close up of a saint charbel statue in faraiya lebanon
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I. Introduction

Les Maronites ont joué un rôle majeur dans la fondation du Liban en tant que nation indépendante et distincte. Leur persévérance et leur résilience face à de nombreux défis ont façonné l’identité du Liban moderne. Cependant, leur non-intégration à la Syrie et les divers défis rencontrés ont marqué leur histoire.

Les Maronites ont cherché à établir un pays qui servirait de message entre le christianisme et l’islam, où les différences religieuses seraient respectées et valorisées. Cependant, cette vision supposait un environnement de paix avec Israël et l’éviction des jalousies de pouvoir de la part de l’islam, ce qui ne s’est malheureusement pas concrétisé.

Citation: “Le Liban doit être un pays message. […] Il doit être un pays de paix, d’entente et de coexistence.” – Béchara el Khoury

II. Le rôle majeur des Maronites dans la fondation du Liban

Les Maronites ont été des acteurs clés dans la fondation du Liban en tant que nation indépendante. Leur détermination à préserver leur identité culturelle et religieuse a été un moteur essentiel de cette entreprise.

Exemple: Au XIXe siècle, les Maronites ont revendiqué leur droit à l’existence en tant que communauté distincte face aux pressions extérieures. Ils ont travaillé sans relâche pour préserver leur patrimoine culturel et religieux.

Citation: “Nous sommes les gardiens de notre identité maronite, et nous continuerons de préserver notre foi et notre héritage.” – Patriarche maronite Béchara Boutros al-Rahi

III. La non-intégration des Maronites à la Syrie et les défis rencontrés

Malgré leur volonté de maintenir une identité distincte, les Maronites ont dû faire face à la difficulté de ne pas être intégrés à la Syrie, qui a eu des conséquences sur leur relation avec les pays voisins et leur place dans la région.

Exemple: Lors de la création du Grand Liban en 1920, les Maronites ont obtenu une reconnaissance internationale en tant que composante essentielle de cette nouvelle nation. Cependant, cette indépendance n’a pas été sans défis, notamment en raison des rivalités de pouvoir régionales.

Citation: “Nous sommes des Libanais, pas des Syriens, et nous avons notre propre identité et notre propre pays.” – Camille Chamoun, président libanais maronite (1952-1958)

IV. L’idée d’un pays message entre christianisme et islam

Les Maronites ont aspiré à créer un pays qui servirait de pont entre le christianisme et l’islam, où les deux religions pourraient coexister pacifiquement. Cela impliquait de promouvoir la compréhension mutuelle, le respect et l’acceptation des différences religieuses.

Exemple: Les Maronites ont cherché à établir un équilibre entre leur fidélité au christianisme et leur volonté d’interagir harmonieusement avec leurs voisins musulmans. Ils ont valorisé la diversité religeuse et ont travaillé pour créer un environnement de paix et de coexistence.

Citation: “Nous croyons en un Liban où la diversité religieuse est une richesse et où chaque individu peut pratiquer sa foi en toute liberté.” – Patriarche maronite Bechara Boutros al-Rahi

V. Conclusion

Malgré les défis et les obstacles rencontrés, les Maronites ont joué un rôle essentiel dans la fondation du Liban en tant que nation indépendante. Leur aspiration à créer un pays message entre christianisme et islam témoigne de leur désir de coexistence pacifique et de respect mutuel.

Cependant, les difficultés liées à la non-intégration à la Syrie et aux rivalités de pouvoir ont entravé la réalisation de cette vision. Néanmoins, les Maronites continuent de valoriser leur identité culturelle et religieuse tout en aspirant à la paix et à l’harmonie au sein de la société libanaise.

Citation: “Nous sommes fiers de notre héritage maronite et nous travaillerons sans relâche pour préserver notre identité tout en promouvant la paix et l’unité au Liban.” – Patriarche maronite Bechara Boutros al-Rahi

II. Les Maronites et leurs ancêtres

Les Maronites ont été profondément influencés par leur foi inébranlable en Dieu et en Jésus-Christ. Cette spiritualité a joué un rôle central dans la formation de leur identité et de leur résilience face aux défis rencontrés.

