’experts français et italiens, qui agissent sur cette zone qui leur est attribuée, tentent actuellement d’identifier et de déplacer les containers portant ces produits. Il s’agirait de produits inflammables ou encore de batteries qui augmentent les risques d’explosion.

Des équipes qui agissent sur d’autres zones d’intervention pourraient faire des découvertes identiques.

Pour l’heure, le ministère de la santé indique que plus de 160 personnes sont décédées, plus de 60 personnes toujours portées disparues et plus de 6 000 personnes ont été blessées selon un bilan toujours provisoire dans l’explosion qui a ravagé le port de Beyrouth et une grande partie de la capitale libanaise. 300 000 personnes seraient également sans logement des suites de cette explosion.

La piste d’une explosion accidentelle de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium à l’intérieur d’un entrepôt du port de Beyrouth, saisies en 2014 à bord d’un navire poubelle, le Rhosus battant pavillon moldave, est pour le moment privilégiée par les autorités libanaises. Cette explosion équivaudrait à celle de 600 tonnes de TNT ou encore à un tremblement de terre de 3.3 sur l’échelle de Richter.
Elle aurait ainsi causé un cratère de 210 mètres de long sur 43 mètres de profondeur, indique le dimanche 9 août une source sécuritaire citant les propos d’experts français présents sur place.