Le Numéro 2 du Hezbollah, le Cheikh Naïm Kassem.

Le vice-secrétaire général du Hezbollah, le Cheikh Naïm Kassem s’est prononcé contre l’appel au Fonds Monétaire International (FMI) pour gérer la grave crise économique par laquelle le Liban passe.

Il s’agit des premières déclarations d’un responsable du mouvement chiite depuis l’évocation d’un probable défaut de paiement et le probable appel au FMI face aux fonds dits-vautours comme Ashmore Group qui sont désormais détenteurs d’une vaste portion des obligations libanaises depuis leurs rachats à des banques libanaises. Ainsi Ashmore Group dont une délégation a discuté la semaine dernière avec les autorités libanaises, note un article du site Bloomberg, à lui tout seul désormais, pourrait contraindre désormais le Liban et les autres créanciers à ses conditions et obtenir le remboursement de l’émission obligataire via les réserves de la Banque du Liban au lieu de les réserver pour l’achat des produits de première nécessité au profit des libanais.
Lire l’article de Bloomberg (en anglais)

Il a cependant indiqué ne pas être opposé à des consultations et des conseils à cette institution internationale “conformément à ce que mène actuellement le gouvernement”. Il a aussi estimé que le Pays des Cèdres nécessite à ce qu’un plan “intérimaire, compréhensif, financier, économique et social” soit mis en place.

Cette information intervient alors que le Liban fait face à l’arrivée à échéance d’une importante tranche obligataire d’1.2 milliards de dollars, le 9 mars prochain, une somme difficilement remboursable alors que 50% de la population libanaise vit désormais sous le seuil de pauvreté.

Une délégation du FMI était présente au Liban du 20 au 23 février, pour étudier les différents scénarios possibles alors que les autorités libanaises n’écartent plus un possible défaut de paiement préalable à une restructuration de l’importante dette publique.

Celle-ci atteindrait plus de 91.68 milliards de dollars, soit 166% du PIB.

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