Exemple : L’influence de la spiritualité maronite dans leur identité 

La spiritualité maronite est basée sur la communion avec Dieu et la recherche de la sainteté. Les Maronites accordent une grande importance à la prière, à la liturgie et à la méditation. Leur foi inébranlable les guide dans leur vie quotidienne et renforce leur résilience face aux difficultés.

Citation : “Notre foi est notre boussole, elle nous guide dans les moments de joie et de tristesse. Elle est le fondement de notre identité maronite.” – Patriarche maronite Bechara Boutros al-Rahi

La volonté de créer un pays et une patrie a également été un moteur essentiel pour les Maronites. Ils ont cherché à établir des institutions libanaises indépendantes qui représenteraient leur identité culturelle et religieuse.

Exemple : Le rôle des Maronites dans l’établissement d’institutions libanaises indépendantes Les Maronites ont joué un rôle clé dans la création du Grand Liban en 1920, qui a conduit à l’établissement d’un État libanais indépendant. Leur participation active à la vie politique et leur attachement à la construction d’un pays ont contribué à façonner le paysage politique et social du Liban.

Citation : “Nous avons travaillé dur pour établir un Liban indépendant et souverain, où les Maronites et les autres communautés peuvent vivre en harmonie. Nous sommes fiers de notre rôle dans la construction de cette nation.” – Camille Chamoun, président libanais maronite (1952-1958)

Enfin, les Maronites ont toujours manifesté une fierté d’être non soumis et indépendants, en dépit des forces impérialistes qui ont cherché à les dominer.

Exemple : La résistance maronite face aux tentatives de domination étrangère Tout au long de leur histoire, les Maronites ont fait preuve d’une détermination remarquable pour préserver leur identité et leur autonomie face à des forces impérialistes, telles que les Fatimides ou les Mamelouks ou les ottomans. Ils ont résisté aux tentatives d’assimilation et ont défendu farouchement leur terre et leurs droits.

Citation : “Nous sommes un peuple fier et indépendant. Nous ne nous soumettrons jamais à ceux qui cherchent à nous opprimer.” – Patriarche maronite Bechara Boutros al-Rahi

La foi inébranlable, la volonté de créer un pays et une patrie, ainsi que la fierté d’être non soumis et indépendants ont été des piliers de l’identité maronite. Ces valeurs ont façonné l’histoire et le parcours des Maronites, les motivant à persévérer et à préserver leur identité culturelle et religieuse.

III. Les divisions inter-chrétiennes et particulièrement chez les  maronites 

Les divisions interchrétiennes au Liban : Causes et conséquences

Introduction : Depuis le début du conflit civil libanais en 1975, les divisions au sein des factions chrétiennes ont été une réalité persistante qui a affecté la communauté et le pays dans son ensemble. Des rivalités politiques, des conflits idéologiques et des désaccords ont affaibli structurellement les chrétiens libanais. Cet article examine les principales causes de ces divisions et leurs conséquences sur la stabilité et l’unité de la communauté chrétienne.

Volonté de pouvoir et hypertrophie de l’ego : La course au pouvoir et le désir d’être le seul représentant des chrétiens sont des facteurs majeurs des divisions interchrétiennes au Liban. Cette compétition effrénée pour obtenir le contrôle suprême entraîne des conflits internes et limite la capacité des chrétiens à s’unir pour défendre leurs intérêts communs.

Exemple : Le conflit entre les factions Kataeb et Marada a divisé les chrétiens du Nord et du Sud, affaiblissant ainsi la représentativité et la force des chrétiens libanais.

Non reconnaissance de l’autre et manque d’écoute : Les divisions interchrétiennes peuvent également être attribuées à la non reconnaissance mutuelle et au manque d’écoute entre les différentes factions. L’incapacité de reconnaître les contributions et les conseils de l’autre faction alimente les tensions et empêche la consolidation d’une vision commune pour le bien-être de la communauté chrétienne.

Exemple : Les divergences entre les Forces libanaises de Bechir Gemayel et les partisans de Camille Chamoun ont conduit à des confrontations et à des divisions au sein de la communauté chrétienne et le tragique massacre de Safra Marine.

Tentation de l’argent et corruption : La tentation de l’argent et la corruption ont également joué un rôle dans les divisions interchrétiennes. Certains leaders politiques ont été impliqués dans des pratiques corrompues, privilégiant leurs intérêts financiers personnels plutôt que l’intérêt général de la communauté chrétienne. Cette quête de richesse personnelle a sapé l’unité et la confiance entre les différentes factions.

