L’environnement plus que jamais en état critique au Liban

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Alors que le Monde célèbre aujourd’hui la Journée Mondiale de l’Environnement instituée dès 1972 par l’ONU, le Liban souffre encore et toujours des violations dans le domaine. Cela impacte évidemment fortement la santé publique.

Ainsi, plus de 6 000 nouveaux cas de personnes souffrant d’un cancer se déclareraient chaque année, en raison de problèmes environnementaux, avait déclaré l’année dernière déjà, l’ancien ministre de la Santé Ghassan Hasbani. Le nouveau Ministre de la Santé Jamil Jabak, fort d’une nouvelle étude conduite par une ONG, avait un peu plus détaillé ces chiffres: le nombre de cas de tumeurs des poumons ou de la vessie ont ainsi triplé ces dernières années, toujours en raison de causes environnementales.

La population locale, en sa grande majorité, semblait avoir découvert la problématique environnementale à la faveur de la crise des ordures en 2015. Ces déchets étaient évidemment bien visibles dans nos rues, jusqu’à ce que les autorités publiques aient la mauvaise idée, non pas de les ensevelir mais de les stocker dans des décharges à proximité de la mer.

Les Libanais, de même, se font fortement mobilisés … sur les réseaux sociaux, quand ils ont découvert ces mêmes ordures être rejetées par la mer sur nos plages en 2017 et 2018.

Pourtant, aujourd’hui, la mobilisation semble faible face aux conséquences de la pollution.

Les ordures sont visibles, bien d’autres violations de la mère Nature le sont moins. La pollution de l’air est un bon exemple ou encore celui de la mauvaise gestion de nos égouts qui terminent la plupart du temps dans nos rivières… dans les eaux que nous finissons par boire par tasse entière.

Cette journée de l’environnement, version 2019, est organisée autour du thème de la pollution de l’air, une préoccupation particulièrement urgente et devenue désormais problème mondial majeur.
Selon l’ONU, “Neuf personnes sur dix dans le monde sont exposées à des niveaux de polluants atmosphériques supérieurs aux niveaux de sécurité de l’Organisation mondiale de la santé.”

Au Liban, un rapport de Human Rights Watch de 2015 soulignant le risque par exemple de l’incendie sauvage de nos décharges tout autant sauvages avait fini à la poubelle de l’administration publique.

Au Liban toujours, rien n’est actuellement fait pour combattre la pollution engendrée par la circulation automobile. Que dire, que penser dans les embouteillages?

Au Liban encore, il y aurait tellement de choses à faire et peu de choses faites….

Cette année, il est cependant intéressant de noter que quelques initiatives ont eu lieu pour changer les choses. Ainsi, certaines municipalités ont décidé de bannir l’usage des plastiques, l’office du Litani souhaite combattre la pollution, des carrières illégales sont fermées.

Cette année, l’espoir renait…

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