Le collectif théâtral libanais Zoukak, récipiendaire du prix Culture pour la Paix

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Le collectif théâtral libanais Zoukak a reçu ce jeudi 23 novembre le Prix “Culture pour la Paix”, décerné par la Fondation Chirac.

Au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée au Musée du Quai Branly et en présence de l’Ambassadeur du Liban en France, le Président de la République Française, Emmanuel Macron a solennellement remis le Prix de la Culture pour la Paix au fondateur du collectif, Omar Abi Azar.

Pour rappel, les lauréats 2017 de la Fondation Chirac ont été choisis le 12 octobre 2017

Le prix CHIRAC pour la prévention des conflits soutient des personnes qui s’investissent de manière exemplaire, et souvent au péril de leur vie, dans la prévention des conflits. Son attribution permet d’affirmer une reconnaissance internationale de leurs efforts, de susciter de nouvelles vocations, et de leur donner des moyens financiers supplémentaires pour la poursuite de leur engagement pour la paix.

Le Prix Culture pour la paix est né de la conviction partagée par la fondation Chirac et la Fondation Culture & Diversité que la culture, les arts et le dialogue interculturel sont intrinsèquement liés à la construction d’une paix durable entre les peuples. Il distingue des personnalités ou des institutions œuvrant au règlement des conflits par des programmes artistiques et culturels.

Créé en 2006 par Omar Abi Azar, acteur et metteur en scène libanais, le Collectif Zoukak est né de la volonté de placer la pratique théâtrale au cœur des questions d’engagement politique et social, ainsi que de la conviction que la foi dans la collectivité est un moyen de lutter contre la marginalisation.

Alors que le conflit israélo-libanais entraîne à cette époque l’exode de centaines de milliers de personnes se réfugiant dans des camps, le Collectif Zoukak se rend au plus près de ces populations afin de proposer la pratique théâtrale sous l’angle de l’art thérapie pour extérioriser douleurs et traumatismes liés à la guerre. Depuis, la troupe intervient auprès de jeunes ayant connu l’incarcération, d’enfants porteurs de handicaps multiples dus aux conflits, de femmes victimes de violences conjugales et d’agressions sexuelles… et, de manière plus générale, auprès de toutes les communautés frappées directement ou indirectement par la guerre.

Dans les camps palestiniens et désormais sur l’ensemble du territoire libanais, où se sont réfugiées plus d’un million de victimes du conflit syrien, la création artistique, l’expression théâtrale, et l’écriture collective deviennent un moyen d’exorciser l’histoire qui ne peut être verbalisée, d’apaiser la souffrance psychique des horreurs vécues, et d’entamer le long et difficile chemin vers la reconstruction.

Source image: Page Facebook de l’Ambassade du Liban en France.

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