Exemple : Les scandales de corruption impliquant des politiciens chrétiens ont nui à la réputation de la communauté chrétienne et ont renforcé les divisions internes.

Manque d’anticipation et alliances politiques opportunistes : Un autre facteur clé des divisions est le manque d’anticipation et les alliances politiques opportunistes. Certains leaders ont pris des décisions sans considérer les conséquences à long terme, favorisant des alliances basées sur des avantages politiques immédiats plutôt que sur des principes et une vision commune. Cela a souvent conduit à des retournements politiques soudains et à des tensions entre les factions chrétiennes.

Exemple : Le revirement du général Aoun, passant d’une opposition à la Syrie à une alliance avec la Syrie et le camp chiite pour obtenir une majorité au parlement, a créé des divisions et a provoqué des tensions avec les pays arabes sunnites et l’Occident. Ce qui eut une conséquence sur la rupture du financement de l’Etat libanais et la crise qui s’en est suivie pour les déposants.

Conclusion: Les divisions interchrétiennes au Liban sont le résultat de plusieurs facteurs complexes, notamment une volonté de pouvoir, une non reconnaissance mutuelle, la tentation de l’argent et la corruption, ainsi que des alliances politiques opportunistes. Ces divisions ont affaibli la communauté chrétienne et ont eu des conséquences sur la stabilité et l’unité du pays. Pour surmonter ces divisions, il est essentiel de promouvoir le dialogue, la coopération et une vision commune fondée sur l’intérêt commun des chrétiens libanais. Seule une approche collective, basée sur la reconnaissance mutuelle et la recherche de solutions équilibrées, peut permettre de renforcer l’unité et la résilience de la communauté chrétienne au Liban.

Citation : “L’unité des chrétiens libanais ne peut être réalisée que par un engagement sincère envers la reconnaissance mutuelle, le respect et la recherche du bien commun.” – Personnalité politique libanaise.

IV. Les erreurs de certains présidents maronites

A. Béchara el Khoury et l’afflux des Palestiniens au Liban

L’une des erreurs majeures commises par certains présidents maronites est associé à Béchara el Khoury, qui a permis l’afflux massif de réfugiés palestiniens au Liban. Cette décision a eu des conséquences significatives sur la stabilité du pays.

Exemple : Les conséquences de l’arrivée massive de réfugiés palestiniens sur la stabilité du pays L’arrivée de centaines de milliers de réfugiés palestiniens au Liban a bouleversé l’équilibre démographique et politico-sécuritaire du pays. Cette situation a créé des tensions et des conflits, notamment avec les groupes palestiniens armés qui ont utilisé le territoire libanais comme base d’opérations contre Israël.

Citation : “L’afflux massif de réfugiés palestiniens a engendré des défis majeurs pour le Liban, affectant notre stabilité et nos relations avec les pays voisins.” – Camille Chamoun, président libanais maronite (1952-1958)

B. Les accords du Caire de 1969 sous la présidence de Charles Hélou et leurs conséquences sur le conflit israélo-libanais

Une autre grande erreure à mentionner est lié aux accords du Caire de 1969, qui ont eu des répercussions sur le conflit entre Israël et le Liban. Ces accords ont permis aux groupes armés palestiniens de se réfugier et de mener des opérations depuis le territoire libanais.

Exemple : L’utilisation du territoire libanais par les groupes armés palestiniens contre Israël Les accords du Caire ont conduit à une militarisation croissante du Liban, avec la présence de groupes palestiniens armés qui ont mené des attaques contre Israël depuis le sol libanais. Cela a alimenté les tensions régionales et a eu un impact direct sur la sécurité et la stabilité du Liban. Par la suite les armes palestiniennes se sont retournées contre les chrétiens du Liban.

