Le dossier de l’explosion du port de Beyrouth pourrait être transféré de Beyrouth au Metn. Des sources proches du président du conseil suprême de la magistrature, le juge Souhail Abboud indiquent que cette idée aurait été évoquée, en vue de permettre au juge d’instruction, le juge Tarek Bitar, de poursuivre les procédures à l’abris de toute pression après que ce dernier ait décidé de mettre en examen plusieurs hauts responsables locaux dont le procureur de la république, le juge Ghassan Oweidat, accusé d’avoir été informés de la présence de matériaux dangereux sans entreprendre une action afin d’empêcher le drame du 4 aout 2020.

Cependant, cette décision de dépayser le dossier devrait être prise par le conseil suprême de la magistrature actuellement divisé entre partisans du juge Tarek Bitar,, soutenu par son président, le juge Souhail Abboud, et le camp du procureur de la république. Ce dernier tenterait d’obtenir le renvoi du juge en dépit de l’opposition des juges chrétiens de l’institution, et notamment ceux du courant patriotique libre, note une source médiatique, soutenus par le patriarcat maronite de Bkerké qui avait appelé hier durant le sermon dominical à la poursuite de l’enquête.

Le dossier prend désormais une tournure sectaire, avec l’implication des instances chiites qui réclament au contraire le renvoi du juge.

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