La situation au Sud du Liban mais également dans la région de Baalbeck s’est brusquement détériorée hier soir en dépit de l’entrée durant le mois de Ramadan.
Ainsi, c’est au tour de la région de Baalbeck de connaitre aussi son lot de bombardement. Il s’agit des 2ème frappes israéliennes dans la région depuis le mois d’octobre.
Escalade en Baalbek et la Bekaa
À Baalbek, région de la vallée de la Bekaa, les frappes aériennes israéliennes nocturnes ont marqué une intensification notable des hostilités. Parmi les incidents tragiques, la mort de Mustafa Ghrieb, un joueur local de football, lors d’une attaque sur un bâtiment civil, souligne l’ampleur du drame humain. Ces attaques, y compris celles ciblant des infrastructures associées au Hezbollah près de l’hôpital Dar al-Amal et un entrepôt à l’ouest de Baalbek, à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau des fameuses ruines, reflètent la stratégie israélienne d’étendre son champ d’action au-delà de la frontière immédiate, visant des bastions du Hezbollah.
Tensions dans le sud du Liban
Dans le sud du Liban, les villes de Hula et Markaba ont également subi des bombardements, mettant en évidence la vulnérabilité des zones civiles aux opérations militaires. La diffusion de tracts par l’armée israélienne dans des villages comme al-Wazzani avertissant de la menace posée par le Hezbollah aux civils libanais ajoute une dimension psychologique à la confrontation, accentuant la peur et l’incertitude parmi les populations locales.
Des préparatifs israéliens en vue d’une opération terrestre contre le Liban?
Côté israélien, les préparatifs pour une offensive terrestre potentielle au Liban, y compris des exercices de logistique simulant le soutien aux forces au sol, signalent une escalade potentielle. Ces actions sont justifiées par Israël comme des mesures défensives en réponse aux attaques du Hezbollah, y compris l’utilisation de drones suicides contre des cibles militaires dans le Golan. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ouvert la porte à une opération militaire plus large pour sécuriser le retour des Israéliens déplacés par le conflit, reflétant la gravité de la situation perçue par Israël.
Côté israëlien toujours, le chef de l’opposition israélienne Yair Lapid a estimé qu’en cas d'”affrontements dans le nord, il n’y aura pas assez de soldats pour les combattre” en cas de refus de voir les Haredis (juifs orthodoxes) combattre.
Impact humain et appels à la désescalade
L’impact humain de cette escalade est profond, avec des centaines de morts des deux côtés et des dizaines de milliers de personnes déplacées. Les infrastructures civiles au Liban et en Israël sont sous pression, exacerbant les souffrances des populations. Dans ce contexte, le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, a exprimé des efforts continus pour éviter une guerre totale, soulignant la nécessité urgente de trouver une solution pacifique, ce qui semble être loin du cas pour le moment, des diplomates européens regrettant, sous le sceau de l’anonymat, la volonté manifeste du premier ministre israélien à envenimer le conflit.