Citation : “Les accords du Caire ont créé un terreau fertile pour le conflit, transformant le Liban en champ de bataille entre les groupes armés palestiniens et Israël.” – Camille Chamoun, président libanais maronite (1952-1958)

Citation : «  Nous avons été attaqués en tant que chrétiens nous nous sommes défendus en tant que libanais » – Béchir Gemayel président maronite du Liban (23 Aout 1982-14 Sep 1982)

C. La non-signature des accords de paix entre le Liban et Israël en 1983 par Amine Gemayel

La décision du président Amine Gemayel de ne pas signer les Accords de Paix entre le Liban et Israël du 17 mai 1983 alors que tous les députés sunnites comme chiites,  druses et chrétiens avaient signé l’Accord ainsi que le premier ministre sunnite Chafik Wazzan ,  était motivée par plusieurs facteurs et considérations politiques. Il est important de noter que les raisons qui ont conduit à cette décision sont sujettes à interprétation et à différentes perspectives. Voici quelques éléments qui peuvent expliquer sa position:

Pressions et opposition internes : Le président Gemayel faisait face à une forte opposition et à des pressions internes, notamment de la part de factions politiques et de groupes armés qui s’opposaient à tout rapprochement avec Israël. Certains considéraient la signature des Accords de Paix comme une trahison envers la cause palestinienne et la solidarité arabe.

Conditions et préoccupations nationales : Le président Gemayel avait des préoccupations quant aux conditions des Accords de Paix proposés. Il craignait que les termes de l’accord ne garantissent pas les intérêts nationaux du Liban, notamment en ce qui concerne les droits des Palestiniens et le retrait complet des forces israéliennes du territoire libanais. (Les Accords négociés par Antoine Fattal prévoyaient un retrait total de l’armée israélienne du territoire libanais ainsi que la définition définitive des frontières entre Israël et le Liban) 

Contexte régional tendu : À cette époque, la région connaissait une grande instabilité, marquée par le conflit israélo-arabe, l’occupation israélienne du Sud-Liban, ainsi que la guerre civile libanaise. Le président Gemayel pouvait craindre que la signature des Accords de Paix ne déstabilise davantage la situation au Liban et n’entraîne des conséquences néfastes pour le pays.

Il convient de souligner que la décision du président Gemayel de ne pas signer les Accords de Paix en 1983 a été contestée et a suscité des débats et des interprétations divergentes. Certains ont soutenu sa décision, la considérant comme une protection des intérêts nationaux et une affirmation de la souveraineté libanaise, tandis que beaucoup d’autres ont critiqué son choix, estimant qu’une opportunité de paix et de stabilité régionale avait été manquée et allait conduire à la division des chrétiens et à leur perte de pouvoir par les Accords de Taef. 

Exemple : L’impact de cette décision sur la situation politique et sécuritaire du Liban

 La non-signature des accords de paix a contribué à l’instabilité politique au Liban et a alimenté les tensions entre les différentes communautés. Cela a également renforcé l’emprise syrienne et compliqué la recherche d’une solution pacifique au conflit israélo-libanais.

Citation contradictoire et dichotomique de l’acteur lui-même qui n’a pas signé les Accords de paix : “La non-signature des accords de paix entre le Liban et Israël a eu des conséquences néfastes sur notre pays, prolongeant les souffrances et entravant les efforts pour parvenir à une paix durable.” – Amine Gemayel, président libanais maronite (1982-1988)

Les erreurs commises par certains présidents maronites, tels que l’afflux massif de réfugiés palestiniens, les conséquences des accords du Caire et la non-signature des accords de paix avec Israël, ont eu un impact significatif sur la stabilité et la sécurité du Liban. Ces décisions ont alimenté les tensions et les conflits dans la région, et ont complexifié la recherche d’une paix durable.

Il est essentiel de reconnaître les conséquences de ces erreurs passées pour apprendre de nos erreurs et travailler ensemble vers la réconciliation et la paix. La résolution de ces problèmes nécessite l’engagement de toutes les parties concernées, afin de construire un avenir meilleur pour le Liban et ses communautés.

D. La guerre entre Aoun et Geagea et les accords de Taëf

Une autre erreur majeure à mentionner est la guerre entre Michel Aoun et Samir Geagea, qui a été perçue comme un “suicide chrétien”. Cette guerre interne entre les factions chrétiennes a eu des conséquences significatives sur la stabilité et l’équilibre politique du Liban.

Exemple : La guerre entre Aoun et Geagea et les accords de Taëf de 1989

 La guerre entre Aoun et Geagea, qui a duré de 1988 à 1990, a déchiré la communauté chrétienne et a exacerbé les divisions internes. Cette confrontation a conduit à une détérioration de la situation sécuritaire et a affaibli la position politique des Maronites au sein de l’État libanais.

