La ville de Khiam vue depuis Marjayoun. Crédit Photo: François el Bacha pour Libnanews.com

Le ministère de l’intérieur annonce que 63 localités seront placées en quarantaine en raison d’une augmentation des cas de personnes contaminées par le coronavirus COVID-19. Ces mesures devraient entrer en vigueur à partir de demain.

Le décret rappelle aux propriétaires de bars, boites de nuit et cabarets qu’ils sont dans l’obligation de cesser leurs activité jusqu’à nouvel ordre sur l’ensemble du territoire.

Le port du masque est obligatoire en cas de déplacement, éviter les rassemblements et maintenir les mesures de distanciation. Quant aux écoles, le texte rappelle qu’il s’agit de respecter les mesures du ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

3 personnes, le conducteur inclus, peuvent se trouver à bord des taxis; 4 personnes dans les voitures privées. Quant aux bus, ils devront circuler à seulement 50% de leurs capacités.

قرار وزير الداخلية والبلديات رقم 1336 المتعلق بإستمرار اقفال 63 بلدة وقرية بسبب إرتفاع عدد الإصبات بفيروس #كورونا فيها #إلتزامك_أمانك

Publiée par Lebanese Internal Security Forces sur Dimanche 25 octobre 2020

Il est ainsi désormais interdit aux habitants de ces localités de sortir de leurs périmètres de minuit à 6 heures du matin. Les évènements sociaux, fêtes, soirées et autres types de rassemblement sont strictement interdits dans les zones placées en quarantaine. Le personnel hospitalier et les pharmaciens, les employés de médias, les membres des services de secours, des forces de sécurité ou encore des forces de sécurité intérieure sont exclus des mesures.

Seuls peuvent ouvrir les supermarchés, les magasins alimentaires ou encore les fermes.

Ces mesures resteront valables jusqu’au 1er novembre prochain.

Parmi les localités visées, celles de Mansourieh, Mkalles dans le Metn, Antoura dans le Kesrouan, Ehmej, Nahr Brahim dans le caza de Jbeil, le quartier d’Al Mina à Tripoli au Nord du Liban, Haret Saïda à Saïda, ou de Hasbaya.

Certaines localités ont indiqué se conformer à la décision des autorités libanaises, comme Rahba dans le caza du Akkar ou de Haret Saida quartier de la ville homonyme au Sud Liban, alors que d’autres municipalités dénoncent ces mesures, comme les autorités locales de Nahr Ibrahim ou de Kafr Silwan dans le Metn et de Qlaia dans le caza de Marjayoun.

Le Liban a franchi le seuil symbolique des 70 000 cas ce dimanche 25 octobre avec un nombre de cas quotidien de 1 400 personnes testées positives au COVID-19 et 3 décès.

Au total,  71 390 personnes ont été contaminées depuis le 21 février 2020, date de la découverte d’un premier cas au Liban.

Le nombre total des personnes touchées par le virus a atteint le chiffre de 69 165 cas locaux et de 2 195 cas en provenance de l’étranger.

Le nombre de cas actuellement actifs est de 36 619 personnes cas en légère progression. 33 438 en seraient guéries. La majorité des cas sont donc actifs et non guéris comme cela est le cas dans la plupart des pays, même si ce ratio s’améliore jusqu’à présent.

Le nombre d’hospitalisation est en forte hausse par rapport à hier avec 716 personnes dans les hôpitaux, dépassant désormais le nombre de 700 cas. Par ailleurs, 247 personnes sont dans un état considéré comme critique, un chiffre également en hausse.

Les autorités publiques craignent “un tsunami” du nombre de cas dans les semaines qui viennent, indique Perla Khoury, la conseillère du Premier Ministre Sortant en charge des affaires sanitaires. Selon les tweets partagée par elle, pour l’heure, 244 lits seraient ainsi occupés pour 285 lits de soins intensifs présents. Certaines régions comme la Békaa ne disposeraient actuellement plus de lits disponibles. D’autres régions comme le Sud du Liban ou encore le Mont-Liban seraient sur le point d’être saturées avec respectivement des taux d’occupation de 92.9% et de 90.5%. 

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