Langue française, tu es la douce maman qui m’a accompagné depuis mes premiers pas jusqu’à ce jour. A l’école maternelle, tu m’as fait découvrir la communication orale et écrite. J’ai commis beaucoup d’erreurs à ton égard. Tu as été patiente avec moi. Tu as supporté toutes sortes d’errements de ma part. J’ai tout appris de toi dans les classes primaires. Je me suis imposé aux autres de par ma façon de penser et de m’exprimer même si, la plupart du temps, je n’avais pas  raison.

Au collège j’ai connu mes premières amours. Tu as été ma conseillère dans mes relations sentimentales. Tu m’as aidé à exprimer mon amour à chacune de mes compagnes. Sans toi, je n’aurais jamais réussi à gagner leurs cœurs ni leurs faveurs. L’une d’elles avait été pour toi une rivale sérieuse. Cette anglaise ne me refusait rien. Elle m’avait offert toutes les facilités possibles pour m’éloigner de toi, maman chérie. J’avais continué à t’aimer malgré tout et je continuerai de te préférer à toutes les autres jusqu’à la fin de ma vie. Je ne peux faire preuve d’ingratitude vis-à-vis de la maman qui m’a tout appris dans la vie.

Au lycée, tu m’as appris à aimer la Renaissance et ses poètes et tu as éveillé en moi l’envie de composer des poèmes pour exprimer mes sentiments. Tu m’as fait découvrir le mouvement baroque et ses désordres de tous genres. Tu m’as conseillé de raisonner comme Descartes et de savoir distinguer le bien du mal. Je te remercie maman pour tes conseils. Tu as imprégné en mon âme l’envie de faire comme les philosophes du siècle des lumières et de vouloir toujours suivre les pas des révolutionnaires de 1789. Tu m’as donné l’occasion d’aimer à la folie la sensibilité des romantiques et leur vision de la destinée humaine. Tu m’as incité à toujours faire preuve de réalisme dans mes comportements avec les gens sans oublier cependant d’être capable de lire le symbolisme caché derrière chaque objet. Tu m’as obligé à réfléchir sur l’existence de Dieu au contact de Sartre, de Camus et d’autres philosophes. Tu m’as surtout appris à tout remettre en question et à ne jamais tenir pour acquis quoi que ce soit ni qui que ce soit.

A l’université, pour te prouver combien je t’aime, j’ai voulu profiter de ton expérience pour cultiver davantage mon esprit. J’ai appris à faire la connaissance de tes ancêtres, le latin et l’ancien français. Ils m’ont été d’une grande utilité pour la suite de ma vie en ta compagnie. Je ne pouvais que t’aimer davantage. J’ai passé trois années avec  toi à apprendre la psychologie des gens à travers les œuvres des écrivains français et étrangers.

Par la suite, dans ma vie de tous les jours, j’ai voulu faire comme toi, chère maman. J’ai essayé de faire profiter de mon expérience avec toi plusieurs générations. Je leur ai enseigné comment faire pour communiquer avec les autres dans un respect mutuel. J’ai essayé de leur inculquer des principes immuables. J’ai voulu les pousser à être rationnels mais aussi sensibles aux malheurs des autres et surtout avoir toujours en eux un esprit de révolte perpétuelle pour les besoins de développement humain et social dans le monde. Je continue jusqu’à présent et je continuerai jusqu’à mon dernier souffle à dire aux gens de tous les pays les richesses spirituelles que tu m’as fait acquérir.

Maman chérie, je te remercie pour tout. Merci d’avoir fait de moi un être correct, honnête et sensible à tout ce qui m’entoure. Je ne suis certes pas parfait mais je ne suis pas mauvais non plus. Je suis un être humain avec ses défauts et ses qualités. Tout est relatif en ce bas monde. Seul Dieu est absolu et parfait. C’est ce que tu m’as toujours appris, douce maman et je t’en suis reconnaissant. Je souhaite à beaucoup de gens qui t’ont côtoyée de t’aimer comme je t’aime et de ne pas se montrer ingrats à ton égard. Tu ne mérites que notre respect. Tu n’as jamais commis de crimes pour être malmenée de cette sorte par certaines têtes écervelées.

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