Citation d’un acteur de la division: “La guerre entre Aoun et Geagea a été un tournant tragique pour la communauté chrétienne au Liban, affaiblissant notre position politique et sapant notre unité.” – Michel Aoun, ancien président libanais maronite (2016-2022)

Cette guerre fratricide a également conduit à la signature des accords de Taëf en 1989, qui ont réorganisé le système politique libanais en réduisant les pouvoirs du président de la République et en renforçant le rôle des communautés sunnites et chiites. Ces accords ont changé l’équilibre du pouvoir au Liban et ont eu un impact significatif sur la fonction d’arbitrage suprême de l’État, traditionnellement exercée par le président de la République.

Citation: “Les accords de Taëf ont réorganisé notre système politique, transférant certains pouvoirs du président de la République aux communautés sunnites et chiites. Cela a eu un impact sur notre capacité à exercer un arbitrage suprême au service de l’ensemble du pays.” – Michel Aoun, ancien président libanais maronite (2016-2022)

Il est crucial de reconnaître les conséquences néfastes de cette guerre fratricide et des accords de Taëf, tout en travaillant collectivement à promouvoir l’unité et la stabilité du Liban. La résolution de ces divisions internes et la recherche d’un véritable équilibre politique sont essentielles pour préserver l’identité et les intérêts des Maronites, ainsi que pour bâtir un avenir meilleur pour l’ensemble du pays. Cela nécessite un engagement sincère à surmonter les différences et à promouvoir la réconciliation entre les différentes factions et communautés au Liban.

Il est important de tirer des leçons de ces événements passés pour éviter de reproduire les mêmes erreurs. La consolidation de la stabilité politique et de l’unité nationale doit être une priorité pour garantir un avenir prospère pour tous les Libanais, y compris les Maronites.

En reconnaissant les erreurs du passé, en travaillant à la réconciliation et en cherchant à restaurer l’équilibre politique, les Maronites et les autres communautés libanaises peuvent avancer ensemble vers un avenir où la paix, la justice et l’harmonie prévalent.

Citation: “Nous devons transcender nos différences et travailler ensemble pour un Liban fort, uni et prospère. La réconciliation est le chemin vers un avenir meilleur pour tous les Libanais, en honorant notre passé et en construisant un avenir prometteur.” – Patriarche maronite Bechara Boutros al-Rahi

V. Les défis contemporains : Esclavage face à l’argent et au pouvoir, les réfugiés syriens.

A. L’esclavage face à l’argent et au pouvoir

Un défi majeur auquel fait face la société libanaise est l’esclavage face à l’argent et au pouvoir. L’influence de l’avidité, de la corruption et de l’obsession pour l’accumulation de richesses a eu des conséquences dévastatrices sur la société libanaise dans son ensemble.

Exemple : L’influence de l’avidité et de la corruption sur la société libanaise 

L’avidité et la corruption ont infiltré divers secteurs de la société libanaise, sapant la confiance des citoyens dans les institutions et alimentant les inégalités sociales. Cette quête effrénée de richesse et de pouvoir a créé un système où certains individus sont asservis par l’argent et où les intérêts personnels prévalent sur l’intérêt général.

Citation: “L’avidité et la corruption ont détourné notre société de ses valeurs fondamentales, créant un système où l’argent et le pouvoir priment sur la dignité humaine et l’intérêt général de la patrie.” – Patriarche maronite Bechara Boutros al-Rahi

B. La faillite de l’Etat et des banques et ses conséquences

Déjà la faillite de la Banque Intra en 1965 coupait un possible moteur du financement de l’OLP: Le président de la Banque Intra était un chrétien palestinien et en 5 ans la Banque Intra se hissait parmi les premières banques du Moyen –Orient et gérait les pétrodollars des pays arabes.  Il y a eu des allégations de corruption et de mauvaises pratiques impliquant certains politiciens libanais dans le contexte de la faillite de la Banque Intra. Ces allégations suggèrent que certains politiciens auraient utilisé leur influence pour promouvoir des rumeurs négatives et déstabiliser la banque dans le but de servir leurs propres intérêts économiques et politiques. Cependant, il est important de noter que ces allégations n’ont pas été prouvées de manière concluante et qu’elles restent sujettes à interprétation.

