APPEL À DES SIT IN DEVANT LES AMBASSADES AMÉRICAINES À TRAVERS LE MONDE.

Par Haytham Manna – En partenariat avec Madaniya.info – Le président américain Donald Trump a procédé à une «violation flagrante de la légalité internationale» en décrétant le 6 décembre 2017 la reconnaissance par les États Unis de Jérusalem comme capitale de l’entité sioniste Israël et en ordonnant le transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv» vers la ville sainte, déclare un communiqué du mouvement QAMH (Valeurs, Citoyenneté, Droits), dirigé par Haytham Manna, chef de file de l’opposition démocratique syrienne parvenu à www.madaniya.info.

COMMUNIQUÉ DU MOUVEMENT QAMH

«QAMH condamne avec force cette démarche en infraction complète et totale des résolutions de la légalité internationale, notamment la résolution 242 du Conseil de Sécurité (1967) qui préconise le retrait d’Israël aux frontières du 4 juin 1967 et la résolution 271 (1969) qui invite Israël à annuler toutes les dispositions qu’il a prises et qui sont de nature à modifier les caractéristiques» de la ville sainte.

QAMH lance un appel à «tous les honnêtes gens à travers le Monde», mettant l’accent sur la «nécessité de mobiliser tout le potentiel arabe et international en vue de faire face à cette dangereuse escalade contre la justice, la dignité et le droit, ainsi que contre les intérêts du peuple palestinien et la volonté internationale».

QAMH lance enfin un «appel à une mobilisation générale sur une vaste échelle tant au niveau arabe qu’international, matérialisée par des sit in devant les ambassades américaines et les intérêts américains à travers le monde et toute autre forme de protestation civile et de considérer la date du vendredi 8 décembre comme étant «la journée de Jérusalem».

«Symbole de notre dignité, Jérusalem (Al Qods) est et demeurera la capitale éternelle de la Palestine».

A propos de QAMH

Haytham Manna :  » QAMH n’est pas un projet visant à constituer une nouvelle formation d’opposition. Il répond à un triple objectif :

– Primo : Un projet de sensibilisation culturel et civilisationnel ; une riposte au niveau intellectuel consécutif à la défaite des idéologies et à la forte attractivité exercée par la sauvagerie dans les rangs de la jeunesse. Au vu du comportement de Da’ech, de Jabhat An Nosra et de leurs semblables, nous avons besoin de répliquer par la civilisation, la méditation, la réflexion en période de takfirisme, (d’apostasie à tout va), d’innover en période de ténèbres, de repli sur soi et de suivisme. … D’entrer dans l’histoire et de plain pied dans l’époque moderne. Les obscurantistes poussent les gens vers les marécages du Moyen Age.

– Deuxio : Un projet de résistance civile relevant du grand mouvement civique par ses attaches sur le plan régional et international. A notre grand regret, les termes « mouvement civique » et « société civile » ont été galvaudés et déformés par les enfantillages de l’extrémisme confessionnel. Il nous importe de restaurer son crédit au terme « résistance civile », de même qu’autres modes d’expression qui protègent la société.

– Tertio : Un projet de portée politique. Un de ses objectifs directs, dans un pays baignant dans une sale guerre, est la recherche d’une solution politique. Un règlement politique s’impose plus que jamais par l’arrêt de la violence destructrice. QAMH considère que la proclamation du Caire constitue une base solide en mesure de servir de tremplin à un règlement politique dans le cadre de la proclamation de Genève.

En prévision de la tenue du congrès de l’opposition démocratique du Caire, à la mi-avril, des opposants syriens ont annoncé la formation d’un nouveau courant politique « QAMH », qui signifie blé en arabe mais qui constitue, en fait, l’acronyme de valeurs professées par cette nouvelle formation politique : Qyam (Valeurs), Mouwatana (con citoyenneté) et Houqouq (Droits).

Ce mouvement civil pacifique s’engage ainsi dans l’arène, d’une manière unifiée, par fidélité à la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie pour l’édification d’un état démocratique et civil… en vue de, mener le combat pour l’édification d’un pays libre qui assume la pleine protection de ses citoyens, défendre les valeurs humaine ; approfondir une meilleure connaissance des cultures tant arabes que musulmanes qu’universelles, ancrer la légalité internationale des droits de l’homme dans les cœurs et les esprits, jeter un pont à tous les hommes libres d’Orient et de l’Occident en vue d’édifier une humanité plus juste, une société civile démocratique, créer enfin un réseau de relations internationales dégagé de toute emprise, domination ou exploitation. »


HAYTHAM MANNA

Haytham Manna, Président du mouvement Qamh (Valeurs, Citoyenneté, Droits) en Syrie. Co-président du Conseil Démocratique de Syrie, coalition de l’opposition démocratique et patriotique syrienne, est Président de «The Scandinavian Institute For Human Rights (SIHR-Institut Scandinave des Droits de L’homme). En exil en France depuis 35 ans, il s’oppose à tout recours à la force pour le règlement du conflit syrien. Son frère a été tué par les services de sécurité syriens et son cousin torturé au début du «printemps syrien», en 2011. Il est l’auteur de trois ouvrages «Islam et Hérésie, l’obsession blasphématoire», «Violences et tortures dans le Monde arabe», tous deux aux Éditions l’Harmattan, ainsi qu’un troisième ouvrage «Le Califat d Da’ech». Titulaire d’un diplôme sur la médecine psychosomatique de l’Université de Montpellier, il a exercé au sein de l’équipe médicale du professeur Philippe Castaigne au Laboratoire du Sommeil (Département de neurophysiologie) du groupe hospitalier Pitié Salpêtrière à Paris. Haytham Manna siège au comité directeur de Justicia Universalis et de l’Institut égyptien des études des droits de l’homme, titulaire des plusieurs distinctions honorifiques dans le domaine des droits de l’homme: Medal of Human Rights-National Academy of Sciences-Washington (1996), Human Rights Watch (1992).

ReneNaba
René Naba | Journaliste, Ecrivain Français d’origine libanaise, jouissant d’une double culture franco arabe, natif d’Afrique, juriste de formation et journaliste de profession ayant opéré pendant 40 ans au Moyen Orient, en Afrique du Nord et en Europe, l’auteur dont l’expérience internationale s’articule sur trois continents (Afrique Europe Asie) a été la première personne d’origine arabe à exercer, bien avant la diversité, des responsabilités journalistiques sur le Monde arabo-musulman au sein d’une grande entreprise de presse française de dimension mondiale.

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