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Au Liban, rien n’est simple quand il s’agit de la liberté d’expression.

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Photo by Kat Smith on Pexels.com
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Ces histoires de blague d’Al Jadeed sont de mauvais goût de toute part, du côté des personnes qui les écrivent et qui auraient dû se taire, des personnes qui les écoutent et qui auraient dû ne pas y prêter oreille et des personnes qui y réagissent qui n’auraient pas dû réagir dans un sens ou dans un autre. 

Mais au Liban, rien n’est jamais simple.

La liberté d’expression est une chose dont certains abusent et que d’autres combattent. Nous assistons à une véritable dégradation de la scène du débat public où l’enjeu du dialogue laisse place à la vulgarité qui n’est pas une chose qu’on découvre aujourd’hui mais qui existe depuis longtemps, aux fakes news, aux provocations ou encore au harcèlement, et qui se transcende par des phénomènes de violences intracommunautaires, intercommunautaires, entre partisans de courants politiques ou même d’hommes politiques qui les instrumentalisent.

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La question désormais est de savoir si cela ouvre la place à un débat comme quand Voltaire avait raison, lui dont la devise était “malheur est bon à quelque chose.”

Généralement, je répondais à tout le monde que « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort », me faisant même parfois l’avocat du diable. Cette phrase attribuée à Voltaire mais qui en réalité n’est pas de lui, exprimait jusqu’à présent la réflexion que je menais à ce sujet. 
Mais peut-on au final tout défendre? Peut-on aussi au final tout excuser et tout permettre, puisque de paroles, celles-ci amènent à la violence?

Il est possible que certaines paroles puissent contribuer à la violence, en particulier si elles sont utilisées de manière intentionnelle pour inciter à la haine ou à la violence.

Cependant, il est important de noter que la violence ne peut pas être attribuée uniquement à des paroles et qu’il y a souvent d’autres facteurs en jeu. La violence peut être le résultat de nombreux problèmes complexes, tels que des différences culturelles, des inégalités sociales, des conflits de pouvoir et de nombreux autres facteurs.

Il est donc important de ne pas réduire la violence à des paroles seules et de reconnaître que de nombreux autres facteurs peuvent être en jeu, des facteurs si complexes au Liban et souvent amplifiés par le phénomène des médias sociaux ou des médias plus traditionnels mais qui sont instrumentalisés par des partis politiques avec un agenda précis contre les adversaires de ces partis politiques.

Nous devons, comme citoyens aussi, prévenir ces violences, en amont en les évitant les propos qui blessent, rester factuels mais aussi diplomatiques et en aval en évitant tout simplement d’y répondre par plus de polémiques ou par la violence. 

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