La faillite de la Banque Intra était un événement complexe qui impliquait des problèmes de mauvaise gestion, de pratiques risquées et de fraude, mais ceci reste a prouvé. Il est difficile de déterminer avec certitude dans quelle mesure la corruption politique a joué un rôle dans cet événement. Cependant, il est indéniable que la corruption et les liens étroits entre les élites politiques et économiques ont été des problèmes persistants dans l’histoire économique du Liban, et ils ont eu un impact négatif sur la stabilité financière et la confiance dans le système bancaire.

Il convient de mener des enquêtes approfondies et transparentes pour examiner les allégations de corruption politique liées à la faillite de la Banque Intra, afin de promouvoir la responsabilité et de prévenir de tels incidents à l’avenir. La lutte contre la corruption et la promotion d’une gouvernance transparente et responsable sont des défis importants auxquels le Liban est confronté pour rétablir la confiance dans son système financier et politique et favoriser le développement économique durable.

La faillite récente des autres banques en est un événement qui a secoué l’économie libanaise et a eu des conséquences désastreuses pour le pays et ses citoyens. Cette défaillance financière a mis en lumière les défaillances du système bancaire libanais et a entaché la confiance des citoyens envers les institutions financières.

Exemple : L’impact sur l’économie libanaise et la confiance des citoyens envers les institutions financières

Déjà depuis la cessation du paiement de la dette publique par l’Etat libanais en 2020 celle-ci a entraîné une crise financière majeure, avec des répercussions sur l’économie libanaise dans son ensemble. Les épargnants ont perdu leurs économies, les entreprises ont fait faillite et de nombreux citoyens ont été plongés dans une situation de précarité économique. Cela a également sapé la confiance des citoyens envers les institutions financières, remettant en question la solidité et la transparence du système bancaire libanais.

Citation: “La faillite de l’Etat entrainant celle des banques s’est répercutée sur les déposants et a été un coup dur pour notre économie et a entaché la confiance des citoyens envers les institutions financières. Cela met en évidence la nécessité de réformer notre système bancaire et de restaurer la confiance dans nos institutions.” – Michel Aoun, ancien président libanais maronite (2016-2022)

Il est crucial de reconnaître ces défis contemporains et de travailler collectivement à leur résolution. La lutte contre l’avidité, la corruption et la réforme du système financier sont des étapes essentielles pour promouvoir une société plus équitable, juste et transparente. Cela nécessite la participation de tous les acteurs de la société, y compris les Maronites, afin de construire un avenir où l’argent et le pouvoir ne soient plus des sources d’esclavage, mais des moyens au service du bien commun.

C. L’afflux massif de réfugiés syriens et le défi démographique

Le Liban du règne du président Michel Sleiman et du président Général Michel Aoun a fait face à un défi majeur avec l’afflux massif de plus de 1,5 million de réfugiés syriens depuis le début du conflit en Syrie. Cette crise humanitaire a eu un impact significatif sur la société libanaise, y compris sur les Maronites, en raison de la démographie galopante des réfugiés et de ses conséquences sur l’équilibre sociodémographique du pays.

Exemple : L’impact démographique des réfugiés syriens sur le Liban

 L’arrivée massive de réfugiés syriens a entraîné une augmentation importante de la population au Liban. Selon certaines estimations, la population syrienne réfugiée au Liban a doublé tous les 10 ans, ce qui a créé des tensions et des déséquilibres socioéconomiques dans de nombreuses régions du pays.

Citation : “L’afflux massif de réfugiés syriens a eu un impact démographique important sur le Liban, créant des pressions sur les ressources et les services publics, ainsi que sur l’équilibre sociodémographique du pays.” – Patriarche maronite Bechara Boutros al-Rahi

Il est essentiel de prendre en compte les conséquences démographiques de cette crise afin de préserver l’harmonie et l’équilibre entre les différentes communautés au Liban, y compris les Maronites. Les défis liés à cette situation complexe nécessitent une approche équilibrée et inclusive pour préserver l’identité et la stabilité du pays.

La gestion de cette crise démographique exige un engagement collectif pour trouver des solutions durables, tout en respectant les droits fondamentaux des réfugiés et en garantissant l’équilibre sociodémographique du Liban. Cela implique des mesures visant à renforcer l’économie, à améliorer les infrastructures et à promouvoir la cohésion sociale afin de créer un environnement propice à la coexistence pacifique entre toutes les communautés libanaises.

