Dans une déclaration du Fonds Monétaire International, sa directrice Kristalina Georgieva indique que l’institution étudie toutes les manières possibles d’aider le peuple libanais et souligne qu’il est essentiel de dépasser les obstacles posés devant les réformes qualifiées de critiques et de mettre en place un programme pour stimuler l’économie, renforcer la responsabilité des administrations publiques et la confiance dans l’avenir du pays.

Cette information intervient 2 jours après l’explosion qui a secoué la capitale libanaise. Un entrepôt de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium a ainsi pris feu puis explosé à l’intérieur du port de Beyrouth, porte d’entrée essentielle des marchandises du Pays.

Outre des dégâts considérables, certaines estimations allant de 10 à 15 milliards de dollars, 137 personnes ont péris, plus de 100 personnes demeurent disparues jusqu’à l’heure actuelle et plus de 5000 personnes sont blessées selon un bilan toujours provisoire.

Le Liban, en crise économique, avait annoncé un état de défaut de paiement début mars, demandant au FMI, une aide financière à hauteur de 10 milliards de dollars. Les négociations, débutées en mois d’avril, ont achoppé sur des différences de chiffrage des pertes du secteur financier. Alors que le FMI estime les chiffres publiés dans le cadre du plan de sauvetage du gouvernement Hassan Diab comme proches de ses estimations, soit à hauteur de 241 000 milliards de livres libanaises, celles-ci sont rejetées par l’Association des Banques du Liban (ABL) et la Banque du Liban elle-même. L’ABL avait d’ailleurs annoncé, suite à la publication du plan du gouvernement qui prévoit l’approvisionnement des pertes à pratiquement la totalité du capital des actionnaires actuels afin de sauver la grande majorité des dépôts de la clientèle, l’activation de ses relais au sein du parlement afin de rejeter ce plan, de nombreux députés étant par ailleurs actionnaires ou encore souffrant de conflits d’intérêts.

La commission parlementaire du Budget et des finances a ainsi minimisé les chiffrages des pertes du secteur financier à seulement 81 000 milliards de Livres Libanaises.

Le texte de la déclaration en anglais

In the aftermath of the terrible tragedy in Lebanon, it is time for national unity – to overcome this disaster, as well as to address the deep economic and social crisis that the country continues to face. It is also a time for the international community and the friends of Lebanon to step up to help the country in this moment of urgent need.

“The IMF is exploring all possible ways to support the people of Lebanon. It is essential to overcome the impasse in the discussions on critical reforms and put in place a meaningful program to turn around the economy and build accountability and trust in the future of the country.”