Hôpital Rafic Hariri

Alors que le nombre de décès lié au coronavirus continue à augmenter ces derniers jours, le directeur de l’Hôpital Universitaire Rafic Hariri indique que ses services de soins aux personnes en état critique sont être proches d’être saturées.

Ainsi, Firas Abiad indique que 19 lits sur les 23 que compte l’établissement sont actuellement occupés. Des 80 lits du service coronavirus pour les cas suspects ou positifs, 55 le sont également.

Les modélisations de l’épidémie semblent pour l’heure indiquer que les capacités hospitalières actuelles seront atteintes d’ici mi-août, note la conseillère en charge de la santé publique du premier ministre Pétra Khoury qui estime par ailleurs que le nombre de cas totaux double tous les 20 jours, montrant une accélération de la maladie au Liban.

Au total, le Liban compterait au total 260 lits COVID compatibles qui pourraient rapidement être occupés dès le seul des 6500 personnes atteintes. Pour l’heure, le Liban compte 5 062 cas. Cependant, des hôpitaux privés pourraient transformer des services en services covid, indiquent certaines sources, mettant ainsi à disposition des lits supplémentaires. Cependant, seulement 500 respirateurs covid sont présents au Liban.

Autre sujet alarmant, de la totalité des cas comptabilisés depuis l’apparition de la maladie dans le territoire libanais le 21 février, 63% sont actuellement actifs et 37% seulement ont été guéris, contre une moyenne mondiale respectivement de 33% et de 67%. Cela pourrait également contribuer à saturer le système de santé libanais, alors que la population locale semble ne plus prendre au sérieux les mesures de confinement et de distanciation pourtant nécessaires pour faire face à l’épidémie.

Les spécialistes du dossier mettent également en cause les mesures de déconfinement décidées par les autorités publiques en raison, non pas de l’aspect scientifique du dossier mais de la crise économique. Ainsi, la réouverture des plages, des restaurants, des boites de nuit ou des pub et autres lieux de rassemblement est largement critiquée par les responsables sanitaires et des ordres des différentes profession de la santé.

Par ailleurs, certaines sources médiatiques indiquent que la Croix Rouge Libanaise est également arrivée à saturation et ne pourra plus prendre en charge le transport de personnes contaminées ou suspectées d’être contaminées.