VI. Un nouveau chemin vers la réconciliation, la justice et la prospérité

A. Reconnaître les erreurs du passé et en tirer des leçons

Pour avancer vers un avenir meilleur, il est essentiel de reconnaître les erreurs du passé et d’en tirer des leçons. Une introspection collective permettra de prendre conscience des actions qui ont conduit aux problèmes passés et d’éviter de reproduire les mêmes écueils.

Exemple : L’importance d’une introspection collective pour éviter les écueils passés En analysant les erreurs du passé, nous pouvons identifier les facteurs qui ont contribué aux crises et aux divisions, tels que l’influence de l’argent et du pouvoir, les conflits internes ou les défaillances du système économique. Cela nous permet de développer des stratégies et des politiques plus adaptées pour un avenir plus stable et équitable.

Citation : “La reconnaissance de nos erreurs passées est le premier pas vers la construction d’un avenir meilleur. C’est en apprenant de nos échecs que nous pourrons éviter de les répéter.” – Patriarche maronite Bechara Boutros al-Rahi

B. Promouvoir la vérité, la justice et la réconciliation pour refaire l’unité maronite et chrétienne dans son ensemble

La vérité, la justice et la réconciliation sont des piliers essentiels pour guider le chemin vers un avenir plus harmonieux. L’établissement de mécanismes de responsabilité et de réparation des torts permettra de favoriser la justice et la réconciliation.

Exemple : L’établissement de mécanismes de responsabilité et de réparation des torts 

Il est important de mettre en place des institutions indépendantes et transparentes qui peuvent enquêter sur les violations des droits de l’homme, la corruption et les abus de pouvoir. Ces mécanismes permettront de responsabiliser les coupables, de réparer les préjudices causés et de garantir que les erreurs du passé ne restent pas impunies.

Citation : “La vérité et la justice sont les fondements de la réconciliation. Nous devons établir des mécanismes de responsabilité pour construire un avenir basé sur l’équité et la confiance.” – Michel Aoun, ancien président libanais maronite (2016-2022)

C. La construction d’un Liban prospère et équitable

Pour atteindre la prospérité, le Liban doit promouvoir la transparence économique, investir dans l’éducation et soutenir l’entrepreneuriat. Un environnement favorable à l’innovation et à la croissance économique créera des opportunités pour tous les Libanais.

Exemple : Encourager la transparence économique, l’éducation et la promotion de l’entrepreneuriat La promotion de la transparence dans les affaires économiques et financières est essentielle pour restaurer la confiance des investisseurs et renforcer l’économie. En parallèle, il est crucial d’investir dans l’éducation afin de développer les compétences et le potentiel des jeunes générations. En soutenant l’entrepreneuriat, le Liban peut encourager l’innovation et la création d’emplois.

Citation : “Nous devons construire un Liban prospère et équitable en favorisant la transparence économique, en investissant dans l’éducation et en encourageant l’entrepreneuriat. C’est ainsi que nous pourrons offrir des opportunités à tous les Libanais et bâtir un avenir prometteur.” – Patriarche maronite Bechara Boutros al-Rahi

En conclusion, le chemin vers la réconciliation, la justice et la prospérité pour les Maronites du Liban nécessite une introspection collective, la promotion de la vérité, de la justice et de la réconciliation, ainsi que la construction d’un Liban prospère et équitable. En reconnaissant les erreurs du passé, en mettant en place des mécanismes de responsabilité et en favorisant le développement économique durable, les Maronites et les autres communautés libanaises peuvent bâtir un avenir où la paix, l’équité et la prospérité prévalent. C’est en travaillant ensemble, avec engagement et détermination, que le Liban peut surmonter les défis du passé et ouvrir la voie à un avenir meilleur pour tous ses citoyens.

VII. Conclusion

A. La nécessité de faire face aux erreurs passées pour bâtir un avenir meilleur

Il est impératif de faire face aux erreurs passées pour construire un avenir meilleur. En reconnaissant les erreurs et en en tirant des leçons, les Maronites et les autres communautés libanaises peuvent éviter de répéter les mêmes erreurs et de perpétuer les divisions du passé.

