Le Palais Présidentiel de Baabda. Source Photo: Facebook
Le Palais Présidentiel de Baabda. Source Photo: Facebook

Les efforts internationaux pour mettre fin à l’impasse présidentielle au Liban vont s’intensifier avant le mois saint musulman du Ramadan, selon des sources diplomatiques. Ces sources ont informé la chaîne de télévision al-Jadeed que “la feuille de route est presque prête”. Par ailleurs, des visiteurs à Ain el-Tineh ont partagé que le Président du Parlement, Nabih Berri, a affirmé son soutien à tout effort national ou international, annonçant sa disposition à ouvrir le parlement pour toute session consultative ou réunion.

La chaîne al-Jadeed a également révélé l’existence d’une initiative présidentielle interne visant à soutenir les efforts étrangers et à trouver une solution permettant à toutes les parties de se retirer sans perdre la face, tout en préservant la souveraineté du pays. L’agenda de ceux qui sont derrière cette initiative est chargé de réunions avec toutes les forces parlementaires, qui seront invitées à envoyer des représentants à une réunion consultative au parlement, sans président de séance.

Le Liban est sans président depuis le 31 octobre 2022, lorsque le mandat de Michel Aoun a pris fin sans qu’un successeur ne soit élu. Les tentatives répétées de l’Assemblée parlementaire pour élire un nouveau président ont échoué en raison de divisions politiques profondes et d’un manque de consensus sur un candidat. Ces échecs reflètent les complexités du système politique libanais, caractérisé par un équilibre sectaire et des influences étrangères, qui ont souvent entravé la prise de décisions politiques clés, y compris l’élection d’un chef d’État.

Les raisons de l’échec de l’élection d’un nouveau président incluent les tensions sectaires, les alliances politiques changeantes, et l’ingérence étrangère, qui ont toutes contribué à une impasse politique. Cette situation a laissé le Liban dans une période prolongée d’instabilité politique, affectant gravement la gouvernance et l’économie du pays.

Focus

Le Liban est sans président depuis le 31 octobre 2022, date à laquelle le mandat de Michel Aoun a pris fin. Le Parlement libanais n’a pas réussi à élire un nouveau président en raison de l’absence de quorum et des divisions politiques profondes dans le pays.

Jusqu’au 23 février 2024, 11 scrutins ont eu lieu pour élire un nouveau président au Liban.

Le premier tour a eu lieu le 29 septembre 2022, et aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue des voix.

Dix autres scrutins ont suivi, le dernier en date ayant eu lieu le 16 février 2024.

Tous les scrutins ont échoué à élire un nouveau président, faute de quorum ou de majorité absolue des voix.

Le prochain scrutin est prévu le 23 mars 2024.

Il est important de noter que le quorum n’a été atteint qu’une seule fois, lors du premier tour.

Depuis lors, le Parlement n’a pas été en mesure de réunir les 86 députés nécessaires pour organiser un vote.

L’absence d’un président aggrave la crise politique et institutionnelle au Liban et entrave la mise en œuvre des réformes nécessaires pour sortir le pays de la crise.

Plusieurs candidats se sont présentés aux différents scrutins:

  • Michel Moawad: soutenu par les Forces libanaises et le Parti Kataëb, il est arrivé en tête du premier tour avec 36 voix.
  • Suleiman Frangieh: soutenu par le Hezbollah et le mouvement Amal, il est arrivé deuxième du premier tour avec 32 voix.
  • Ziad Baroud: candidat indépendant, il a obtenu 12 voix au premier tour.
  • Issam Khalifé: il a obtenu 10 voix au premier tour.
  • Nayla Tueni: femme politique et journaliste, elle a obtenu 8 voix au premier tour.

Plusieurs autres candidats ont également reçu des voix, mais aucun n’a obtenu la majorité absolue de 86 voix nécessaire pour être élu.

Newsdesk Libnanews
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