Exemple : L’importance de la prise de conscience des erreurs passées 

La prise de conscience des péchés passés nous permet de nous engager dans un processus de transformation et de guérison. Cela nous rappelle l’importance de la responsabilité individuelle et collective dans la construction d’une société juste et harmonieuse.

Citation : “La prise de conscience de nos erreurs passées est essentielle pour notre croissance et notre rédemption. C’est en faisant face à nos erreurs que nous pouvons construire un avenir meilleur.” – Patriarche maronite Bechara Boutros al-Rahi

B. L’importance de la réconciliation et de l’unité entre les Maronites et les autres communautés libanaises

La réconciliation et l’unité entre les Maronites et les autres communautés libanaises sont des éléments clés pour forger un avenir pacifique et prospère. En surmontant les divisions et en travaillant ensemble, les différentes communautés peuvent reconstruire les liens brisés et promouvoir une coexistence harmonieuse. Mais si l’Autre n’est pas accepté et que l’hypertrophie de l’ego prend systématiquement le dessus alors la communauté chrétienne et particulièrement la maronite sera vouée à disparaitre. 

Exemple : L’importance de la réconciliation pour la stabilité nationale La réconciliation permet de guérir les blessures du passé et de renforcer la cohésion sociale. Elle favorise la stabilité nationale en construisant des ponts entre les différentes communautés et en encourageant le respect mutuel.

Citation : “La réconciliation est la clé pour préserver la paix et la stabilité au Liban. C’est en nous réunissant, en reconnaissant nos différences et en travaillant main dans la main que nous pouvons bâtir un avenir solide.” – Michel Aoun, ancien président libanais maronite (2016-2022)

C. La construction d’un Liban fort, juste et prospère qui honore le passé tout en se tournant vers l’avenir

Le Liban a un potentiel énorme pour devenir un pays fort, juste et prospère. En tirant les leçons du passé, en travaillant vers la réconciliation et en promouvant l’équité, le Liban peut honorer son histoire tout en se tournant vers l’avenir avec optimisme et détermination.

Exemple : L’importance de construire un avenir prometteur pour les générations futures En investissant dans l’éducation, en encourageant l’innovation et en promouvant l’égalité des chances, le Liban peut offrir un avenir meilleur pour les générations à venir. Cela permet de créer un héritage durable qui reflète les aspirations des Maronites et de toutes les communautés libanaises.

Citation : “Le Liban a un potentiel énorme. En construisant un avenir solide, juste et prospère, nous honorerons notre passé et ouvrirons la voie à un avenir prometteur pour les générations à venir.” – Patriarche maronite Bechara Boutros al-Rahi

En conclusion, la reconnaissance des erreurs passées, la réconciliation et l’unité entre les communautés et la construction d’un Liban fort, juste et prospère sont les piliers essentiels pour façonner un avenir meilleur. En honorant notre histoire, en tirant les leçons du passé et en travaillant ensemble, les Maronites et les autres communautés libanaises peuvent surmonter les défis, guérir les divisions et construire un avenir de paix, de justice et de prospérité. C’est en célébrant notre diversité et en nous engageant à construire un pays où chaque individu est respecté et valorisé que nous pourrons réaliser le plein potentiel du Liban. Ainsi, nous créons un héritage solide et durable pour les générations à venir, qui reflète les valeurs et les aspirations des Maronites et de tous les Libanais.

Bernard Raymond Jabre
Bernard Raymond Jabre, Etudes scolaires à Jamhour puis à l’Ecole Gerson à Paris, continua ses études d’économie et de gestion licence et maitrise à Paris -Dauphine où il se spécialise dans le Master « Marchés Financiers Internationaux et Gestion des Risques » de l’Université de Paris - Dauphine 1989. Par la suite , Il se spécialise dans la gestion des risques des dérivés des marchés actions notamment dans les obligations convertibles en actions et le marché des options chez Morgan Stanley Londres 1988 , et à la société de Bourse Fauchier- Magnan - Paris 1989 à 1991, puis il revint au Liban en 1992 pour aider à reconstruire l’affaire familiale la Brasserie Almaza qu’il dirigea 11 ans , puis il fonda en 2003 une société de gestion Aleph Asset Management dont il est actionnaire à 100% analyste et gérant de portefeuille , de trésorerie et de risques financiers internationaux jusqu’à nos jours.

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